Dans le fonds, elles disent être dédouanées par le fait qu’elles n’ont jamais acheté de cobalt à des enfants, mais à des entreprises fournisseur dont : le chinois Huayou Cobalt et l’anglo-suisse Glencore qui sont eux directement mises en cause. Le consortium d’entreprises va même plus loin, et affirme que les enfants qui ont été blessés ou qui sont morts dans ces mines de cobalt ne travaillaient pas sous la contrainte, tout au moins, dans le sens de la loi américaine sur la traite des personnes. Une position qui n’est pas surprenante, lorsqu’on sait qu’au lendemain du dépôt de la plainte, Apple avait réfuté ces accusations.
Elle affirmant « être au courant de ce tragique quotidien que vivent de milliers d’enfants au Congo ». Cependant elle rappelait qu’elle oblige le sous-traitant à se confronter à un audit de ses salariés pour être sûr que le cobalt qui lui est vendu n’est pas récolté par des enfants. En cas de refus, Apple affirme abandonner « immédiatement l’idée de signer un contrat avec ce sous-traitant ». Dans la foulée, Apple affirmait être certaine qu’aucun enfant au Congo ne travaille pour le cobalt présent dans les batteries de ses appareils.
Seulement, ces affirmations sont remises en cause par la plainte de 79 pages que le collectif International rights advocates (IRAdvocates), a déposé devant la Cour fédérale américaine au nom de 14 plaignants qui ont accepté d’être parties civiles. Les plaignants accusent les multinationales d’avoir tiré profit du travail forcé d’enfants dans les mines de cobalt en RDC. Plus encore, les avocats assurent avoir la preuve que ces sociétés ont aidé et encouragé les propriétaires des sites miniers concernés où les plaignants ont subi des abus.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE