[Digital Business Africa] – Le président sénégalais Macky Sall a prononcé un discours à l’occasion de la rentrée solennelle des cours et tribunaux ce jeudi 09 janvier 2020 dans lequel il a tiré la sonnette d’alarme concernant les dangers d’Internet. Il déclare à ce propos qu’ « en matière de crime organisé comme le terrorisme, il n’est même plus nécessaire de se connaitre ou de se rencontrer physiquement pour préparer et exécuter un acte malveillant. Il nous faut donc prêter une attention particulière à la gouvernance d’Internet, comme espace de propagande et de relais de financement.»
A cet effet, il annonce qu’il soumettra prochainement à l’Assemblée nationale un projet de loi portant sur la sécurité intérieure. Il s’agira selon lui avec ce projet de loi «de donner à l’autorité publique les moyens légaux de prendre des mesures adaptées et proportionnées au regard des risques encourues et des circonstances contre notamment des attentats terroristes ou menaces avérées d’actions terroristes, le recrutement de personnes en vue de participer à une entreprise terroriste, la provocation au terrorisme ou l’apologie d’actes terroristes par des écrits, des forums, des tribunes publiques ou privées ou par tout autre moyen notamment par l’utilisation d’un réseau de communication bien connu des actions criminelles ressortissant au crime organisé transnational associé ou non à une entreprise terroriste».
Rappelons que le Sénégal dispose déjà d’un arsenal juridique anti-terroriste de prévention depuis 2016 avec la Loi n° 2016-33 relative aux Services de renseignement, la Loi n° 2016-29 portant Code pénal révisé, la Loi n°2016-30 portant code de procédure pénale révisée.
Ce dispositif légal antiterroriste, avec de puissants moyens d’investigation, donne la possibilité aux services spéciaux de renseignements lorsqu’ils disposent d’indices de menaces terroristes d’utiliser des procédés techniques intrusifs de surveillance et de localisation, selon l’ L’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC).
L’association demande aux citoyens ainsi qu’aux défenseurs des droits humains de rester vigilants, elle considère que les protections associées au droits et libertés reculent partout dans le pays: dans la rue, dans la presse et de plus en plus sur internet.
Par Gaëlle Massang
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