Les résultats d’une recherche menée sur le sujet sous le couvert de la faculté des sciences économiques de Yaoundé II ont été présentés
Des résultats d’un travail de recherche sur l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la productivité des entreprise industrielles au Cameroun, ont été rendus publics au Centre d’Etude et de Recherches en Economie et Gestion (CEREG) de l’université de Yaoundé II-Soa. Selon ceux-ci, les TIC auraient un impact soutenu sur les performances des entreprises industrielles au Cameroun. Il ressort de notre réflexion, que les TIC sont à l’origine des performances économiques des entreprises industrielles au Cameroun. Sans accroître les facteurs de production, les entreprises qui en font un usage efficient voient leur productivité globale et leur productivité de travail augmenter. C’est la conséquence logique des changements organisationnels qu’impose l’utilisation des TIC, a fait savoir Sone Mbassi Alain, le jeune chercheur à l’initiative du travail. Toujours selon l’étude, la seule utilisation des TIC ne suffit pas à générer la performance. Des variables de diverses et la durée d’utilisation de ces instruments seraient déterminants dans le degré de changements organisationnels effectué et par conséquent dans la productivité des entreprises. Pour les TIC utilisées il s’agit essentiellement du Fax, téléphone fixe, mobile, microordinateurs, internet, intranet et même extranet. Cette étude financée par l’organisation Trust Africa et dont les objectifs sont de renforcer le potentiel des africains à apporter des solutions au nouveaux défis du continent, survient à un moment où effectivement de nombreuses entreprises camerounaises se mettent à jour par rapport aux NTIC.
L’étude en elle-même n’apporte pas d’informations supplémentaires, sur la logique des relations TIC et performance des entreprises. Plusieurs travaux ont été déjà effectués sur la question. Mais le mérite de ces travaux est de deux ordres. D’une part, il est le fait de l’intelligence de jeunes chercheurs. Ce qui laisse dire que la graine se plante progressivement dans l’univers de la recherche au Cameroun, et d’autre part il est le fruit d’un travail entièrement coordonné par un centre de recherche locale. Ce qui renforce le premier point donc, on peut discuter sur le contenu ou la forme, mais le pas est franchi et doit se poursuivre, a déclaré sur la question M. Tabi Manga, le Recteur de l’université de Yaoundé II Soa. Selon de nombreux experts effectivement, il est désormais acquis et logique, que les NTIC sont incontournables au sein des entreprises modernes. Mais pour jouer pleinement ce rôle [i l’intégration des NTIC doit être accompagnée de changements organisationnels comme le renforcement de l’autonomie, la diminution du nombre de niveaux hiérarchiques, la mise en place d’une organisation transversale, le passage d’un pilotage séquentiel des activités à un pilotage interactif ou systémique. C’est la qualité et l’efficacité de l’organisation autour des nouveaux outils NTIC qui permettent à l’entreprise de gagner en efficacité et en compétitivité par rapport à ses concurrents, d’où une notion de «productivité organisationnelle». La recherche tout en validant ces hypothèses a introduit un facteur propre à l’environnement camerounais, c’est que l’utilisation des TIC d’une part n’a pas montré d’impact sur l’amélioration de la qualité du travail, et d’autre part a augmenté les coûts de production de ce travail. Des pistes de réflexions que nous soumettons aux universitaires, aux décideurs, et aussi au secteur privé qui pourront apporter des précisions sur certaines parties de l’analyse, afin de parvenir à la publication définitive d’un document plus pertinent et utile, a déclaré pour sa part Henri Tabi Ngoa, le Directeur du centre ayant coordonné les recherches.
Source : JournalduCameroun.com