[DIGITAL Business Africa] – Le Programme des Nations Unies pour le Développement affiche son objectif : façonner un avenir numérique prospère et durable pour tous. Le Tchad compte saisir cette occasion. Le ministre des Télécommunications, de l’ Économie numérique et de la Digitalisation Michel Boukar et Francis James, représentant résident du PNUD se sont entretenus ce 17 avril 2025 de l’intelligence artificielle. 2025, année de moisson grâce à l’ IA. Les deux parties, lors de cette audience, ont examiné les fruits de la technologie.
« Le Tchad ne peut rester en marge de cette révolution numérique mondiale. L’intelligence artificielle doit être un levier de développement et un outil de lutte contre la pauvreté », a indiqué le ministre Dr Michel Boukar.
A l’issue de cette concertation, le ministre Michel Boukar et Francis James, représentant résident du PNUD ont convenu de l’organisation d’un Forum sur l’intelligence artificielle au Tchad dans les mois à venir.
Le ministre des Télécommunications de l’ Economie numérique et de la Digitalisation Michel Boukar a sollicité l’accompagnement du PNUD. L’organisation onusienne conduit la colaboration à l’échelle mondiale en faveur d’une transformation numérique inclusive et durable, au premier rang de laquelle se trouve l’IA. Ce Forum permettra de tracer les contours de cette technologie innovante au Tchad. En faisant de l’ IA un outil de lutte contre la pauvreté.
Selon le PNUD, l’intelligence artificielle a un potentiel énorme qui peut être utile aux pays en voie de développement.
» L’intelligence artificielle (IA) a la capacité de transformer les sociétés et de favoriser un développement durable pour tous. Des recherches récentes montrent que les technologies numériques, y compris l’IA, peuvent bénéficier directement à 70 % des Objectifs de développement durable (ODD) fixés pour 2030″.
En dehors de cet immense potentiel, il reste que l’IA connaît aujourd’hui un essor inégal. Ce que décrie le PNUD.
» Seuls 2 % des centres de données dans le monde se trouvent en Afrique, et seulement 5 % des innovateurs africains dans le domaine de l’IA ont accès à la puissance de calcul dont ils ont besoin. Dans le monde, une personne sur trois n’a pas accès à internet. En 2023, 67,2 milliards de dollars ont été investis dans le secteur de l’IA aux États-Unis, contre seulement 15 millions au Kenya et 2,9 millions au Nigéria.
L’IA au centre de la politique générale du gouvernement tchadien
Lors de sa déclaration de la politique générale le 25 février 2025 devant le Parlement, le Premier ministre tchadien, Allah-Maye Halina, a mis en avant une vision résolument tournée vers l’innovation. Parmi les grandes orientations de son gouvernement, l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur agricole figure comme un levier stratégique pour moderniser et rentabiliser l’agriculture nationale. Plusieurs solutions basées sur l’IA seront progressivement mises en place :
• L’usage des drones agricoles pour surveiller les cultures, détecter les maladies et optimiser l’irrigation.
• L’installation de capteurs intelligents capables de mesurer l’humidité du sol et la température afin d’ajuster automatiquement l’arrosage.
• Le développement de systèmes intelligents d’irrigation contrôlés par IA pour une gestion optimale des ressources en eau et la réduction du gaspillage.
Cette approche technologique vise à rendre l’agriculture plus résiliente face aux changements climatiques et aux aléas naturels qui impactent régulièrement les récoltes.
Par Jean Materne Zambo, source : pnud.org