[Digital Business Africa] – « La Sonatel perd 20 milliards de francs CFA du fait des appels entrants internationaux via les OTT ». Cette phrase est de Sékou Dramé, le directeur général de la Sonatel, qui s’exprimait le 21 mars 2019 à l’occasion du Pencum Sonatel, une rencontre organisée par le management de l’opérateur pour échanger avec la presse sur la situation de l’entreprise ou dans le secteur des télécommunications. L’occasion pour la direction du groupe Sonatel d’évoquer la tentaculaire question des OTT (Whatsapp, Facebook, Viber…), qui persiste, et qui a miné les résultats du groupe en 2018, en dépit de la bonne santé financière née d’un chiffre d’affaire de 1 022 milliards de F Cfa en en 2018, soit 5% de croissance par rapport à 2017.
On apprend ainsi du management de la Sonatel que la présente des OTT a plombé sa résultat net, avec une perte de 20 milliard engendrée : « 2/3 des appels entrants internationaux sont effectués par le canal des OTT. ». Ce qui logiquement, a fait fondre les bénéfices issus du segment voix, au profit de celui data, qui n’est pas tout autant rentable. La Sonatel dit également faire face au phénomène de fraude sur les appels. Ce qui a toutefois engendré des pertes de 5 milliards de F Cfa. Cumulé avec les 20 milliards liés à l’utilisation des OTT, le seul segment voix engendre des pertes de 25 milliards de F Cfa chez la Sonatel.
Quoi qu’il en soit, la publication de ces données relance l’éternel débat sur la régulation ou à défaut, l’encadrement des OTT sur le continent africain.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE