[DIGITAL Business Africa] – Plusieurs plateformes numériques spécialisées dans divers domaines sont l’objet de plaintes en Europe. Noyb, une organisation autrichienne de protection de la vie privée, a déposé plusieurs plaintes RGPD (Règlement général de protection des données) dans cinq pays européens, ce 16 janvier 2025.
L’Organisation soupçonne TikTok, AliExpress, SHEIN, Temu, WeChat et Xiaomi de transférer illégalement les données des utilisateurs de ces plateformes chinoises vers l’Empire du milieu (Chine). Voici les pays où les plaintes ont été déposées par NOoyb :
• Plainte contre Xiaomi en Grèce
• Plainte contre SHEIN en Italie
• Plainte contre AliExpress en Belgique
• Plainte contre WeChat aux Pays-Bas
• Plainte contre Temu en Autriche
Kleanthi Sardeli, avocate spécialisée dans la protection des données chez Noyb, estime que les données des utilisateurs ressortissants de ces pays ci-dessus cités ne devraient pas prendre la direction de la Chine.
« Étant donné que la Chine est un État de surveillance autoritaire, il est clair que la Chine n’offre pas le même niveau de protection des données que l’UE. Le transfert des données personnelles des Européens est clairement illégal – et doit être immédiatement interrompu ».
Il poursuit :
« Les entreprises chinoises n’ont d’autre choix que de se plier aux demandes gouvernementales d’accès aux données. Cela signifie que les données des utilisateurs européens sont en danger tant qu’elles sont envoyées à l’étranger. Les autorités compétentes doivent agir rapidement pour protéger les droits fondamentaux des personnes concernées. »
L’article 3 RGPD prévoit que le RGPD s’applique au traitement des données personnelles effectué par des organismes européens « que le traitement ait lieu ou non dans l’Union ».
Noyb dans ses différentes plaintes, demande aux autorités de protection des données d’ordonner immédiatement la suspension des transferts de données vers la Chine en vertu de l’article 58, paragraphe 2, point j) car le pays n’offre pas un niveau de protection des données essentiellement équivalent en vertu des articles 44 et 46 du RGPD.
L’organisation plaide pour que les entreprises chinoises mettent leur traitement en conformité avec le RGPD. Enfin, noyb demande aux autorités de protection des données d’imposer une amende administrative pour empêcher des violations similaires à l’avenir. Cette amende peut aller jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial, ce qui peut s’élever, par exemple, à 147 millions d’euros (chiffre d’affaires annuel de 3,68 milliards d’euros) pour AliExpress ou à 1,35 milliard d’euros (chiffre d’affaires annuel de 33,84 milliards d’euros) pour Temu.
Par Jean Materne Zambo, source : nyob.eu