[DIGITAL Business Africa] – Le directeur général de la Rascom, Timothy Ashong, a été confirmé à son poste en conseil d’administration, tenu du 22 au 24 mai 2024 à Yaoundé. Au sortir des travaux, le Ghanéen a donné un éclairage sur les problématiques de l’organisation, la concurrence avec d’autres opérateurs étrangers à l’instar de Starlink et les projets futurs de la Rascom. Cette 74e session ordinaire a aussi connu l’élection de Judith Yah Sunday, DG de Camtel, au poste de PCA de la Rascom. Une première pour une femme.
« Madame Jusdith Yah Sunday est membre du conseil d’administration de Rascom. Elle est à la tête de Camtel, et a observé le développement de Camtel au fil des ans et les changements. Nous pensons qu’elle a la capacité d’aider l’équipe de Rascom à effectuer les changements nécessaires pour répondre aux demandes futures ou pour relever les défis et les communications africaines par satellite fournies aux nations ».
« Nous avons une conférence d’information sur les satellites africains. Cette conférence va nous permettre de connaître les défis des opérateurs satellites africains et de trouver la meilleure façon de s’adresser à eux. Notre objectif est d’obtenir l’engagement de nos membres, d’utiliser les communications par satellites africaines pour résoudre les problèmes des communications africaines ».
« Le problème actuel dans l’espace satellitaire africains est l’émergence des fournisseurs. Nous avons récemment Imasat, qui est un grand fournisseur, et qui s’unit avec VSAT( Very Small Aperture Terminal) pour devenir plus grand. On a Intelsat qui s’unit aussi avec SES pour devenir plus grand. Maintenant, on a OneWeb qui s’unit avec Intelsat pour élargir leur richesse. De plus, il y a les Non-Geostationary Orbit ( NGSO). Il n’y a donc pas seulement Starlink en Afrique. Starlink est juste le début . Il y a Amazon, les Chinois NGSO, Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL), y compris des produits du Canada.
« Mais le problème devient plus grand à l’avance, car de plus en plus d’opérateurs NGSO entrent dans le marché. Donc, comme en Afrique, nous ne pouvons pas accepter que tout notre argent soit dépensé sur les opérateurs de satellites, nous devons faire quelque chose afin de bénéficier de nos fournisseurs de services satellitaires ».
« Le marché africain est pour les fournisseurs de services africains, pas pour les touristes. C’est une des choses que nous devons prendre en compte. Nous devons voir comment protéger l’investissement des fournisseurs de services satellitaires africains pour qu’ils puissent faire plus d’argent et lancer des générations futures de satellites ».
Propos recueillis par JMZ