[Digital Business Africa] – La quasi-totalité des compagnies (96%) ont une application métier d’assurance. A contrario, presqu’aucune (92%) n’a d’applications mobiles ouvertes aux clients. Le manque des ressources financières et technologiques en est la principale cause. Du moins, pour 42% de ces compagnies. Le défaut de compétences y est pour 24%. Aussi, la grande majorité des compagnies (88%) ont un site internet. Toutefois, très peu d’entre elles (19%) proposent sur leur site internet des fonctionnalités d’e-assurance. Et seules 8% de ces compagnies disposent d’une application mobile (android/ios) ouverte aux clients.
Ce sont là quelques résultats de l’étude sur l’« Etat des lieux de la digitalisation des compagnies d’assurance de la zone CIMA » menée les cabinets KARBURA S.A dirigé par Franck ASSOU et P2A dirigé par Protais AYANGMA, sous l’accompagnement de la FANAF (Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines).
L’étude a interrogé de novembre 2019 à janvier 2020 52 compagnies d’assurance dans la zone CIMA. Les deux cabinets ont pris attache avec les compagnies présentes au Bénin (3), au Burkina Faso (5), au Cameroun (13), en Centrafrique (1), au Congo (3), en Côte d’Ivoire (7), au Gabon (2), au Mali (3), au Niger (4), au Sénégal (8), au Togo (3). Le taux de retour des questionnaires administrés par Google forms a été de 32,5 %.
Parmi les autres résultats de l’étude, il est indiqué que 100% des compagnies d’assurance affirment avoir des projets en cours ou à venir autour du numérique. Aussi, malgré que la quasi-totalité des compagnies (90%) ont identifié et désigné un acteur interne (Business Unit) ou externe (Prestataire), comme étant en charge de son système d’information, très peu (11,5%) ont véritablement formalisé toutes leurs procédures d’utilisation des outils numériques.
Par ailleurs, plus de la moitié des compagnies (58%) affirme que la haute direction s’implique intensément dans le processus de transformation numérique.
Pour les auteurs de cette étude, les principaux facteurs de freins au développement interne de la digitalisation exprimées par les compagnies interpellent paradoxalement beaucoup plus l’environnement externe. « Toutefois, s’il est vrai que la disponibilité des ressources matérielles, humaines et financières en qualité et en quantité soit déterminante pour la mise en place d’une économie d’e-assurance prospère, il est indispensable de préciser que la formalisation des processus d’affaires et l’orientation client en sont les clés de voute. Ainsi les solutions et les démarches de transformation digitale des compagnies d’assurance auront difficilement voire pas du tout d’efficacité si l’assuré n’est pas au centre et intégré dans des procédures formelles internes », suggèrent les auteurs de l’étude.
Par Digital Business Africa