[DIGITAL Business Africa]- L’ Agence de Régulation des Télécommunications adopte un budget de 73 500.000.000 de FCFA au titre de l’exercice 2025. Les quote-part affectées au Trésor public, au Fonds spécial des Télécommunications et autres organismes s’élèvent quant à elles à 43 500 000 000 de FCFA.
« Ce budget est ainsi marqué par les projets d’acquisition d’équipement de contrôle et d’audits techniques prescrits par la hiérarchie », indique le communiqué publié ce 05 décembre 2024 sur la page Facebook de l’ ART.
C’est la principale résolution prise par le top management de l’ Agence réuni en conseil d’ administration les 03 et 04 décembre 2024 à Bafoussam dans la région de l’ Ouest. Comme il est d’ordinaire, les travaux étaient présidés par la PCA, Pr. Justine Diffo et rapportés par le DG de l’ ART, Pr. Philémon Zoo Zame, assisté du DGA de l’ ART, Zourmba Aboubakar.
En dehors de l’adoption du budget au titre de l’année 2025 lors de cette rencontre, l’ ART est revenu sur le bilan des activités menées en 2024. L’ Agence dit avoir renforcé le contrôle des investissements réalisés par les opérateurs concessionnaires sur l’étendue du territoire. Et ces investissements, selon l’ART, s’élèvent à 156.000.000.000 de FCFA depuis 2023. Ceci en vue de l’extension de la couverture réseau et de l’amélioration de la QoS.
Comme autres actions de l’ ART en 2024, la réalisation des contrôles techniques des réseaux des opérateurs et l’organisation de visites de travail au sein des installations stratégiques de ces opérateurs ; le suivi des différentes recommandations relatives à l’amélioration de la QoS et au renforcement des dispositifs des droits des consommateurs.
Voilà de manière ramassé ce que l’ ART a accompli en 2024. Reste à voir si les consignes édictées par la tutelle, le ministère des Postes et Télécommunications le 11 octobre 2024 au terme de la visite d’inspection chez MTN, Orange et Camtel ont été respectées ou du moins ressortent clairement dans ce communiqué.
Les attentes du Minpostel
Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, avait instruit dans l’immédiat, à l’ART de renforcer le dispositif de contrôle des cahiers des charges des opérateurs, à travers la mise en place des outils de contrôle automatisés.
Ceux-ci devraient permettre de mesurer les performances des réseaux en temps réel. Et par voie de corollaire, de détecter les dysfonctionnements ou les manquements. Dans le communiqué de l’ ART relatif aux cessions de son conseil d’ administration, l’on se serait attendu à avoir plus de précisions sur ces outils de contrôle automatisés.
Ensuite, l’ ART était tenue de renforcer la collaboration entre les opérateurs et l’ Agence pour une meilleure coordination dans la gestion des infrastructures partagées, comme la fibre optique, et pour favoriser la mutualisation des ressources dans le but d’améliorer la qualité de service.
Dans un délai de deux mois (donc en décembre 2024), l’ ART était censée moderniser le processus de gestion des plaintes des consommateurs, améliorer la surveillance des infrastructures des opérateurs à travers l’obligation faite aux opérateurs de fournir un accès en temps réel aux données de leurs réseaux.
Même constat ici, il n’est pas clairement mentionné ce qui a été fait à ce niveau pour moderniser le processus de gestion des plaintes des consommateurs.
Et enfin, l’ ART doit disposer d’un accès en miroir aux centres de gestion du réseau de tous les opérateurs.
C’est ce qui a été demandé à l’ ART à court, moyen et long terme.
Par Jean Materne Zambo