[DIGITAL Business Africa] – Le Canada et le Tchad renforcent leur collaboration. Le ministre des Communications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Dr Michel Boukar, a reçu en audience l’ambassadrice du Canada au Tchad, Lorraine Anderson, ce 15 janvier 2025. L’ambassadrice du Canada au Tchad, avec résidence à Yaoundé, au Cameroun, est en séjour à N’Djaména à la faveur d’une visite de travail dans quelques départements ministériels.
Les discussions entre le ministre Michel Boukar et la diplomate canadienne ont porté sur les perspectives de collaboration dans le secteur des communications et du numérique. Les deux personnalités se sont penchées sur certains points de cette future collaboration. Notamment le renforcement des capacités des cadres du secteur du numérique, la formation à l’intelligence artificielle et la mise en ligne des solutions de développement durable.
Sur l’intelligence artificielle, le Tchad se porte très mal. Le pays occupe actuellement la 180ᵉ place sur 193 pays, selon le rapport 2023 d’Oxford Insights, avec un score total de 23,44. Cela, malgré l’existence du portail numérique Chad AI Network. La première communauté tchadienne engagée dans le partage des connaissances et le développement de solutions axées sur les données et l’IA pour résoudre les problèmes locaux.
Pour des acteurs de l’écosystème du numérique, cette position peu favorable suggère une nécessité urgente d’améliorations significatives dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) pour rester compétitif à l’échelle continentale et mondiale.
Conscient de ce retard, le Tchad multiplie des collaborations avec des pays mieux classés sur le plan de l’IA ainsi que des institutions internationales. La population tchadienne fait partie de trois millions d’Africains qui pourront bénéficier de formations en intelligence artificielle (IA) grâce à un partenariat ambitieux entre la Banque africaine de développement (BAD) et le géant de la technologie Intel.
L’accord a été signé en mai 2024 au Kenya et vise à doter trois millions d’Africains et 30 000 fonctionnaires de compétences en matière d’intelligence artificielle. La formation permettra de relever les défis socio-économiques et de stimuler la productivité dans des secteurs clés pour la croissance tels que l’agriculture, la santé et l’éducation, perturbant ainsi les cycles de croissance traditionnels.
Par Jean Materne Zambo, source : lepaystchad.com