[Digital Business Africa] – C’est une évolution qui marquera certainement l’industrie mondiale de production des drones. La China Aerospace Science and Industry Corporation, groupe détenu et géré directement par le gouvernement chinois a testé avec succès un drone de combat dont le mode d’action est inspiré de l’araignée. En effet, celui-ci est en mesure de tirer un vaste filet sur sa cible, de manière à l’envelopper complètement, ce qui privera la cible de ses forces et de ses mouvements. Cette cible sera ensuite entrainée dans une chute vers le sol. Sur des images diffusées par la télévision publique chinoise CCTS, on aperçoit même ce drone capturer un autre drone, lui aussi piloté à distance.
Selon la China Aerospace Science and
Industry Corporation, ce drone est également en mesure d’effectuer des missions
de reconnaissance et de bombarder d’éventuelles cibles ennemies. Il pourra
aussi mener des missions de reconnaissance grâce à une caméra dont il est
équipé, et qui l’aide à détecter des cibles. Le concepteur affirme même que
l’appareil est à mesure d’identifier et d’intercepter en mode automatique dans
un espace aérien précis d’autres drones, dont la présence n’est pas autorisée.
Pour ce faire, l’appareil sera capable de travailler en parallèle avec les systèmes
de missiles basés au sol, ainsi qu’avec les radars.
[Digital Business Africa] – La République démocratique du Congo lancera prochainement les visas électroniques en direction des ressortissants étrangers qui souhaitent se rendre dans le pays. L’annonce est du président congolais Félix A. Tshisekedi. Alors qu’il s’exprimait lors de l’atelier de validation du Plan national du numérique à l’horizon 2025, il a également annoncé le lancement prochain d’une campagne « d’identification biométrique de tous les citoyens ». Ceci, alors que le dernier recensement de la population dans le pays remonte à 1984.
« J’annonce la mise en place d’ici peu du système de visa électronique d’entrée en République démocratique du Congo [ainsi que ] le lancement de la campagne d’identification biométrique de tous les citoyens [congolais] en vue de doter notre pays d’un registre national de la population d’ici à 2020. Ma vision est de faire du numérique congolais un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social », a expliqué le président Félix Tshisekedi.
Si le gouvernement ne donne pour l’instant aucun détail sur le coût de ces différents projets, on apprend tout de même de Dominique Migisha, conseil spécial du président chargé du numérique que leur financement « ne devrait pas reposer sur le Trésor public« .
Septembre 2019. Kinshasa, RD Congo. Atelier de validation du Plan national du numérique. De gauche à droite Dominique Migisha, conseiller du numérique du président Félix A. Tshisékedi; Aïda Ndiaye, Responsable des politiques publiques de Facebook en Afrique et Félix Antoine Tshisékedi, Président de la RD Congo.
Pour cela, le gouvernement fera recours « au partenariat privé ou d’autres types de financement’’. Une bonne nouvelle pour ce pays qui se prépare à accueillir en avril 2020 son premier forum « African Digital story« . Pour cet événement, cinq autres villes africaines seront présentes : Lubumbashi, Brazzaville, Libreville, Douala et Cotonou.
Bureau MTN Nigéria, Crédit Photo : Financial Afrik
Les violences xénophobes en Afrique du Sud qui ont déjà fait sept morts au moins ont des répercussions au Nigéria, notamment pour le groupe sud-africain des télécommunications MTN. Dans un communiqué, le groupe a annoncé le 4 septembre 2019 la fermeture de toutes ses agences au Nigeria, son plus grand marché avec 190 millions d’habitants. Cette décision intervient après que plusieurs de ses magasins ont été vandalisés par des Nigérians, en représailles aux violences xénophobes perpétrées contre des Nigérians en Afrique du Sud.
« Afin d’assurer la sécurité de nos clients, de nos employés et nos partenaires nous avons décidé d’interrompre nos activités et de fermer nos agences jusqu’à nouvel ordre », explique MTN dans son communiqué. En effet, les attaques documentées l’ont été sur des agences du groupe MTN à Lagos, Ibadan (sud-ouest) et Uyo (sud-est). Cette situation intervient alors que depuis des années, les relations entre l’opérateur et le gouvernement nigérian sont des plus tendues. Pourtant, le marché nigérian est le plus important du groupe dans le monde. Il représente en effet un tiers du chiffre d’affaire global de l’opérateur. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes n’ont pas hésité à appeler à une campagne de boycott de l’opérateur, mais également de toutes les entreprises et produits sud-africains.
[Digital Business Africa] – Le procureur d’Abidjan, Richard Adou, a annoncé lors d’une conférence de presse mercredi que ses services allaient désormais réprimer plus sévèrement les dérives sur Internet et les réseaux sociaux, menaçant les administrateurs et modérateurs de poursuites.
« Nous avons touché le fond avec les dérives sur l’internet autour de la mort de DJ Arafat. La commission de nombreuses infractions à la loi pénale à travers des publications incendiaires et les incitations à le faire ne peuvent rester impunies. Liberté d’expression rime avec responsabilité », explique le procureur qui a par ailleurs affirmé avoir rencontré des administrateurs de sites, dont ceux de Facebook, et fait « passer un message de fermeté extrême avec lequel ces infractions seront désormais réprimées« .
Le procureur a répété à plusieurs reprises que ses services allaient
désormais poursuivre les administrateurs de sites qui « laissaient perdurer » des messages
ou vidéos incitant à la haine ou à la violence. Il a rappelé que les
responsables encouraient jusqu’à 20 ans de prison. « Diverses mesures pour prévenir les dérives ont été suggérées aux
administrateurs : identification complète des membres des communautés, traque
et radiation des cyber-délinquants, dénonciation aux autorités, élaboration de
charte d’utilisation à faire signer, désignation de modérateurs chargés de
surveiller les messages et de détruire » ceux contrevenant à la loi. Le
procureur a indiqué qu’une personne avait été condamnée à 24 mois de prison en
comparution immédiate pour avoir diffusé des images du corps de DJ Arafat la
semaine dernière.
Cet avertissement intervient dans le sillage de la mort du chanteur DJ Arafat avec la diffusion d’images de son corps après son accident puis exhumé après la profanation de son corps. C’est aussi une mesure annoncée à un an de la présidentielle de 2020 qui s’annonce tendue, dix ans après la crise de 2010-2011 ayant fait 3.000 morts alors que les réseaux sociaux n’avaient pas encore l’importance qu’ils ont aujourd’hui dans le pays.
Siège - Amazon - Californie. Crédit Photo : CNBC.com
[Digital Business Africa] – D’après les services français de la répression de la fraude (DGCCRF), c’est une sanction record que vient de se voir infliger le groupe de e-commerce Amazon : une amende de 4 millions d’euros pour des clauses commerciales déséquilibrées avec les entreprises utilisant sa plateforme. Jamais auparavant, une telle amende n’avait été infligée à une entreprise pour une procédure de ce type.
Selon Loïc Tanguy, le directeur de cabinet de la DGCCRF
cité par l’AFP, ce type de procédure a déjà été utilisé par exemple pour
sanctionner le voyagiste en ligne Expedia (1 million d’euros d’amende civile),
ou pour les poursuites en cours contre Eurelec, la centrale d’achat du
distributeur Leclerc.
Selon lui, le plus important n’est pas l’amende, mais l’obligation de réviser les clauses litigieuses. En effet, Amazon était la seule place de marché à ne pas avoir accepté de modifier ses clauses litigieuses, à l’issue d’une enquête de la DGCCRF en 2015/2016 concernant toutes les plateformes du même type.
Amazon, selon ses propres chiffres, permet à environ 10.000 PME françaises d’être présentes sur sa plateforme. Les PME y trouvent notamment des débouchés à l’exportation, leurs ventes à l’étranger ayant atteint plus de 350 millions d’euros en 2018. « Il est clair que les entreprises ont très envie d’aller sur une place de marché comme celle d’Amazon, en raison de la visibilité qu’elle offre. Mais il ne faut pas que cette « asymétrie du rapport de force » se traduise par des clauses déséquilibrées », ajoute Loïc Tanguy.
Valentin Mbozo’o - Directeur Général du Groupement Interbancaire Monétique de l'Afrique Centrale (Gimac). Crédit Photo : Info241
[Digital Business Africa] – Le Groupement Interbancaire monétique de l’Afrique Centrale (Gimac) va lancer prochainement une nouvelle plateforme monétique intégrale qui devrait apporter de nouveaux services numériques, à l’instar des services de convergence mobiles, transfert d’argent et cartes.
Selon le PDG du Gimac Valentin Mbozo’o qui révèle l’information contenue sur le site «Investors 4 Africa» qui l’interviewe. La nouvelle plateforme du Gimac permettra aux utilisateurs d’effectuer des transactions de carte en mobile, de mobile à compte, de compte à carte et autres.
« On va faire converger ces outils, effectuer des transactions intégrant tout cela dans une harmonie où nous sommes les précurseurs. Autrement dit, mettre en œuvre une offre d’interopérabilité monétique intégrant l’ensemble des instruments de paiement les plus en vue pour le moment, c’est-à-dire la monétique intégrale. Avec la monétique intégrale il va y avoir des interactions Carte, Mobile et Transferts interopérables. Ce que nous avons voulu promouvoir est l’interopérabilité », explique Valentin Mbozo’o.
[Digital Business Africa] – Comme avec la 4G, le Nigéria prend de l’avance sur la plupart des pays d’Afrique subsaharienne sur la 5G. Au lendemain de la tenue dans le pays de la semaine africaine de la télécommunication numérique, ouverte, le 27 août 2019 à Abuja, le régulateur des télécoms, la Commission des Communications du Nigeria (NCC) a annoncé l’approbation prochaine de des opérations de test de la 5G.
Ainsi, les opérateurs télécoms présents sur ce marché pourront tester cette technologie, dans l’optique de se pré-positionner. Aussi, la NCC annonce le lancement prochain des appels d’offres pour l’acquisition des licences d’exploitation 5G. Avec l’annonce du lancement prochain des tests par les opérateurs, le Nigeria rejoint ainsi l’occurrence le Maroc, l’Algérie, l’Afrique du sud et le Lesotho qui expérimentent déjà la 5G avec succès pour certains, depuis 2018.
[Digital Business Africa] – En Ethiopie, alors que la libéralisation du secteur des télécommunications sera effective dans moins de trois mois, Ethio Telecom, l’opérateur public qui détient le monopole se prépare déjà à la future concurrence, qui s’annonce très rude. Dans ce sillage, Frehiwot Tamru, PDG d’Ethio Telecom, a personnellement présenté un plan stratégique triennal de développement (2019-2022). Ce qui devrait lui permettre de rester le leader du marché.
De manière spécifique, ce plan triennal prévoit le lancement de nouveaux services tels que le mobile money, ou encore le data cloud. A cet effet, Frehiwot Tamru a annoncé qu’une demande d’autorisation pour proposer des services de mobile money a déjà été déposée auprès de la Banque centrale. Avec le lancement de ces services, l’opérateur prévoit de réaliser des gains d’environ 13 milliards de dollars. Aussi, Ethio Telecom envisage d’élargir son réseau de 4G dans tout Addis Abeba et dans d’autres régions de manière à parvenir à une hausse de près de 16% du nombre total d’abonnés et de 25% du chiffre d’affaires à 45,4 millions de dollars sur la première année (2019-2020) du plan stratégique.
«La libéralisation du marché créera des défis
et des opportunités. Autant que possible, nous nous préparons à exploiter
les opportunités et à relever les défis […] L’enjeu stratégique de ce plan
est de faire d’Ethio Telecom un fournisseur de services compétitif, compétent
et préféré à ses concurrents», explique le PDG d’Ethio Telecom, cité par The
Reporter Ethiopia.
Notons qu’en plus de libéraliser le secteur des télécommunications, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a également annoncé sa volonté de privatiser Ethio Telecom. Depuis juin 2018 qu’il a annoncé cette ouverture, plusieurs grands groupes se sont déjà positionnés en embuscade. C’est le cas notamment du français Orange, du Sud-africain MTN, ou encore le britannique Vodafone qui s’est manifesté via sa filiale sud-africaine Vodacom. Selon le gouvernement Ethiopien, les première licences devraient être octroyées à deux multinationales d’ici fin 2019.
[Digital Business Africa] – Les ministres et autres responsables de l’Etat au Sénégal ne peuvent plus appeler sans limite avec leur téléphone portable de service, dont l’usage est désormais plafonné selon un montant forfaitaire mensuel. Selon une annonce gouvernementale, l’objectif est de diminuer les dépenses dans l’administration en réduisant le train de vie du gouvernement. Ceci, alors que chaque année, la facture de l’Etat pour le téléphone fixe et mobile est estimée à 11 milliards de francs CFA, hors frais de la présidence de la République. Au début du mois d’août 2019, le président Macky Sall avait estimé à « 16 à 17 milliards » de francs CFA la facture téléphonique annuelle de l’Etat.
Ainsi, depuis le 1 er septembre 2019, les forfaits illimités auprès des opérateurs mobiles de ces serviteurs de l’Etat ne permettent plus d’effectuer d’appels sortants. Les appels entrants seront quant à eux uniquement possibles jusqu’au 30 septembre. Ces lignes seront ensuite « intégralement résiliées ». A la place, une « allocation forfaitaire a été intégrée dans les salaires de ce mois d’août 2019 des ayants droit », précise le communiqué gouvernemental, qui ne donne aucune précision sur le nombre de fonctionnaires concernés. Outre les fonctionnaires, « la mesure concerne les gens qui ont des postes à responsabilités, dont les ministres, leur directeur de cabinet, les directeurs généraux ou encore les conseillers techniques », précise le gouvernement.
[Digital Business Africa] – Elle fourbit ses armes dans le plus grand secret depuis plus d’un an: la messagerie cryptée Telegram pourrait bien devancer Facebook en lançant prochainement sa monnaie virtuelle, « Gram« , assortie d’un ambitieux système de paiement grand public.
L’objectif de Telegram est de créer un produit plus facile d’accès que les cryptomonnaies actuelles, comme le Bitcoin, qui fédèrent essentiellement un public d’initiés.
Dans un document ayant fuité l’an passé, la
messagerie créée par le russe Pavel Dourov affirmait vouloir créer plus qu’une
monnaie.
Son réseau TON (Telegram Open Network), reposant sur la technologie blockchain, devrait créer tout un système de paiement sécurisé et rapide se voulant « une alternative à Visa et Mastercard pour une nouvelle économie décentralisée ».
Pour cela, Telegram a recueilli la somme record
de 1,7 milliard de dollars auprès de 200 investisseurs privés, lors d’une levée
de fonds massive en cryptomonnaies (ICO) effectuée en deux fois.
Le succès à été tel que la messagerie a annulé
l’organisation d’une levée de fonds publique, imposant aux investisseurs non
triés sur le volet d’attendre le lancement officiel du « Gram » pour
pouvoir se procurer la nouvelle cryptomonnaie, qu’ils auraient pu commencer à
acquérir au moment de la levée de fonds.
– « Accord de
confidentialité » –
Telegram ne s’étant jamais exprimé sur le sujet,
les informations filtrent au compte-goutte via les investisseurs, situés
notamment aux Etats-Unis, en Asie et en Russie.
« Ils sont liés par un accord de
confidentialité », a déclaré à l’AFP une source proche des milieux
économiques de Moscou, affirmant connaître personnellement « au moins un
banquier de premier plan et un homme d’affaires de la liste Forbes
Russie », qui compile les hommes les plus riches du pays, parmi les
investisseurs.
« On ne pouvait investir que sur invitation,
beaucoup de gens voulaient y participer », ajoute cette source.
Selon le quotidien économique russe Vedomosti,
Telegram commencera ainsi à tester son projet TON dès le 1er septembre, mettant
en accès public du code et des instructions pour créer un « noeud » et
devenir ainsi un acteur du réseau.
Les premiers Gram devraient être mis en
circulation d’ici deux mois, selon le New York Times, qui cite anonymement des
investisseurs. Soit avant la cryptomonnaie Libra, que Facebook espère mettre en
circulation au cours du premier semestre 2020. C’est que le temps presse: selon
la presse spécialisée, Telegram s’est engagé à remettre les Grams aux
investisseurs d’ici le 31 octobre, ou à leur rendre l’argent.
« Facebook comme Telegram voient bien qu’il y
a un espace à prendre: permettre aux gens d’échanger via internet des petits
montants, sans passer par de la monnaie fiduciaire, des opérations bancaires ou
des applications », affirme à l’AFP Manuel Valente. « Cela va renforcer
les craintes des Etats nations sur leur perte d’influence », ajoute le
directeur analyse et stratégie de Coinhouse, qui propose au grand public des
outils pour investir dans des cryptomonnaies.
A ce petit jeu, les services de messageries,
comme Telegram ou Facebook avec WhatsApp, ont beaucoup à gagner. Selon un
rapport d’Aton, un des principaux fonds d’investissement russe, « les
cryptomonnaies qui auront du succès sont celles qui feront partie intégrante de
l’écosystème de messagerie d’un réseau social existant ».
– Risques pour le
système financier international –
Un réseau d’utilisateurs important, à l’instar
des 250 millions estimés de Telegram, permettrait « d’accroître
l’acceptation de la cryptomonnaie auprès du grand public », ajoute Aton,
selon qui des produits comme Gram ou Libra pourraient ainsi « littéralement
introduire la cryptomonnaie dans chaque ménage ».
Reste un écueil soulevé par Aton: une
cryptomonnaie qui fonctionne devra être en « parfaite conformité avec la
réglementation en vigueur ».
Lors du sommet du G7 Finances en juillet à Chantilly, près de Paris, les ministres et banquiers centraux des pays membres avaient alerté sur les risques pour le système financier international de ces projets ambitieux de monnaie numérique.
La messagerie Telegram, créée en 2013 par les
frères russes Nikolaï et Pavel Dourov, est avant tout connue pour sa capacité à
protéger et anonymiser les échanges. Son utilisation par les mouvements
jihadistes a régulièrement suscité la polémique.
Organisation à but non lucratif, Telegram est
basée sur des logiciels en « open source », c’est-à-dire libres de
droits et accessibles à tous afin d’en améliorer le programme, et rejette tout
type de contrôle sur son fonctionnement et sa gouvernance.
[Digital Business Africa] – Google, dont la filiale YouTube est accusée d’avoir enfreint la loi en exposant les enfants à des vidéos inappropriées ou en collectant des données personnelles les concernant, va payer entre 150 et 200 millions de dollars dans le cadre d’un accord avec les autorités américaines de régulation, ont rapporté vendredi des médias américains.
La Commission fédérale du commerce (Federal Trade Commission, FTC) devrait annoncer sa décision sur cet accord en septembre, selon le New York Times. S’il est approuvé par le ministère de la Justice, l’accord deviendra le plus important à ce jour dans une affaire impliquant la protection de la vie privée des enfants, ajoute le quotidien.
En avril 2018, 23 organisations de défense des
droits numériques et de protection de l’enfance avaient déposé une plainte
auprès de la FTC. Elles accusaient YouTube de collecter les informations
personnelles de mineurs (localisation, appareil utilisé, numéros de téléphone)
sans que les parents le sachent, et de s’en servir pour permettre de la
publicité ciblée.
Selon ces associations, cela enfreint la loi
américaine COPPA qui interdit depuis 1998 la collecte et l’utilisation
commerciale de données des enfants de moins de 13 ans sans l’accord explicite
des parents.
YouTube, qui compte deux milliards d’usagers
mensuels et est extrêmement populaire chez les ados et les jeunes, a créé
en 2015 un site dédié aux enfants de moins de 13 ans, YouTube Kids. Mais son
site principal YouTube, officiellement interdit aux moins de 13 ans, regorge de
dessins animés ou de comptines pour tout-petits et … de publicités pour des
jouets.
Dans un communiqué, l’association Center for
Digital Democracy (Centre pour la démocratie numérique), qui fait partie des
plaignants, a estimé que l’accord envisagé serait « terriblement
modeste » au vu du chiffre d’affaires de Google.
Le Wall Street Journal avait évoqué en juin une
option radicale: que YouTube doive placer la totalité des contenus
destinés aux plus jeunes sur YouTube Kids, ce qui pourrait être lourd de
conséquences, avec la perte d’annonceurs publicitaires et des revenus qui vont
avec. Sans collecte de données, YouTube Kids est beaucoup moins intéressante
pour les annonceurs.
La gestion des vidéos d’enfants ou pour enfants
est un dossier épineux pour YouTube, également critiqué pour ne pas assez
protéger son site des pédophiles. YouTube a pris ces derniers mois des mesures
fermes, comme interdire la possibilité de commenter la plupart des vidéos
montrant des mineurs.
Dans l’Union européenne où est entré en vigueur en mai 2018 un règlement général de protection des données (RGPD), Google s’est vu infliger en France une amende record de 50 millions d’euros en janvier par la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) pour information insuffisante des utilisateurs sur l’exploitation de leurs données. Google a fait appel.
[Digital Business Africa] – Le ministre français de l’Economie et des Finances rencontrera mardi son homologue américain à Washington pour parler de la taxation des géants du numérique (« Gafa »), dans la foulée de l’accord obtenu pendant le G7, a-t-on appris dimanche auprès de son entourage.
Bruno Le Maire est attendu dans la capitale fédérale pour un entretien avec le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, afin « de poursuivre les discussions sur la taxation du numérique », a précisé cette source à l’AFP.
Après deux jours d’intenses tractations, la
France a affirmé lors du G7 de Biarritz la semaine dernière avoir trouvé un
accord de principe avec les Etats-Unis sur la taxation des géants du numérique,
censé écarter la menace de représailles américaines sur le vin français,
énoncée par le président Donald Trump.
Mardi, M. Le Maire avait estimé que cette menace
« s’éloignait » mais n’était pas encore « définitivement
écartée », l’issue dépendant de discussions à venir avec la partie
américaine.
En vertu du compromis élaboré par Paris et Washington, la France s’est engagée à abandonner sa taxe, qui entre en vigueur cette année, dès qu’une solution internationale aura été trouvée sous l’égide de l’OCDE.
Définitivement adoptée le 11 juillet, cette taxe
dite « Gafa » (Google, Amazon, Facebook, Apple) crée une imposition des
grandes entreprises du secteur technologique non pas sur le bénéfice, souvent
transféré via des montages savants dans des pays à très faible fiscalité, mais
sur le chiffre d’affaires.
L’accord de principe annoncé à Biarritz a suscité
l’hostilité de l’industrie technologique américaine.
[Digital Business Africa] – C’est la capitale tchadienne Ndjamena qui a été choisie par l’Union africaine pour abriter l’édition 2019 du Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique. Cette 8e édition se déroulera du 10 au 12 septembre 2019 sous le thème : « Responsabilités partagées des parties prenantes pour un écosystème robuste de gouvernance de l’Internet ». L’objectif est de favoriser la durabilité, la sécurité, la stabilité et le développement de l’Internet, en facilitant le développement des contenus, l’accès à l’information et aux connaissances.
D’après Kalzeubé Pahimi Deubet, le ministre secrétaire général à la présidence tchadienne qui préside le comité d’organisation, cet évènement rassemblera des ministres africains en charge des TIC et plus de 300 experts et participants. Notons que le forum africain sur la gouvernance de l’Internet découle du forum mondial de gouvernance de l’Internet qui a été institutionnalisé en 2011 par l’Assemblée générale des Nations-Unies. Son but est de promouvoir l’accès à l’information et au savoir et assurer la transformation numérique de l’Afrique.
L’autorité de Régulation des Postes et Télécommunications a signé un contrat avec le groupe GVG, en mai 2009, dans des conditions très particulières. L’objet de ce contrat était de doter l’institution de moyens techniques adéquats pour contrôler et de taxer les appels internationaux entrants et les appels nationaux, de lutter contre la fraude, de contrôler le spectre des fréquences, etc.
Les actes de corruption, de fraude et les résultats en deçà des attentes et des standards internationaux qui caractérisaient ce contrat nous ont amené à le résilier, après plusieurs interpellations de GVG sur ces différents points.
Le DG de l’ARPT, Antigou Chérif.
Le Groupe GVG a engagé le 08 décembre 2016, conformément aux Règlement d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, une procédure d’arbitrage pour voir la République de Guinée et de l’ARPT condamnées à lui payer la somme de USD 106.558.720 au titre des impayés et de la résiliation abusive de l’accord de partenariat liant GVG à l’ARPT.
La République de Guinée et l’ARPT ont, quant à elles, soulevé, d’une part, l’incompétence du tribunal motif pris de la nullité de la clause d’arbitrage et de la mauvaise saisine de la République de Guinée et, d’autre part, demandé au Tribunal arbitral de juger irrecevables et mal fondées des demandes de GVG notamment en raison de la nullité de l’Accord de Partenariat pour violation des procédures de passation des marchés publics en Guinée et pour corruption.
Le Tribunal arbitral n’a pas pris en compte les faits de corruption ainsi que les arguments apportés par les avocats et a estimé que la République de Guinée et l’ARPT ont abusivement résilié l’Accord de partenariat et les a, de ce fait, condamnées à payer à GVG la somme de USD 20 millions.
Le DG de l’ARPT Antigou Chérif et le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie Numérique de la Guinée, Moustapha Mamy Diaby
Le Siège de l’arbitrage ayant été fixé par la cour d’arbitrage de la chambre de commerce internationale à paris, la République de Guinée et l’ARPT à travers le leur avocat le cabinet Hughes Hubbard & Reed LLP vont intenter dans les prochains jours un recours en annulation de la sentence arbitrale au motif que celle-ci viole l’ordre public international français en ce que le Tribunal arbitral a fait produire effet sur la jurisprudence désormais constante de la cour d’appel de Paris et de la Cour de cassation française.
Ce recours en annulation sera intenté devant la Cour d’appel de Paris et si nécessaire sera devant la cour de cassation française. Cette procédure va durer encore plusieurs mois avant de connaître un dénouement. L’intérêt de l’État Guinéen et de l’ARPT commande que ce recours en annulation soit en tout état de cause diligentée très prochainement, ce à quoi s’attellent nos avocats. Au cours des audiences nous produirons toutes les preuves de corruption, de malversations et des conflits d’intérêt, ici et ailleurs, pour démontrer ces faits.
[Digital Business Africa] – DHL Express a annoncé le lancement d’une plateforme mobile novatrice qui permettra à ses clients résidant en Afrique subsaharienne de suivre et de coordonner, plus facilement et plus efficacement, la livraison de leurs expéditions.
Selon Hennie Heymans, PDG de DHL Express pour l’Afrique subsaharienne, l’application mobile DHL Express s’inscrit dans le cadre de l’engagement continu de DHL Express qui vise à encourager les innovations améliorant l’expérience client. « Cette application, qui constitue un nouvel élément très intéressant de notre offre de services en Afrique subsaharienne, a été lancée en Afrique du Sud, au Kenya, au Ghana, au Nigéria, en Ethiopie, à l’Ile Maurice, en Tanzanie et en Ouganda, et sera déployée dans 40 autres pays de la région d’ici la fin de l’année 2020 ».
Il ajoute ensuite que l’application mobile DHL Express offre plusieurs avantages clés aux clients, leur permettant d’accéder à des fonctions très utiles lors de leurs déplacements. Ainsi, les clients peuvent accéder à des devis d’expédition précis, trouver le point de service DHL le plus proche pour récupérer et livrer facilement un colis, et suivre leurs expéditions en temps réel. « Lorsqu’il s’agit d’améliorer l’expérience client, l’objectif est l’adoption du numérique et nous sommes particulièrement enthousiastes de lancer une nouvelle application mobile passionnante destinée à nos clients de la région. », explique-t-il.
Un rapport rédigé par GSMA Intelligence a révélé que les téléphones et services mobiles facilitent la croissance des activités en Afrique. L’écosystème mobile a réalisé jusqu’ici une contribution significative à l’économie de l’Afrique subsaharienne, avec une contribution à la valeur économique à hauteur de 110 milliards d’USD, soit 7,1 % du PIB de la région en 2017.
Il ajoute qu’il ne s’agit pas seulement d’une nouvelle technologie, mais également d’un nouvel état d’esprit et d’une nouvelle culture. Nos clients ne cessent d’évoluer et de changer la manière dont ils communiquent, travaillent, voyagent et consomment ; il est par conséquent nécessaire de leur garantir des solutions suffisamment polyvalentes pour pouvoir s’adapter à leurs besoins changeants.
Les transactions en ligne connaissant une augmentation exponentielle en Afrique, M. Heymans affirme qu’il existe une demande manifeste de solutions mobiles intégrées permettant aux clients d’effectuer des transactions en tout lieu et à tout moment.
Direction MTN - Nigéria, Crédit Photo : Nairametrics
[Digital Business Africa] – La filiale nigériane du groupe de télécommunications sud-africain MTN est devenue le 29 août 2019 la première entreprise téléphonique à lancer un service de paiement sur mobile au Nigeria, ce qui rendra les transferts d’argent accessibles à des millions de personnes sans compte bancaire. Des services similaires, qui permettent aux usagers de recevoir et d’envoyer de l’argent avec leurs téléphones portables, ont déjà été lancés avec succès dans des marchés clés du continent, comme le Kenya.
Le Nigeria, le pays africain le plus peuplé avec 190 millions d’habitants, a autorisé l’année dernière les compagnies téléphoniques à fournir des services financiers et MTN a obtenu une licence pour y opérer dans ce cadre en juillet. Cette décision est intervenue après que MTN eut résolu une série de conflits avec les régulateurs nigérians et proposé les actions de la compagnie sur la Bourse du pays.
D’autres acteurs clés du secteur, notamment
Airtel, cherchent aussi à obtenir des licences pour ces services de paiement
par mobile au Nigeria, selon certaines sources. MTN affirme que plus de 50
millions d’habitants du pays, riche en pétrole, n’ont pas de compte bancaire. Le
géant des télécoms a précisé qu’il prévoyait d’étendre la gamme des services
financiers offerts quand il aurait l’accord de la banque centrale.
[Digital Business Africa – Avis d’expert] – Afrique, eldorado très
convoité. Richement dotée en ressources naturelles, l’Afrique a tout pour
réussir. Toutefois, les nombreuses ressources du Continent peine à profiter aux
Africains. Non pas que ces ressources ne soient pas exploitées, mais plus tôt
du fait que le cours de l’histoire a conditionné les Africains à être étrangers
à l’exploitation de leurs richesses.
L’Afrique a donc été et reste la convoitise des principales puissances mondiales qui s’y livrent une guerre de tous les instants.
Cette guerre a consisté pendant longtemps en des accords diplomatiques, négociés autour d’un café chaud, dans les salons feutrés des capitales européennes. L’entrée en course de la Chine, de la Russie (avec l’exhumation des accords bilatéraux ancestraux, comme récemment en RCA et en RDC) et de l’Inde a redistribué les cartes, contraignant les anciennes puissances coloniales à réagir. C’est ce qui explique les turbulences qu’a connu l’Afrique au cours des dix dernières années (la chute de Laurent Gbagbo en Côte d’ivoire, la mort de Mouammar Kadhafi, l’Egypte, l’épée de Damoclès dangereusement suspendue sur la tête d’Idriss Deby du Tchad. Etc.)
Désormais, la ruée vers l’Afrique
rentre dans une nouvelle phase. Les groupuscules terroristes y prolifèrent avec
une célérité inquiétante. Boko haram, ainsi que beaucoup d’autres groupes ont
connu un sursaut d’activité à la fin des années 2010, pour ensuite faire
allégeance à l’Etat Islamique en 2014. D’ailleurs et pour la première fois/fait
nouveau, l’Etat Islamique a revendiqué un attentat terroriste dans l’Est de la
RDC le 19 Avril dernier.
Les télécommunications en Afrique comme butin de guerre
Si certains groupes terroristes
se concentrent sur la revente du butin de guerre, exprimé en Carats, Lingots,
Barils, ivoire, etc., leur action ne s’arrête pas là. Ils s’attaquent aussi à
l’économie numérique, portée par l’extension exponentielle des réseaux mobiles.
Les télécommunications en Afrique deviennent progressivement l’Eldorado à
partir duquel ces groupes terroristes tirent une partie de leurs financements.
Là aussi, la stratégie est très
claire : créer plusieurs entreprises s’adressant à des secteurs distincts du
marché des télécommunications (ne surtout pas se faire concurrence)…
Les Africains semblent observer
la scène en spectateurs passifs oiseux et indolents, laissant tout entre les
mains de Dieu. Mais quel prophète vaticinera sur les lendemains de l’Afrique ?
En attendant, les présages sont dramatiques pour des lendemains qui déchantent,
à moins que les Africains se réveillent et prennent le problème à bras le
corps.
Il est encore temps. Les
Etats-Unis ont montré l’exemple en inscrivant les entreprises de
télécommunications aux visées douteuses sur une liste rouge, de même
que les banques impliquées dans la gestion financière des flux générés par
leurs activités. L’Afrique pourrait leur emboiter le pas, en procédant de
la même manière :
1) Créer un groupe de
travail transcontinental qui procèdera à une due diligence méticuleuse des
différents collaborateurs de l’Afrique dans le domaine des télécommunications
2) Proscrire les entreprises
qui se révèleront néfastes pour le continent
3) Créer et doter une équipe
d’experts, qui s’appuieraient sur des instruments comme SmartAfrica et dont la
charge serait de vérifier l’effectivité de la mesure précédente en scrutant le
trafic télécom,
4) Adopter des mesures coercitives fortes envers les contrevenants aux mesures précédentes
Par Jules Mathurin KEMENI PAWOSSI*
Jules Mathurin KEMENI PAWOSSI est ingénieur en télécommunications. Ingénieur en Télécoms. Domaine d’expertise: l’essor des télécommunications en Afrique Sub-saharienne.
[Digital Business Africa] – Au Gabon, c’est un ingénieur qui a évolué dans l’ombre durant toute sa carrière qui siègera désormais au Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la Poste (Arcep) en qualité de membre. Jean Charles Solon, militaire de l’armée de terre passé par les services de renseignement (DGSE), a été nommé au terme du Conseil des ministres du 01er août 2019 à ce poste au sein de l’Arcep – Gabon. Il remplace l’honorable Emmanuel Idoundou, démissionnaire.
Jean Charles Solon est Conseiller à la Présidence
depuis de nombreuses années. C’est un spécialiste de l’ingénierie réseaux. C’est
d’ailleurs lui qui gère au quotidien le Silam, le centre d’interception
(téléphone et internet) mis en place au début des années 80 sous Omar Bongo,
rapporte la Lettre du Continent.
Ce centre est directement rattaché à la Présidence
de la République à qui il rend exclusivement compte. Sous la direction de son
premier dirigeant, le colonel de marine Maurice Marion mort en 1999 le Silam
s’occupait non seulement d’écoute, mais également de renseignement, passant au
crible tous les visiteurs du Palais présidentiel, des figures officielles aux
invités les plus privés, indique le confidentiel. Mais depuis, sous la
direction de Jean Charles Solon, le Silam s’est recentrée sur les interceptions
techniques.
Désormais donc, Jean-Charles Solon devra davantage se rendre utile dans le développement du secteur du numérique et des télécoms au Gabon. En plus de son poste au Conseil de régulation de l’Arcep, il est également membre du CA de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN), une entreprise chargée de commercialiser les infrastructures numériques déployées au Gabon par l’Aninf. Pour cela, la Spin a noué un partenariat avec le français Axione.
[Digital Business Africa] – Au Cameroun, le gouvernement demande aux opérateurs de télécommunications de faire beaucoup plus dans le cadre de la lutte contre la criminalité par voie de télécoms. Les directeurs généraux des opérateurs MTN et Orange Cameroun ont été reçues le 26 août 2019 par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Si l’audience a été entièrement à huis clos, on apprend tout de même du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qu’il s’agissait de discuter des mesures à mettre en œuvre en vue de limiter l’utilisation des facilités offertes par les télécoms à des fins criminelles.
Dans le viseur du ministre, l’éternelle obligation d’identification de tous les abonnés au téléphone mobile, afin de pouvoir rendre responsable tout utilisateur en cas de nécessité. Dans le même sillage, le ministre a demandé aux opérateurs « de réfléchir sur la sécurisation de certaines transactions afin que les malfaiteurs n’utilisent plus certaines facilités mises en place par ces opérateurs pour faire du racket et commettre des actes de banditisme », apprend – t – on de Cameroon Tribune.
De manière spécifique, il s’agit des opérations de mobile money qui permettent à un éventuel expéditeur d’accéder à l’identification d’un présumé bénéficiaire, avant même que la transaction soit faite.
Dans les faits, les criminelles utilisent cette facilité
pour arnaquer les abonnés. Ainsi donc, le ministre de l’Administration
territoriale demande aux opérateurs de trouver la solution idoine, qui
protègera les informations personnelles des abonnés et qui limitera les moyens
offerts aux personnes mal intentionnées.
[Digital Business Africa] – C’est le résultat du partenariat de l’Etat du Cameroun avec le géant chinois des télécommunications Huawei. L’opérateur télécoms a officiellement restitué à l’Etat camerounais un Centre national de commandement de vidéosurveillance, le deuxième du genre qu’il a construit à Yaoundé. De manière globale, cette infrastructure est reliée à un réseau de 2 000 caméras, positionnées dans les principales villes du Cameroun. Elles retransmettent au Centre, les images qu’elles prennent en temps réel.
La construction de ce Centre de commandement en partenariat avec l’opérateur historique Cameroon Telecommunications rentre dans le cadre de la construction du backbone national à fibre optique, financé par Eximbank of China. Ce projet avait déjà abouti en septembre 2018 à la restitution à la gendarmerie nationale d’un premier centre de commandement, relié à 1 500 caméras de vidéosurveillance. A terme, ce projet devrait aboutir à la mise en place d’un réseau de 7 000 caméras.
La mise à la disposition de ces outils
aux forces de sécurité devrait permettre d’améliorer la sécurité dans les villes
et permettre de résoudre plus facilement des enquêtes. Les populations
pourraient être plus en sécurité.
Toutefois, certains s’interrogent sur
deux choses. D’abord, la capacité de la police et de la gendarmerie nationale à
entretenir cette infrastructure, quand on sait que la maintenance a toujours
été le ventre mou de la police. Ensuite, les autres utilisations de ces caméras
installées dans les villes du pays.
En effet, le Cameroun est parfois décrié par les ONG et organismes internationaux pour des dérives en matière de droits humains. Du coup, certains craignent que de telles infrastructures soient utilisées pour la traque des opposants ou des activistes.