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Côte d’Ivoire : Glovo et Burger King® unis pour la distribution rapide des repas à travers une application

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Côte d'Ivoire : Glovo et Burger King® unis pour la distribution rapide des repas à travers une application
glovo-gorse


[Digital Business Africa] –
La société de livraison mondiale GLOVO a annoncé à Abidjan en Côte d’Ivoire ce 15 Juillet 2019 s’être associée à BURGER KING® dans le but de renforcer l’offre de restauration à domicile pour les Abidjanais. GLOVO, l’entreprise qui a développé une application permettant de livrer les repas des meilleurs restaurants de la ville établit donc un partenariat avec BURGER KING®, l’un des acteurs principaux de la restauration à Abidjan, qui profitera des temps de livraison records de GLOVO, dont l’objectif est d’assurer l’ensemble des livraisons en moins de 45 minutes.


Ce partenariat permettra également d’améliorer l’expérience client sur l’application en élargissant l’offre disponible pour les consommateurs, dont les habitudes et les préférences alimentaires évoluent rapidement.


Depuis son entrée sur le marché ivoirien en avril 2019, GLOVO compte plus d’une centaine de livreurs dans la ville assurant un service de livraison dans les quartiers de Marcory, Treichville, Koumassi, et dernièrement, Cocody. De nombreux restaurants sont déjà disponibles sur l’application, qui permet également d’assurer des services de livraison de courses, boutiques, et plus généralement tout ce qui peut être transporté en deux roues dans la ville. En Afrique, GLOVO opère actuellement au Maroc, en Égypte, au Kenya et en Côte d’Ivoire.

Selon Tania Quintero, General Manager de GLOVO en Côte d’Ivoire,  » Burger King® est un acteur incontournable de la restauration rapide sur le marché ivoirien, qui a réussi à s’adapter aux habitudes de consommation des citadins. De notre côté, nous proposons une application tout-en-un qui permettra dans quelques mois de couvrir toute la ville d’Abidjan et de donner accès à la meilleure offre disponible. Ce partenariat avec Burger King® est un tremplin pour nos deux marques « .


Pour sa part, Louis Gascoin, Directeur Général de BURGER KING® en Côte d’Ivoire, indique que “ Le partenariat avec GLOVO nous permettra d’offrir une expérience inédite à nos clients. Nous sommes sûrs que cela rendra notre offre encore plus attractive, et nous aidera à assurer la satisfaction de nos clients où qu’ils soient dans la ville « . 

GLOVO est une application qui permet d’acheter, de collecter et d’envoyer n’importe quel produit à Abidjan en moins d’une heure. GLOVO est présent dans 124 villes de 21 pays, dont EEMEA, LATAM, et plus récemment en Afrique subsaharienne. GLOVO emploie actuellement plus de 1 000 personnes dans le monde, dont plus de 400 au siège de Barcelone, et plus de 35 000 Glovers actifs gagnent de l’argent sur cette plateforme.

Fondée en 1954, Burger King est la seconde plus grande chaîne de restauration rapide dans le monde. Le réseau BURGER KING® exploite près de 17 000 restaurants dans plus de 100 pays et territoires dans le monde. Dans le continent africain, Burger King est installé en Afrique du Sud, au Maroc, au Kenya, au Ghana et en Côte d’Ivoire.
La marque BURGER KING® appartient à Restaurant Brands International Inc.(TSX,NYSE:QSR), l’une des plus grandes entreprise de QSR (Quick Service Restaurant) dans le monde avec plus de 30 milliards de dollars de chiffre d’affaire à travers 24000 restaurants.

Par Benjamin Mampuya

La Guinée, la Sierra Léone, Smart Africa et Tata Communications posent les bases de l’interconnectivité en Afrique

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La Guinée, la Sierra Léone, Smart Africa et Tata Communications posent les bases de l’interconnectivité en Afrique
Smart Africa

[Digital Business Africa] – C’est l’une des clés de voûte de la numérisation du continent, le prérequis pour transformer l’Afrique en un marché numérique unique. Grâce au partenariat amorcé en avril dernier entre la Guinée et Tata Communications, une avancée majeure se profile en matière d’interconnectivité en Afrique de l’Ouest. Explications.

Projet phare de Smart Africa, le « Réseau africain unique » a connu une avancée décisive le 5 avril 2019. Ce jour-là, le ministre guinéen des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moustapha Mamy Diaby, son homologue sierra-léonais, Mohamed Rahman Swarey,le directeur général de Smart Africa, Lacina Koné et  Singh Chanana, représentant de Tata Communications, se sont réunis afin de définir la feuille de route du déploiement de la fibre optique dans la sous-région. Ce partenariat constitue la première pierre du projet continental de marché numérique unique, la promesse d’une meilleure pénétration d’Internet et du haut débit sur le continent – en Guinée, il avoisine 33%.

Le mois suivant, à Kigali, Transform Africa Summit a été l’occasion de sceller de nouveaux engagements de nature à préciser la perspective du Réseau africain unique. Associés pour faciliter la mise en place d’un puissant réseau d’infrastructure de connectivité multi-pays, Tata Communications et Africa Development Solutions (ADS Group) ont à cette occasion animé un atelier sur la façon de faire de l’Afrique un marché numérique intégré. Dès les études préliminaires achevées, les partenaires prévoient de mettre en place l’infrastructure requise.

Désenclavement et souveraineté

La première phase de ce projet continental sera réalisée en Afrique de l’Ouest. Concrètement, d’ici la fin d’année, le Mali, la Sierra Leone et la Guinée seront interconnectés afin de réduire drastiquement les coûts de communication. D’ici 2021, s’y ajouteront la Guinée Bissau, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Liberia. Une étape fondamentale vers l’accès au haut débit abordable et l’interconnexion des seize pays de la sous-région, avant que cette dynamique ne soit étendue à l’Afrique de l’Est. Un défi majeur, notamment pour les pays enclavés, qui ne bénéficient pas des dorsales Internet.

Sierra Léone, Smart Africa et Tata Communications posent les bases de l’interconnectivité

Ce projet d’interconnectivité, dont la Guinée est le coordinateur auprès de Smart Africa, ambitionne aussi de maintenir le trafic de communication des pays africains au sein du continent afin d’améliorer la qualité, l’efficacité et la rentabilité des services de communication en gardant en Afrique les revenus générés par les appels locaux et les coûts liés au roaming. De quoi faciliter l’inclusion numérique, au cœur du développement du continent, au même titre que l’accessibilité et l’interconnectivité.

Rôle-clé de la Guinée

En plus d’être le pivot de ce projet en Afrique de l’Ouest, la Guinée se distingue aussi par le rôle que le pays va être amené à jouer sur le plan réglementaire. Lors de la première réunion du Conseil des ministres en charge des TIC des pays membres de l’Alliance, le 13 mai dernier, en prélude à Transform Africa Summit, Mustapha Mamy Diaby a été désigné Président du Conseil des ministres en charge des TIC de Smart Africa. Une fonction décisive pour œuvrer à l’harmonisation des différents cadres légaux et réglementaires, préalablement à la mise en place de projets transnationaux, qui seront suivis et évalués.

Signe des temps, c’est Conakry qui accueillera la prochaine édition de Transform Africa Summit, en 2020. Un symbole d’autant plus fort que c’est la première fois que l’événement se déroulera en-dehors de la capitale rwandaise.

Par Drouho Canoan Savané

Canal + rachète le studio ROK de Nollywood d’IROKOtv

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Canal + rachète le studio ROK de Nollywood d'IROKOtv
studio ROK de Nollywood d'IROKOtv

[Digital Business Africa] – La société de télévision française Canal + a annoncé avoir racheté le studio de cinéma ROK auprès de la société de télévision à la demande IROKOtv. Si le montant de l’opération n’a pas été divulgué, on sait tout de même que IROKOtv est doté de 45 millions de dollars de capital-risque, et dispose du plus grand catalogue en ligne de contenu cinématographique Nollywood au monde.

Dans la foulée de cette annonce, Canal + a indiqué que l’actrice et productrice Mary Njoku, l’épouse de Jason Njoku, PDG d’IROKOtv restera directrice générale. Le groupe audiovisuel indique également qu’il attribuera à Mary davantage de moyens de production, sans perturber la chimie créative qui a actuellement cours.

«Nous acquérons le talent de Mary. Nous fournirons un soutien administratif, des finances et de l’équipement, mais sinon, nous avons l’intention de donner à Marie une autonomie maximale et une liberté de création», a expliqué Fabrice Faux, directeur du contenu chez Canal.

A titre de rappel, Mary Njoku ROK IrokotvThrough ROK, Njoku a étendu la formule de Nollywood pour la production de films à petit budget, tournés principalement au Nigeria, qui touchent le public africain où qu’il se trouve. L’une des productions populaires les plus récentes de la République de Corée est Ojukwu, une série d’époque située dans un village nigérian du XIXe siècle, dans laquelle Njoku dirige et joue.

Par Digital Business Africa

Télécoms : Donald Trump assouplit les sanctions contre Huawei

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Télécoms : Donald Trump assouplit les sanctions contre Huawei
DONALD TRUMP “SOUS-ESTIME NOTRE FORCE”, AVERTIT HUAWEI. Crédit Photo : DH.be

[Digital Business Africa] – Aux Donald Trump, c’est une bonne nouvelle pour le géant chinois des télécommunications Huawei. Le gouvernement américain a confirmé un léger assouplissement des sanctions qui visent l’entreprise, et annonce qu’elle pourra désormais utiliser à nouveau des technologies américaines dans ses produits grâce à un système de licences. Une avancée qu’il faut mettre sur le compte des négociations commerciales qui ont depuis débuté entre les deux géants économiques.

De manière pratique, le gouvernement américain indique qu’il délivrera des licences à certaines entreprises dont Huawei afin de leur permettre de lui vendre des produits. Ceci, « à condition que l’opération « ne porte pas atteinte à la sécurité nationale ». Toutefois, le gouvernement américain précise que cette disposition sera limitée dans la durée. Une affirmation qui conditionne l’octroie de ces licence à l’aboutissement des négociations Etats-Unis/Chine. Dans la foulée, le gouvernement américain maintient l’épée de damocles sur la tête du géant chinois, en précisant que l’entreprise restera bien inscrit sur la « liste noire » du département américain du commerce.

Par Digital Business Africa

Scandale Cambridge Analytica : Facebook accepte de payer une amende de 5 milliards de dollars

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[Digital Business Africa] – Aux Etats-Unis, le géant américain Facebook a passé un accord avec l’agence de régulation fédérale américaine (FTC) pour définitivement fermer la page du scandale Cambridge Analytica. Selon le Wall Street Journal qui révèle l’information, Facebook a accepté de payer une amende de cinq milliards de dollars, et de revoir les conditions d’utilisation des données personnelles de 2,7 milliards utilisateurs mensuels qui sont en sa possession, de manière à ce qu’elles deviennent bien plus restrictives.

Selon le journal, l’enquête ouverte au lendemain de la survenue du scandale Cambridge Analytica a révélé de nombreux manquements dans la protection des données personnelles. « Cette amende record montre l’importance de la régulation des données à l’ère du numérique. La FTC a ainsi averti toutes les entreprises qu’elles devaient protéger l’information privée« , explique Belga Nuala O’Connor, présidente de l’ONG CDT, dont le but est la défense des libertés en ligne.

Pour l’instant, l’accord de règlement de cette amende n’est pas encore définitif. Si la FTC a déjà donné son accord, celui-ci doit encore être validé par le ministère de la Justice. Notons toutefois que si à priori le montant de 5 milliards de dollars semble élevé, Facebook avait au préalable annoncé avoir fait des provisions destinés à la régler. En plus, bien que cela représente un effet considérable, il reste toutefois supportable pour le groupe Facebook qui affiche 22 milliards de dollars de bénéfice pour un chiffre d’affaires de 55 milliards.

Par Jephte TCHEMEDIE

Idriss Déby Itno : Pourquoi j’ai imposé la restriction de l’usage des réseaux sociaux au Tchad pendant 16 mois

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Idriss Déby Itno : Pourquoi j’ai imposé la restriction de l’usage des réseaux sociaux au Tchad pendant 16 mois
Idriss déby Itno

[Digital Business Africa] – Depuis le 13 juillet 2019, les Tchadiens peuvent librement surfer sur Internet. Après 16 mois de censure, l’accès aux réseaux sociaux est aujourd’hui fluide sans besoin de passer par des VPN. C’est le président de la République, Idriss Déby Itno qui a décidé de la levée de cette coupure de l’Internet (restriction des réseaux sociaux notamment), au dernier jour du forum Tchad Numérique. Pour la première fois, il a aussi expliqué publiquement les raisons de cette coupure.

« Depuis quelques mois, des impératifs sécuritaires avaient conduit le Gouvernement à renforcer les conditions d’accès et les mesures de contrôle des communications électroniques. Ces mesures se sont imposées dans un contexte de menace terroriste accrue que personne ne pouvait ignorer…  Pour un pays comme le Tchad qui a connu des heures sombres, il n’est pas admissible que l’Internet, en tant que moyen de communication et de diffusion de l’information, soit détourné à des fins malveillantes par certains individus animés d’intentions funestes à la paix sociale et à l’unité nationale » a expliqué Idriss Déby Itno.

De son avis, la situation a désormais changé. « Aujourd’hui, une réévaluation de la situation me conduit à instruire, séance tenante, les services concernés, à l’effet de lever immédiatement ces mesures de restriction d’accès, à tous les réseaux sociaux en particulier », a annoncé le président tchadien sous les acclamations des participants.

Aussi, Idriss Déby Itno appelle une nouvelle au sens de responsabilité des Tchadiens « afin que ces outils de communication soient effectivement un atout pour notre développement et non une source de division de notre peuple ».

L’on se rappelle que c’était en mars 2018 que le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins, restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet dans le pays. Privant de fait des millions de tchadiens de ce service aujourd’hui incontournable, y compris pour les élèves et étudiants qui en ont également besoin pour leur formation.

Dans la foulée de cette suspension, plusieurs tchadiens, des ONG internationales telles qu’Internet sans frontières avaient dénoncé cette coupure. Le fait même d’invoquer la résolution du 1er juillet 2016 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies condamnant tout gouvernement qui empêche ou perturbe intentionnellement l’accès en ligne n’y aura rien fait. Le gouvernement tchadien est resté de marbre : Internet était toujours restreint.

Au départ, les fournisseurs de services attribuaient cette perturbation à des problèmes techniques. Mais rapidement, des organisations telles qu’Internet sans frontières ont révélé qu’en fait, c’est le gouvernement qui avait ordonné aux entreprises de téléphonie mobile de couper l’accès à Internet. Une situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde.

Ceci, alors que déjà, le pays n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.  Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.

Les ONG et les populations ont salué cette levée de censure sur l’usage des réseaux sociaux. “Nous nous réjouissons que le gouvernement ait finalement entendu la voix des tchadiens, et de la société civile Internationale. Internet ne doit pas être utilisé pour servir les intérêts politiques. Nous restons vigilants, il faut maintenant obtenir une diminution du coût d’accès et une amélioration de la qualité d’Internet au Tchad. Nous invitons le gouvernement, les opérateurs de télécommunications, et la société civile tchadienne à collaborer à cette fin”, a déclaré Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, Directeur Afrique Centrale à Internet Sans Frontières.

« La restriction des réseaux sociaux a contribué à ternir d’avantage l’image du gouvernement tchadien. Le président Déby Itno semble s’être rendu compte de son erreur en ordonnant la levée de cette censure. Que espérons que cela ne se reproduira plus, la liberté d’expression en ligne est un droit », a ajouté pour sa part Blaise Noubarassem, Représentant d’Internet Sans Frontières au Tchad.

ISF indique d’ailleurs qu’avec 16 mois de coupure d’accès aux réseaux sociaux, le Tchad vient d’établir un record mondial, en battant son propre record. Car en 2016, une opération de censure similaire avait duré 235 jours, et coûté plus 18 millions d’euros à l’économie tchadienne, selon ISF.

 Par Digital Business Africa

Les bonnes pratiques de régulation 2019 pour accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous

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Les bonnes pratiques de régulation 2019 pour accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous

[Digital Business Africa] – Les régulateurs des communications électroniques du monde entier se sont réunis à Port‑Vila (République du Vanuatu) du 9 au 12 juillet à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs de l’UIT (GSR). Ils y ont adopté le 12 juillet 2019 les lignes directrices relatives  aux bonnes pratiques du GSR-19 pour accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous. Car leurs travaux se sont tenus sous le thème « Accélérer la mise  en place de la connectivité numérique pour tous ».

Pour ces régulateurs, si nous voulons que les Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies deviennent une réalité dans nos sociétés à l’horizon 2030, nous devons nous montrer ouverts aux nouveaux outils et aux nouvelles solutions réglementaires et agir dès aujourd’hui.

La connectivité numérique peut servir de trame pour la réalisation des ODD à tous les niveaux, et
le potentiel de transformation offert par la généralisation du numérique sera un élément clé pour
progresser sur diverses voies de développement, soulignent-ils. Ils constatent néanmoins que bien que les possibilités soient aujourd’hui à portée de main, rien n’est encore acquis. Digital Business Africa vous propose l’ensemble de leurs propositions.

« Les nouvelles technologies et les nouveaux modèles économiques remettent en cause les modèles
et les cadres réglementaires existants. De l’arrivée imminente de la 5G et de l’Internet des objets
sur les marchés à la multiplication des services en nuage et la propagation de l’intelligence
artificielle, l’élaboration de réponses réglementaires suppose d’envisager de nouvelles approches
règlementaires. Pour exploiter tout le potentiel qu’offre le numérique, il faudra aborder la
réglementation dans le cadre d’une approche agile, innovante, conçue pour être traduite en actes,
axée sur les résultats et fondée sur la collaboration. À l’heure où la transformation numérique se
fait de plus en plus complexe et dynamique, il est important de convenir de principes communs et
d’adopter des règles claires et simples, et de les appliquer.

Des approches réglementaires collaboratives et innovantes: un impératif pour exploiter tout le potentiel des technologies numériques
Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)

Nous, les régulateurs participant au Colloque mondial des régulateurs de 2019, reconnaissons qu’il
n’y a pas un mode d’emploi unique et général en matière de bonnes pratiques, et que les modèles
réglementaires applicables à la transformation numérique seront déterminés par le contexte local,
tout en visant à relever les défis régionaux et mondiaux. Nous reconnaissons toutefois qu’il est
possible de tirer profit des expériences des pays afin d’atteindre l’excellence en matière de
réglementation, pour le plus grand bien de tous.

Nous avons donc défini et approuvé ces lignes directrices relatives aux bonnes pratiques afin
d’accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous, afin que chacun puisse
participer à l’économie numérique et recueillir les fruits de la transformation numérique. Étant
donné que les différentes Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques élaborées depuis 2003
rendent compte des bonnes pratiques réglementaires reconnues ainsi que des pratiques
imaginées et testées, nous nous tournons désormais vers des approches, des outils et des
mécanismes nouveaux et innovants visant à mettre en place une infrastructure et des services
numériques ouverts à tous.


1 Principes fondamentaux à appliquer pour concevoir une réglementation collaborative


Les principes de conception des politiques sont un outil à la disposition des régulateurs pour les
aider à mieux comprendre les nouveaux modèles technologiques et à opter pour la
réglementation adaptée. Guidés par ces principes, les régulateurs peuvent ajuster avec précision
leurs réponses réglementaires et garantir ainsi les meilleures retombées pour le marché.
Nous avons ainsi défini sept principes de conception permettant de répondre aux nouveaux
modèles technologiques et économiques, grâce à la réglementation collaborative.

i) Pour réussir la transformation numérique, les politiques générales et la réglementation
devraient avoir une portée plus globale
: la mise en place d’une collaboration entre les
différents secteurs et l’adoption d’approches réglementaires repensées, faisant par
exemple appel à la coréglementation et à l’autoréglementation, peuvent donner
naissance à de nouvelles formes de réglementation collaborative fondées sur des objectifs
communs, tels que le bien socio-économique et l’innovation.

ii) Les politiques générales et la réglementation devraient être fondées sur la consultation
et la collaboration. De la même manière que le numérique touche tous les secteurs
économiques, tous les marchés et toutes les régions géographiques, le processus de prise
de décisions en matière de réglementation devrait tenir compte des attentes, des idées et
du savoir-faire de toutes les parties prenantes du marché, des acteurs du marché, des
établissements universitaires, de la société civile, des associations de consommateurs, des
spécialistes des données, des utilisateurs finals et des organismes publics compétents des
différents secteurs.

iii) Les politiques générales et la réglementation devraient s’appuyer sur des données
factuelles: il est important de s’appuyer sur des éléments tangibles pour bien comprendre
les questions en jeu et identifier les réponses pouvant y être apportées, ainsi que leurs
incidences. Des critères de référence et des mesures appropriés et faisant autorité
peuvent orienter les régulateurs dans l’élaboration et l’application des lois et améliorer la
qualité des décisions réglementaires.

iv) Les politiques générales et la réglementation devraient être axées sur les résultats: les
régulateurs doivent traiter les problématiques les plus urgentes, par exemple les
obstacles existant sur le marché et la création de synergies. Toute réponse réglementaire
face aux nouvelles technologies devrait être motivée par les incidences sur les
consommateurs, les sociétés, les acteurs du marché et les flux d’investissement, ainsi que
sur le développement national en général.

v) Les politiques générales et la réglementation devraient être fondées sur des mesures
d’incitation: la réglementation collaborative repose sur l’encadrement, l’incitation et la
récompense. Les régulateurs devraient garder à leur disposition un large éventail de
mesures visant à encourager l’investissement, afin de donner aux marchés l’élan
nécessaire pour concevoir des innovations et opérer des changements, tout en optimisant
les avantages pour les consommateurs.

vi) Les politiques générales et la réglementation devraient être adaptables, équilibrées et
adaptées à leur objet: le processus réglementaire se doit d’être souple; il s’agit
d’améliorer, d’affiner et d’adapter en permanence les pratiques réglementaires.
L’équilibre dans le traitement réglementaire des nouveaux services est plus délicat que
jamais. Il est important de nouer un lien étroit et continu avec les marchés et les
consommateurs pour s’assurer que le numérique soit mis au service de la réalisation des
objectifs socio-économiques.

vii) Les politiques générales et la réglementation devraient viser à instaurer la confiance et à stimuler la participation: la réglementation collaborative offre un cadre pour élaborer, de manière conjointe, des propositions qui profitent à toutes les parties et permettent de
progresser sur la voie de la réalisation des objectifs réglementaires, tout en renforçant la
participation du secteur privé. La confiance s’inscrit ainsi au cœur du processus
réglementaire et forme la clé de voûte de la croissance du numérique.


2 Critères de référence pour évaluer l’efficacité réglementaire et le fonctionnement
du marché

Quantité de données et de travaux de recherche soulignent l’importance de la réglementation fondée sur les bonnes pratiques et montrent que la conception et l’application effective des
cadres réglementaires sont essentielles au bon développement des marchés numériques. La
transformation numérique est synonyme de défis pour les régulateurs et il sera peut-être
indispensable, pour créer une dynamique positive sur le marché à court comme à long terme,
d’étayer les choix faits en matière de réglementation par des éléments solides,
multidimensionnels et soigneusement interprétés.

Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)

Qu’il s’agisse de permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés ou de stimuler l’efficacité des marchés pour améliorer les retours sur investissement, les processus décisionnels fondés sur des données factuelles peuvent servir de multiples objectifs réglementaires et renforcer la capacité des régulateurs à gérer les marchés. Nous recommandons cinq groupes de critères de référence principaux à l’usage des régulateurs:


i) Cartographie de la connectivité: le suivi du déploiement des différents types
d’infrastructure numérique peut éclairer le processus réglementaire et permettre aux
régulateurs de déceler les lacunes et d’identifier les acteurs du marché, afin de pouvoir
créer des perspectives d’investissement et de croissance.

ii) Mesures du fonctionnement du marché: les mesures permettent aux régulateurs
d’évaluer le fonctionnement des segments de marché pour les services numériques au
regard des objectifs socio-économiques et de déterminer des domaines d’action
prioritaires pour les politiques et la réglementation.

iii) Mesure du degré de maturité de la réglementation et des niveaux de réglementation
collaborative: les critères de référence réglementaires déterminent l’état d’avancement
des cadres politiques et réglementaires applicables aux marchés numériques. Ils
permettent de suivre les progrès accomplis et de déceler les tendances et les lacunes au
sein des cadres réglementaires, justifiant la poursuite des réformes réglementaires, afin
d’instaurer des secteurs numériques dynamiques et inclusifs.


iv) Évaluation d’impact: un ensemble d’études économétriques quantitatives et qualitatives
fondées sur des données fiables peuvent permettre aux régulateurs d’étudier, de
comprendre et de quantifier la contribution que peuvent apporter, sur le plan
économique, les technologies numériques, les acteurs du marché ou la réglementation,
afin de développer l’écosystème numérique global et de le rendre plus inclusif.


v) Des feuilles de route en matière de réglementation fondées sur des mesures bien
établies et faisant autorité peuvent orienter les régulateurs sur la voie de la réalisation des
objectifs en matière de connectivité numérique, plus rapidement et de façon plus ciblée.
Pour tirer parti de ces instruments fondés sur des données factuelles, il faut accroître le volume et
améliorer la qualité des données mises à la disposition des régulateurs et diversifier leurs sources.
Ces instruments peuvent également permettre aux acteurs du marché d’examiner leurs propres
résultats et leurs incidences sur l’économie et le développement et de pratiquer
l’autoréglementation.

3 De quels outils et approches réglementaires dispose-t-on pour pouvoir expérimenter
dans le domaine du numérique?


Les bouleversements réglementaires nés de l’apparition des nouvelles technologies et des
nouveaux modèles réglementaires ont donné lieu à la réglementation collaborative. Pour
accélérer le développement en vue de la réalisation des ODD, les pays doivent passer au niveau
supérieur de la réglementation, avec une nouvelle approche et une nouvelle gamme d’outils.

On ne saurait insister suffisamment sur le rôle double qui incombe aux régulateurs, d’une part en tant que garants de l’inclusion et de la protection des consommateurs, et d’autre part, en tant que
responsables de la mise en place de marchés numériques adaptés
à l’évolution future.

Nous reconnaissons que, parmi les nombreux outils susceptibles d’améliorer les résultats du
marché numérique, les éléments ci-après sont au cœur des bonnes pratiques en matière de
réglementation collaborative:


Espace nécessaire pour l’expérimentation numérique: des licences temporaires aux
nouvelles technologies pilotes et aux approches réglementaires de « bac à sable », une
gamme d’outils et de techniques peuvent être utilisés pour créer un environnement
réglementaire dynamique ménageant, pour ce qui est des défaillances et des possibilités
du marché numérique, l’espace et la souplesse nécessaires pour relever les défis actuels et
futurs. Ces méthodes peuvent également être employées pour concevoir des stratégies
visant à améliorer les applications et les compétences numériques.

Les cadres favorisant la concurrence dans l’optique de la transformation numérique
devraient être axés sur l’élargissement des chaînes de valeur, la diversité des acteurs du
marché, des services et des dispositifs, les partenariats multi-parties prenantes et les
couches d’infrastructure numériques, et, en définitive, sur leurs répercussions sur le
marché et les consommateurs ainsi que sur la neutralité de l’Internet. Toutefois, il
convient d’éviter toute réglementation pesante ou excessive.

Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)

Des mesures d’incitation sur le plan réglementaire peuvent créer une dynamique de
marché positive et améliorer les résultats des marchés en réduisant les efforts de
réglementation.

Des dispositifs visant à susciter la participation des parties prenantes, tels que des
débats publics, des tables rondes de haut niveau, des ateliers spécialisés et des
hackathons, peuvent permettre de réunir les ressources et les connaissances nécessaires
pour éclairer les décisions réglementaires importantes.

Des mécanismes de protection des consommateurs robustes et susceptibles d’être
appliqués, y compris un ensemble de règles pour la protection des données et de la vie
privée et pour la portabilité des données, ainsi que des mécanismes de recours accessibles
pour les consommateurs, sont essentiels pour favoriser la transformation numérique dans
tous les secteurs et s’assurer que les intérêts des consommateurs soient préservés.

Des mécanismes de gestion du spectre radioélectrique dynamiques et fondés sur le
marché
peuvent permettent une utilisation souple, simple et transparente des fréquences
radioélectriques, qui sont une ressource rare, tout en favorisant également la neutralité
en matière de technologie.

Évaluation des incidences réglementaires: associée à de nouveaux critères de référence
et à de nouvelles analyses de données, l’évaluation des incidences réglementaires permet
d’améliorer la prise de décisions et devrait être couramment utilisée avant que des
décisions réglementaires importantes soient prises, ainsi que tout au long du cycle de vie
de la réglementation.

Des solutions de contrôle agiles axées sur les données et fondées sur les normes
applicables à l’interopérabilité des systèmes et des outils relatifs aux données entre les
régulateurs et les acteurs du marché peuvent faciliter la surveillance du marché dans des
domaines tels que la qualité de service, la qualité d’expérience et le respect de la
réglementation.

Des mécanismes diversifiés pour la participation et les retours d’informations des
consommateurs permettent de recueillir de nombreuses idées en matière de
réglementation et d’ajuster avec précision les politiques réglementaires et leur mise en
œuvre.

Des moyens de collaboration dynamique efficaces entre les autorités de régulation,
telles que les organismes chargés des TIC, des finances et de la concurrence, ainsi que les
autorités chargées de l’application de la loi et les organes judiciaires, sont nécessaires
pour s’assurer que la réglementation soit cohérente et raisonnable dans tous les secteurs
économiques. Des approches réglementaires de « bac à sable » associant divers régulateurs
permettent de susciter la création d’une réglementation intersectorielle essentielle, par
exemple pour l’inclusion financière numérique.

La coopération régionale et internationale visant à élaborer une réglementation pour les
questions transfrontières peut permettre d’assurer la cohérence, la prévisibilité et la
fluidité des marchés numériques et accélèrera le déploiement de l’infrastructure
numérique à l’échelle des régions et au niveau mondial, qu’il s’agisse de l’infrastructure
dorsale à fibres optiques, des câbles sous-marins, des réseaux mobiles ou de la
connectivité par satellite.

Le savoir-faire réglementaire doit continuellement être renforcé, afin de prendre en
compte de nouvelles technologies et de nouvelles compétences et de permettre la prise
de décisions fondées sur des données et des informations concrètes. Nous nous engageons à commencer dès maintenant à mettre en pratique ces lignes directrices et à nous en inspirer et sommes convaincus qu’elles ouvriront la voie pour réaliser les ODD dans nos
sociétés d’ici à 2030. »

Des approches réglementaires collaboratives et innovantes: un impératif pour exploiter tout le potentiel des technologies numériques

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Des approches réglementaires collaboratives et innovantes: un impératif pour exploiter tout le potentiel des technologies numériques
[Digital Business Africa] – Le Colloque mondial des régulateurs de l’UIT a adopté le 12 juillet 2019 les Lignes directrices relatives  aux bonnes pratiques du GSR-19 sur le thème « Accélérer la mise  en place de la connectivité numérique pour tous ».

En effet, les régulateurs du monde entier se sont réunis à Port‑Vila (République du Vanuatu) du 9 au 12 juillet à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs de l’UIT (GSR). Ils ont défini et approuvé un ensemble de Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques en matière de réglementation, afin d’accélérer l​a mise en place de la connectivité numérique et de permettre à tous, partout dans le monde, de recueillir les fruits de la transformation numérique et de participer à l’économie numérique d’aujourd’hui.

Le GSR organisé par l’UIT est la plus vaste réunion spécialisée des régulateurs du domaine des technologies de l’information et de la communication et d’experts en politiques des secteurs public et privé. Le GSR-19 était placé sous le thème « Connectivité inclusive: l’avenir de la régulation ». Le GSR-19 tenu à Port-Vila est la première édition du GSR à avoir lieu dans la région du Pacifique. Plus de 400 participants ont assisté à ce GSR-19.

Pour exploiter pleinement le potentiel offert par les technologies numériques et accélérer les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies, les Lignes directrices adoptées mettent en avant la nécessité d’adopter une approche de la réglementation qui soit plus innovante et davantage conçue pour être traduite en actes, fondée sur la collaboration et axée sur les résultats. Aux termes de ces Lignes directrices, les régulateurs et toutes les parties prenantes sont invités à se montrer ouverts aux nouveaux outils et aux nouvelles solutions réglementaires et à agir dès aujourd’hui. 

« Cette semaine, le Vanuatu a été le point de rencontre de la communauté des régulateurs du secteur des TIC. Le GSR-19 nous a offert une occasion exceptionnelle d’examiner les stratégies en matière de connectivité aux côtés de régulateurs de tous les pays de la région du Pacifique et du reste du monde« , a déclaré le Secrétaire général de l’UIT, M. Houlin Zhao. « Alors que les régulateurs du monde entier sont confrontés à de nouvelles technologies et à de nouveaux modèles économiques et modèles d’investissement, les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 montrent l’importance que revêt la réglementation collaborative pour réaliser les ODD et permettre à l’économie numérique de tenir ses promesses, notamment pour les 3,7 milliards de personnes qui ne sont toujours pas connectées à l’Internet« .

« L’environnement réglementaire des marchés numériques évolue rapidement et est extrêmement complexe. Il reste encore beaucoup à faire, et les régulateurs de tous les secteurs doivent relever le défi qui consiste à connecter l’autre moitié de la population mondiale« , a déclaré M. Brian Winji, Président du GSR-19 et Régulateur des télécommunications, des radiocommunications et de la radiodiffusion de la République du Vanuatu. « Les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 que nous avons adoptées constituent un outil inestimable qui permet aux régulateurs de relever les défis de demain et d’appréhender aisément des technologies, des modèles économiques et des structures commerciales qui évoluent rapidement et qui touchent les économies, les sociétés et les populations à travers le monde« , a-t-il ajouté.

Les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 préconisent l’adoption de trois approches nouvelles et innovantes pour mettre en place une infrastructure et des services numériques ouverts à tous. Ces approches sont fondées sur: 


Colloque mondial des régulateurs de l’UIT.
  1. Des principes fondamentaux à appliquer pour concevoir une réglementation collaborative – Ces principes peuvent aider à mieux tenir compte des nouveaux modèles technologiques et économiques.

  2. Des critères de référence pour évaluer l’efficacité réglementaire et le fonctionnement du marché – Il sera peut-être indispensable, pour créer une dynamique positive sur le marché à court comme à long terme, d’étayer les choix faits en matière de réglementation par des éléments solides, multidimensionnels et soigneusement interprétés.
  • Les outils et les approches réglementaires qui sont à disposition pour pouvoir expérimenter dans le domaine du numérique – Afin de contribuer à améliorer les résultats du marché numérique, les pays doivent réaliser une grande avancée pour amener la réglementation collaborative au niveau supérieur, avec une nouvelle approche et une nouvelle gamme d’outils.

« Si l’on considère les près de 20 années d’existence du GSR, on constate que le rôle du régulateur dans le secteur des TIC est plus important que jamais auparavant« , a déclaré Mme Doreen Bodgan-Martin, Directrice du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT. « Les TIC sont au cœur même des efforts visant à réaliser les 17 Objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies, et la mise en place d’une infrastructure TIC accessible et financièrement abordable est la condition préalable à la poursuite du développement socio-économique de tous les pays du monde. Les nouvelles lignes directrices, qui ont été élaborées sur la base des contributions des régulateurs de toutes les régions et adoptées par consensus, montreront la voie à suivre pour mettre en place une connectivité numérique inclusive à l’échelle mondiale« , a-t-elle ajouté.

Le 9 juillet, lors de la dixième réunion des Directeurs de la réglementation du secteur privé, les régulateurs se sont penchés sur des questions d’importance du point de vue des entreprises. Pour réaliser l’objectif d’inclusion sur le plan commercial de manière durable, les participants ont souligné la nécessité de mettre en place des mesures d’incitation adaptées dans l’environnement politique et réglementaire. Ils ont également souligné que, dans les domaines qui ne sont pas liés à l’économie, il convient de trouver le bon équilibre entre la réglementation, la participation du secteur public et la concurrence sur le marché. 

Digital Business Africa avec l’UIT

Dr Idriss Bachar Saleh : « Le Tchad doit tirer un maximum de profits des opportunités qu’offrent les TIC »

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Dr Idriss Bachar Saleh : « Le Tchad doit tirer un maximum de profits des opportunités qu’offrent les TIC »

[Digital Business Africa] – Cinq ans après le salon international des technologies de l’information et de la communication  (SITIC) organisé en 2014 à N’Djaména, le forum Tchad Numérique s’est tenu du 11 au 13 juillet 2019 sur le thème: « 20 ans après la restructuration du secteur des postes et des télécommunications: bilan, défis et perspectives ».

Durant trois jours le forum Tchad Numérique a accueilli 25 experts renommés, 15 clubs et réseaux du numérique, 3000 visiteurs/Jour, 50 entreprises, 50 associations, 300 participants, 20 médias nationaux et internationaux.

Forum Tchad Numérique tenu du 11 au 13 juillet 2019 sur le thème: « 20 ans après la restructuration du secteur des postes et des télécommunications: bilan, défis et perspectives ».

Placé sous le haut patronage du Chef de l’Etat tchadien Son Excellence Monsieur Idriss Déby Itno, la cérémonie d’ouverture du forum a été présidée par  le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Payimi Kalzeubé Deubet, représentant du Président de la République, en présence du ministre des Postes, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (MPNTIC), Dr Idriss Saleh Bachar et de l’ancien secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications, Dr Hamadoun Touré.

Pour les organisateurs, Tchad Numérique a été un projet novateur visant à faire le bilan des 20 ans de la restructuration des postes et TIC, à redynamiser l’économie numérique et à définir une nouvelle stratégie pour atteindre l’émergence 2030 dans le domaine des TIC. Tchad Numérique a été une réunion de divers acteurs autour d’un format classique avec des panels de haut niveau, des ateliers/conférences, des rencontres B to B, des expositions et un concours primant les meilleurs porteurs de projets. Ajouté à cela, le forum a consacré l’inauguration de l’interconnexion à fibre optique du tronçon N’Djaména-Adré, ville frontalière du Soudan.

Dr Idriss Bachar Saleh : « Le Tchad doit tirer un maximum de profits des opportunités qu’offrent les TIC »
Le ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la Communication du Tchad, Dr Idriss Saleh Bachar

Le ministre Idriss Bachar Saleh de dire « le Tchad doit tirer un maximum de profits des opportunités qu’offrent les technologies de l’information qui sont aujourd’hui un véritable vecteur de développement ».

Parlant de bilan,la réforme enclenchée en 1998 par le gouvernement tchadien par les Loi N° 008/PR/98 et N° 009/PR/98 portant respectivement sur les services publics offerts par le secteur postal et le secteur des télécommunications n’est plus d’actualité et peine à s’adapter au nouvel environnement évolutif des TIC. « …En considération des réalités d’un secteur qui est en perpétuelle évolution, la restructuration opérée en 1998 a montré ses limites au fil du temps et la nécessité s’est fait sentir de procéder à des réajustements, tant au niveau du dispositif institutionnel que des textes législatifs et règlementaires », a déclaré le ministre Idriss Saleh Bachar.

Toutefois, de 1998 à 2018, la réforme du secteur des TIC et Télécoms a permis d’atteindre des résultats suivants: Une croissance fulgurante des utilisateurs de 165 598 dans la première décennie à plus de 2,2 millions en 2018, une hausse du taux de pénétration de la téléphonie mobile cellulaire qui a atteint 46% en 2018 avec un taux de couverture de la population de 85%.

Cependant les difficultés et défis demeurent toujours car la fracture numérique est une réalité palpable au Tchad.

Par Josué Nekoura Koumnobeye @JokyLadoxa

Cameroun : Joseph Le met en garde contre les faux profils sur Facebook qui promettent la réussite aux concours administratifs

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Cameroun : Joseph Le met en garde contre les faux profils sur Facebook qui promettent la réussite aux concours administratifs

[Digital Business Africa] – Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative du Cameroun, Joseph Le, a publié un communiqué le 09 juillet 2019 pour prévenir les internautes de ce qu’il lui parvient de manière récurrente des alertes et des clameurs émanant des victimes de faits d’escroquerie perpétrés par des personnes de mauvais aloi, disant agir au nom du département ministériel dont il a la charge.

Les technologies de l’information et de la communication sont utilisées par ces personnes de mauvais aloi. Les auteurs de ces faits d’escroquerie, indique le ministre, usent également de faux profils sur Facebook au nom du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative pour arnaquer des internautes. D’autres malfaiteurs utilisent le téléphone et se font passer pour un proche collaborateur du ministre pour commettre leur forfait.

D’après les informations qui lui parviennent, les victimes de ces arnaques sont appâtées par des promesses fallacieuses de réussite aux concours administratifs contre d’indues rétributions. Dans son communiqué, Joseph Le tient à rappeler que « l’admission à un concours administratif ne doit en aucun cas faire l’objet d’un quelconque marchandage. Les auteurs ou complices de tels agissements, constitutifs d’usurpation de titre et d’escroquerie aggravée, s’exposent à des poursuites pénales ».

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative appelle donc les usagers du MINFOPRA à observer la plus grande prudence et à ne pas céder à la tentation de la facilité. Il rappelle que les internautes peuvent le retrouver sur sa page Facebook officielle à l’adresse www.facebook.com/josephLe.official , à la Page Facebook du Minfopra : Ministère de la fonction publique et de la réforme administrative237 ou encore au site web du ministère : www.minfopra.gov.cm.

NOTE D'INFORMATION No 000010/ MINFOPRA/CAB/DU 09 JUILLET 2019,

Gepostet von Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative 237 am Dienstag, 9. Juli 2019

L’email du ministre à la disposition du public

L’on se rappelle que dans sa toute première note d’information du 17 avril 2018, après sa nomination le 02 mars 2018  à la tête de ce département ministériel, Joseph LE avait mis à la disposition des usagers et des agents publics son adresse mail professionnelle : [email protected]. Ceux-ci peuvent le contacter personnellement pour tous les sujets et même s’ils ne sont pas satisfaits des services offerts par son département ministériel.

Trois mois plus tard après la mise de son mail à la disposition du public, le ministre avait expliqué à Digital Business Africa (alors TIC Mag) qu’il reçoit tous les jours en moyenne 30 mails. Avec des jours où le nombre de mails reçus peut aller jusqu’à 140. Le jour où il reçoit moins de mails, il est à 20 mails. Soit en moyenne 900 mails reçus par mois.

Et comme on pouvait s’y attendre, les mails concernant les possibilités d’emploi et de recrutement dans la Fonction publique camerounaise sont les mails les plus envoyés au ministre, apprend-on.

Par Digital Business Africa

Afrique du Sud : MTN va commercialiser les polices d’assurance de Sanlam sur ses plateformes numériques

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Nigeria : du nouveau sur les deux milliards de dollars réclamés par le gouvernement à MTN Nigeria
MTN Nigeria
[Digital Business Africa] – Le groupe sud-africain de télécommunications MTN va commercialiser sur ses plateformes digitales les polices d’assurances du groupe de services financiers Sanlam. C’est l’objet d’un partenariat signé entre les deux entités annoncé le 9 juillet 2019 au siège de l’opérateur télécoms. De manière pratique, ce partenariat permettra à Sanlam de proposer ses produits d’assurance sur les applications mobiles, le site Web et les plateformes USSD de MTN.

«Le marché traditionnel de l’assurance est bourré d’intermédiaires dont les courtiers, l’agent et les interactions en face à face ou par téléphone. C’est pourquoi, au fil des ans, Sanlam a investi de manière appropriée dans la fintech des assurances au travers de ses produits actuels », explique le président du groupe Sanlam, Ian Kirk. Il ajoute ensuite que «notre partenariat avec une organisation telle que MTN est une formidable opportunité qui nous permettra de puiser dans ses plus de 30 millions de clients en Afrique du Sud. Ce partenariat signifie que les clients auront la possibilité d’acheter des produits groupés auprès de MTN et de Sanlam, avec l’avantage supplémentaire de disposer d’options de paiement flexibles, par opposition à des paiements mensuels réguliers ».

A travers ce partenariat, MTN, espère dégager un chiffre d’affaires de 19 milliards de dollars au cours des trois prochaines années. Notons que cette aventure dans l’assurance n’est pas la première de MTN. En 2016 déjà, le groupe sud-africain et MMI Holdings avaient annoncé le lancement d’une joint-venture de Micro-assurance à commercialiser sur le continent sous le label « aYo ». A l’époque, l’opérateur annonçait que la mutualisation de l’expertise des deux groupes devrait leur permettre d’intégrer davantage le marché africain et de se poser en acteur incontournable de ce marché en consolidant leur base clientèle.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Bénin : En 2018, le mobile money a enregistré plus de deux milliards de transactions financières

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[Digital Business Africa] – Au Bénin, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) vient de rendre public son rapport annuel d’activité pour le compte de l’année 2018. Il en ressort notamment la très bonne santé du secteur du mobile money dans le pays, qui a enregistré une croissance assez soutenue. Selon le régulateur, cette croissance est imputable à l’augmentation du nombre d’utilisateurs du service.

Au total, les transactions effectuées dans le pays en 2018 ont atteint 2 082 milliards de F CFA. Ce qui représente une progression de 5% comparé à l’année 2017 où le volume des transactions était de 1,97 milliards de F Cfa. De manière plus détaillée, on apprend de l’Arcep – Bénin que le nombre total de transactions effectuées via mobile money était de 202 millions en 2018, soit presque le double de l’année 2017 il n’était que de 105 millions.

Cette croissance du mobile money est une tendance générale en Afrique, où ce service représente en quelque sorte une alternative à la bancarisation classique dont le taux reste assez faible. En Côte d’Ivoire par exemple, l’Autorité de régulation des télécommunications estime dans son rapport annuel que le mobile money a généré 24,5 milliards FCFA de revenus, pour un volume de transaction quotidien de 17 milliards de F Cfa. La tendance se vérifie aussi au Cameroun où en 2017, le mobile money a enregistré une croissance de 110%, avec une progression de 288,96% du nombre de transactions.

Selon la GSMA dans son rapport 2017, le segment consacré à la monnaie électronique révèle que la valeur totale des transactions effectuées via ce canal a augmenté de 14,4% en Afrique subsaharienne, passant de 87 000  milliards FCFA en 2016 à 99 500 milliards FCFAen 2017. A l’origine de cette performance, trois pays principalement : Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Particulièrement en Afrique centrale, la tendance est nettement haussière, avec une croissance estimée à 72,6%, captant de fait une mobilisation de 600 milliards de FCFA via le mobile money.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Innovation : L’édition 2019 de la « BRVM Fintech Innovation Challenge » est lancée

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Innovation : L’édition 2019 de la « BRVM Fintech Innovation Challenge » est lancée
Siège BRVM Côte d'Ivoire, Crédit Photo : Financial Afrik
[Digital Business Africa] – La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a annoncé le lancement de la seconde édition de sa compétition baptisée « BRVM Fintech Innovation Challenge ». Après la première édition qui avait eu lieu du 18 septembre 2018 au 17 octobre 2018, la BRVM rempile en 2019 avec une nouvelle édition qui vise à sélectionner des talents initiateurs de projets qui bénéficieront d’un accompagnement pour mettre en œuvre leurs projets dans son laboratoire « BRVM Fintech Lab ».

« Le concours est ouvert aux jeunes talents, personnes physiques âgées de 18 à 40 ans ou startups établies dans la région UEMOA et la période de réception des dossiers de candidature s’étend du 02 au 31 juillet 2019. Pour la deuxième édition, les candidats devront proposer des projets en rapport avec la technologie Blockchain, la Data analytics, les innovations dans les services bancaires et de paiement, la titrisation des actifs et leur digitalisation, la sécurité des services financiers », explique la BRVM dans un communiqué.

On apprend également de ce communiqué qu’un jury composé de spécialistes dans les domaines concernés sélectionnera les quatre meilleurs projets identifiés comme étant les plus innovants et capables de relever de réels défis métiers dans le secteur des services financiers. Les candidats retenus auront une période de 6 à 12 mois pour mener à bien leurs projets dans le laboratoire de la BRVM. La période de réception des dossiers de candidature s’étend du 02 au 31 juillet 2019. Le document de présentation et le formulaire d’inscription sont disponibles sur le site internet de la BRVM: www.brvm.org.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Cameroun – Télécommunications : L’Art suspend 73 000 numéros téléphoniques non identifiés

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ART Cameroun
ART - Cameroun - Guide de procédures d'assignation des fréquences visuel. Crédit Photo : www.art.cm
[Digital Business Africa] – Au cours du 1er trimestre 2019 73 000 abonnés appartenant aux opérateurs télécoms MTN, Orange et Nexttel Cameroun ont été suspendus par l’Agence de régulation des télécommunications (ART). D’après Bekono Mengang, directeur technique de l’ART qui révèle l’information au cours d’une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune, ces numéros étaient non conformes à la réglementation qui exige l’identification formelle et fiable de tous détenteurs d’un numéro de téléphone mobile.


L’Art suspend 73 000 numéros non-identifiés

Il explique ensuite que les données d’identification des 73 000 numéros suspendus n’étaient pas fiables. Ceci, en raison du fait que certains revendeurs de cartes Sim utilisent les pièces d’identités retrouvées dans la rue pour pré-activer des cartes Sim. « Ces pratiques rendent impossible le rapprochement de la puce avec son utilisateur final, lequel n’est plus l’abonné préalablement identifié », explique Bekono Mengang.

Dans la foulée, le directeur technique de l’ART fait le point sur l’avancement de l’opération d’identification des abonnés de la téléphonie mobile au Cameroun. Ainsi, au premier trimestre, selon le contrôle de base de données de MTN, Orange et Nexttel réalisé par l’ART, 21 952 millions d’abonnés sont formellement identifiés. Cependant, 783 000 numéros non conformes restent encore actifs sur le territoire camerounais. C’est à la suite de ce contrôle que les opérateurs Orange, MTN et Nexttel ont écopé le 3 juillet 2019 d’une amende de 1,5 milliards de F CFA pour des manquements liés à l’identification de leurs abonnés.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Emmanuel Foka : « Avec Mokine, nous mettons à disposition des éleveurs un système d’Identification et de géolocalisation du cheptel »

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Emmanuel Foka : « Avec Mokine, nous mettons à disposition des éleveurs un système d’Identification et de géolocalisation du cheptel »
Emmanuel Foka

[Digital Business Africa] – Au terme de la semaine de l’innovation numérique au Cameroun le 28 juin 2019, l’équipe de l’application Mokine a été classée à la sixième position. Elle remporte une récompense d’une valeur totale de 2 630 000 F.Cfa. C’est l’équipe d’Agrix Tech qui a remporté le prix spécial du Président de la République, Paul Biya, dans le secteur du numérique.  Emmanuel Foka, l’une des promoteurs de Mokine, explique à Digital Business Africa les origines de ce projet (qui vise à lutter contre le vol du bétail au Cameroun) et ses ambitions.

Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière votre innovation Mokine ?

Emmanuel Foka :  Mokine est né du constat de la vie socio-économique des populations des régions à forte population d’éleveurs. Le bétail a une importance capitale dans de nombreuses familles d’éleveurs. L’exemple grand Nord Cameroun. Pour certains, il constitue leur unique source de revenus. Cette population est fréquemment victime plusieurs problèmes parmi lesquels le vol de bétail par des malfaiteurs. De même que des épidémies qui ravagent le bétail des éleveurs. Avec Mokine, en cas de vol, l’animal peut être tracé et son nouveau propriétaire retrouvé. Le bétail est identifié à l’aide d’un bracelet électronique. Le but à long terme, c’est de pouvoir géolocaliser chaque animal en cas de disparition.

Digital Business Africa : Quels sont les objectifs de Mokine ?

Emmanuel Foka : Les objectifs de MokIne sont entre autres l’amélioration de la sécurité des troupeaux de bœufs ou moutons et autres,  tout en réduisant l’impact environnemental des éleveurs. Mokine pourra assurer la traçabilité tout au long du cycle de vie des bovins et même informer sur l’état sanitaire d’un animal.

Nous comptons mettre à disposition des éleveurs un Système d’Identification et de Géolocalisation du cheptel dans le cadre du suivi animal et de la lutte contre le vol de bétail. Notre projet est conçu pour transmettre l’innovation et la technologie de haut niveau aux populations locales et contribuer ainsi au développement des compétences.

Digital Business Africa : Comment votre projet va-t-il simplifier la vie dans votre communauté ?

Emmanuel Foka :  MokIne permettra non seulement de lutter contre le vol des bétails, mais aussi permettra de réduire au maximum le taux des risques des épidémies chez les animaux. Cela réduira également le taux chômage grandissant en offrant 100 à 200 emplois stables aux jeunes camerounais à long terme.

Emmanuel Foka : « Avec Mokine, nous mettons à disposition des éleveurs un système d’Identification et de géolocalisation du cheptel »
28 Juin 2019. Yaoundé. Emmanuel Foka recevant son Prix SUP’TIC.

Digital Business Africa : Quel est votre parcours personnel ?

Emmanuel Foka : J’ai un diplôme IT en Informatique de gestion et Analyste Programmeur avec spécialité développement Web et Mobile. Je suis manager de la communauté des développeurs de Google Maroua. Mon travail consiste à coordonner les activités du groupe y compris la formation. J’ai également participé à des formations en web développement et sur le Cloud  via des plateformes telles que  YALI, MOOC ou encore Study Jam. Je n’hésite pas à investir en moi-même pour nourrir mes passions.

Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous en ce moment ?

Emmanuel Foka : En ce moment,  nous travaillons sur la réalisation de notre premier prototype de Mokine Kit et sur le développement de notre plateforme en version beta. Nous remercions déjà le gouvernement camerounais pour ce qu’il fait. Et nous restons ouverts pour tout partenariat ou accompagnement à la réalisation de cette innovation.

Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?

Emmanuel Foka : Le gouvernement pourrait venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs en répondant déjà à leurs besoins primaires : l’accès à un réseau d’accompagnement et de financement. Toutefois, nous saluons déjà comme je l’ai dit plus haut l’initiative du MINPOSTEL (la semaine de l’innovation numérique, ndlr) en termes d’accompagnement des Start up.

Digital Business Africa : S’il vous était donné de rencontrer le président de la République Paul Biya, que lui diriez-vous ?

Emmanuel Foka : S’il m’était donné de rencontrer le président de la République, Paul Biya, je lui dirai : « Monsieur le Président, votre discours à l’occasion du 3ème Congrès Ordinaire du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais a créé un déclic en moi. J’ai même participé à la 1ere Edition de la semaine de l’innovation numérique. Notre pays regorge de nombreux talents. Tout reste à faire par le pays, surtout dans l’encadrement de ses génies du numérique. Que l’Etat fasse son mieux pour que des jeunes pétris de talents ne soient pas perdus. Ceci pourra contribuer significativement au décollage de l’économie numérique. En ouvrant par exemple des pôles technologiques dans les zones d’influence. Nous sommes impatients de participer au rayonnement de notre pays à l’international ».

Propos recueillis par Digital Business Africa

Bénin : La Banque mondiale injecte 60 milliards de F.CFA pour développer le numérique en zone rurale

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Bénin : La Banque mondiale injecte 60 milliards de F.CFA pour développer le numérique en zone rurale
Banque mondiale

[Digital Business Africa] – La Banque mondiale va accompagner le gouvernement béninois dans le développement des services numérique en zone rurale. L’institution bancaire a en effet annoncé le déblocage à cette fin d’une enveloppe de 100 millions de dollars, soit 60 milliards de F Cfa qui sera investi dans le pays pour améliorer l’accès aux services à haut débit dans les zones rurales, promouvoir le recours aux solutions numériques, renforcer l’efficacité de certaines chaînes de valeur, et améliorer l’inclusion financière et l’accès aux marchés.

D’un point de vue plus spécifique, cet investissement devrait permettre aux petits producteurs d’accéder aux informations, aux services financiers et aux marchés. Toutes choses qui leur permettra d’accroitre leur productivité et les volumes de vente.

Selon la Banque mondiale, ce projet devrait toucher directement environ 1,6 million de petits agriculteurs, dont un million de femmes. Les retombées indirectes elles concerneront 560 000 personnes travaillant dans quatre filières agricoles, notamment le riz, le maïs, le karité et les légumes.

Guinée : La Banque centrale recherche un consultant international pour sa plateforme digitale (switch)

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Guinée : La Banque centrale recherche un consultant international pour sa plateforme digitale (switch)
Banque centrale R. Guinée

[Digital Business Africa] – En Guinée, la Banque centrale se dotera prochainement d’une plateforme digitale (switch). A cet effet, l’institution a lancé un appel d’offres en vue de la sélection d’un consultant international chargé de la gestion et de la coordination de la mise en place de la plateforme digitale (switch) et de l’assistance à la maitrise d’ouvrage. Cette plateforme correspond à la deuxième composante du Projet d’appui à la croissance, à la compétitivité et à l’accès des MPME au financement (PRECOP) qui implique le Renforcement de l’infrastructure financière, les services financiers adaptés aux TPE/PME.

Sur le profil du futur consultant, on apprend de la BCRG qu’il doit posséder des compétences à la fois techniques et fonctionnelles, en termes de mise en place de Plateforme digitale d’interopérabilité, pour faire le lien entre le besoin métier et son implémentation technique et informatique. « Expert international confirmé, de formation universitaire (bac+5 au moins) en Finances, Economie, Gestion ou équivalent, ayant une bonne connaissance du secteur financier en Guinée, justifiant d’expériences avérées dans la conduite de missions similaires et disposant de références solides dans un domaine lié à la mise en place d’une Plateforme digitale d’interopérabilité.  Le Consultant doit maîtriser les outils de suivi des projets (ex : MS Project) et avoir une expertise en méthodologie de gestion de projets. Le Consultant ne devrait pas être lié directement à un processeur monétique. Des connaissances avancées en Digital (Digital client, E&M-Banking, Centre de relation client, SMS banking, et en paiements électroniques et monétiques) sont un atout », précise l’avis d’appel d’offre.

Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence en envoyant un mail à l’adresse [email protected], copie à [email protected] / [email protected].

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Télécommunications : Airtel Africa fait son entrée à la Nigeria Stock Exchange, après une belle expérience à Londres

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Télécommunications : Airtel Africa fait son entrée à la Nigeria Stock Exchange, après une belle expérience à Londres
Airtel Africa

[Digital Business Africa] – Une semaine après une entrée remarquée à la bourse de Londres, Airtel Africa, la filiale du groupe télécoms indien Bhari Airtel, entre le 9 juillet 2019 à la bourse du Nigeria, la Nigeria Stock Exchange. Alors que cette introduction devrait initialement se faire le 5 juillet 2019, elle avait été reportée de quatre jours par le régulateur nigérian, la NSE, mais également par la bourse, le temps de s’assurer que Airtel Africa réponds réellement aux exigences réglementaires et du marché.

Finalement, l’IPO de Airtel Africa portera sur un montant de 4,4 milliards de dollars. Un montant conséquent lorsqu’on sait qu’en Afrique, Airtel compte en 2019 plus de 94 millions de clients. Ce qui fait de lui le quatrième opérateur du continent, derrière MTN, Vodafone et Orange. En 2018, Airtel Africa a réalisé 2,68 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les pays où il est implanté. Cette opération intervient dans le cadre de la vaste offensive lancée par l’opérateur sur le continent africain. Une offensive soutenue par de lourds investissements. Dans ce sillage, l’opérateur avait annoncé en 2018 une levée de fonds de 1,25 milliard de dollars auprès de six investisseurs mondiaux. Un argent orienté vers la réduction de la dette de l’entreprise, estimée à 5 milliards de dollars, mais également dans le développement de ses activités sur le continent.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Le développement urbain et les villes intelligentes au cœur du RFI Challenge App Afrique 2019

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Le développement urbain et les villes intelligentes au cœur du RFI Challenge App Afrique 2019
RFI-app-challenge-afrique

[Digital Business Africa] – Après trois premières éditions qui visaient les domaines de la santé (2016), l’éducation des filles (2017) et le développement durable (2018), la radio française RFI a annoncé le lancement de la quatrième édition du concours « RFI Challenge App Afrique ». Selon le média, cette compétition « vise cette année à favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans le domaine du développement urbain et des villes intelligentes en Afrique francophone. Ouvert à tous les Africains et jeunes entreprises du continent, cette édition récompense les innovations numériques (sites Internet, applications, services SMS…) permettant d’améliorer les services urbains et la qualité de vie des citoyens ».

A l’issue de différentes sélections, les trois finalistes seront invités à présenter leur projet en décembre 2019 à Dakar, au Sénégal, devant un jury de professionnels présidé par Emmanuelle Bastide qui les mettra à l’honneur dans une émission spécialement délocalisée dans la capitale sénégalaise. Le lauréat se verra financer le développement de son projet. « A travers ce concours, RFI souhaite encourager et soutenir l’innovation, en stimulant et accompagnant les jeunes entreprises et développeurs africains.Engie Africa, Société Générale, Africa Global Recycling, Schneider Electric, ainsi que des incubateurs africains d’entreprises innovantes sont associés à l’opération », explique la radio française.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 août 2019 sur le site Internet dédié : appafrique.rfi.fr

Ecrit par Jephté Tchemedie

Congo Brazza : Le nombre d’internautes mobiles augmente de 7%, les revenus data baissent de -5,2%

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[Digital Business Africa] – Au Congo, l’Agence de régulation des Communications électroniques et des Postes (Arpce) a rendu public les chiffres clés des communications électroniques au 31 mai 2019 dans le pays. De manière générale, on note une augmentation de l’utilisation de l’Internet mobile, avec une progression de 7% du nombre d’utilisateurs, qui est passé de 2 181 000 abonnés en mai 2018 à 2 335 000 en mai 2019.

Par contre, les revenus de l’Internet mobile sont en baisse de -5,2% en glissement annuel. Soit 3 476 000 000 de F.Cfa en mai 2019 contre 3 666 000 000 F.Cfa en mai 2018. Le trafic total data a également diminué de 1,2% avec 1 198 000 000 Mo de data consommés au 31 mai 2019.

A l’observation, même si le segment de la Voix enregistre une baisse de -8% de ses revenus (11 536 000 000 de F.Cfa en mai 2019 contre 11 658 000 000 de F.Cfa en mai 2018), il constitue encore presque les ¾ des revenus des opérateurs télécoms au Congo, avec une rentabilité de 72,8%, suivi de la data (internet mobile) qui représente 21,9%.  

Le pays qui comptait 5 096 325 abonnés mobiles au 31 mai 2018 totalise en mai 2019 environ 5 145 430 abonnés mobiles. Juste une augmentation de 1%.

Pour leur part, les revenus issus des SMS ne représentent plus que 5,3% des rentrées des opérateurs. Logiquement, les abonnés non utilisateurs de data mobile restent encore les plus nombreux au Congo, soit 54,6%, contre seulement 45,4% qui utilisent l’Internet mobile.

Egalement d’une relation de cause à effet, une observation de la répartition de l’ARPU par type de service révèle qu’au cours du mois mai 2019, les abonnés télécoms au Congo ont dépensés en moyenne 2056 F Cfa, soit 56% de leurs dépenses pour les appels sortants (+1%), 1489 F Cfa, soit 40% de leurs dépenses dans l’achat de l’Internet mobile (-11,4%), et 163 F Cfa, soit 4% (+1%) de leurs dépenses dans l’envoi des SMS.

Ecrit par Jephté Tchemedie