[Digital Business Africa] – Aux Etats-Unis, le géant américain Facebook a passé un accord avec l’agence de régulation fédérale américaine (FTC) pour définitivement fermer la page du scandale Cambridge Analytica. Selon le Wall Street Journal qui révèle l’information, Facebook a accepté de payer une amende de cinq milliards de dollars, et de revoir les conditions d’utilisation des données personnelles de 2,7 milliards utilisateurs mensuels qui sont en sa possession, de manière à ce qu’elles deviennent bien plus restrictives.
Selon le journal,
l’enquête ouverte au lendemain de la survenue du scandale Cambridge Analytica a
révélé de nombreux manquements dans la protection des données personnelles. « Cette amende record montre l’importance de
la régulation des données à l’ère du numérique. La FTC a ainsi averti toutes
les entreprises qu’elles devaient protéger l’information privée« ,
explique Belga Nuala O’Connor, présidente de l’ONG CDT, dont le but est la
défense des libertés en ligne.
Pour l’instant, l’accord
de règlement de cette amende n’est pas encore définitif. Si la FTC a déjà donné
son accord, celui-ci doit encore être validé par le ministère de la Justice.
Notons toutefois que si à priori le montant de 5 milliards de dollars semble
élevé, Facebook avait au préalable annoncé avoir fait des provisions destinés à
la régler. En plus, bien que cela représente un effet considérable, il reste toutefois
supportable pour le groupe Facebook qui affiche 22 milliards de dollars de
bénéfice pour un chiffre d’affaires de 55 milliards.
[Digital Business Africa] – Depuis le 13 juillet 2019, les Tchadiens peuvent librement surfer sur Internet. Après 16 mois de censure, l’accès aux réseaux sociaux est aujourd’hui fluide sans besoin de passer par des VPN. C’est le président de la République, Idriss Déby Itno qui a décidé de la levée de cette coupure de l’Internet (restriction des réseaux sociaux notamment), au dernier jour du forum Tchad Numérique. Pour la première fois, il a aussi expliqué publiquement les raisons de cette coupure.
« Depuis quelques mois, des impératifs sécuritaires avaient conduit le Gouvernement à renforcer les conditions d’accès et les mesures de contrôle des communications électroniques. Ces mesures se sont imposées dans un contexte de menace terroriste accrue que personne ne pouvait ignorer… Pour un pays comme le Tchad qui a connu des heures sombres, il n’est pas admissible que l’Internet, en tant que moyen de communication et de diffusion de l’information, soit détourné à des fins malveillantes par certains individus animés d’intentions funestes à la paix sociale et à l’unité nationale » a expliqué Idriss Déby Itno.
De son avis, la situation a
désormais changé. « Aujourd’hui, une
réévaluation de la situation me conduit à instruire, séance tenante, les
services concernés, à l’effet de lever immédiatement ces mesures de restriction
d’accès, à tous les réseaux sociaux en particulier », a annoncé le
président tchadien sous les acclamations des participants.
J“instruis les services compétents en matière de communication électronique à l'effet de lever immédiatement toutes les mesures de restriction d'accès à tous les réseaux sociaux.
Aussi, Idriss Déby Itno appelle
une nouvelle au sens de responsabilité des Tchadiens « afin que ces outils
de communication soient effectivement un atout pour notre développement et non
une source de division de notre peuple ».
L’on se rappelle que c’était
en mars 2018 que le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins,
restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet
dans le pays. Privant de fait des millions de tchadiens de ce service
aujourd’hui incontournable, y compris pour les élèves et étudiants qui en ont
également besoin pour leur formation.
Dans la foulée de cette
suspension, plusieurs tchadiens, des ONG internationales telles qu’Internet
sans frontières avaient dénoncé cette coupure. Le fait même d’invoquer la
résolution du 1er juillet 2016 du Conseil des droits de l’homme des Nations
unies condamnant tout gouvernement qui empêche ou perturbe intentionnellement
l’accès en ligne n’y aura rien fait. Le gouvernement tchadien est resté de
marbre : Internet était
toujours restreint.
Au départ, les fournisseurs de
services attribuaient cette perturbation à des problèmes techniques. Mais
rapidement, des organisations telles qu’Internet sans
frontières ont révélé qu’en fait, c’est le gouvernement qui avait
ordonné aux entreprises de téléphonie mobile de couper l’accès à Internet. Une
situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde.
Ceci, alors que déjà, le pays
n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se
classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en
termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.
Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux
est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est
plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation
des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.
Les ONG et les populations ont
salué cette levée de censure sur l’usage des réseaux sociaux. “Nous nous réjouissons que le gouvernement
ait finalement entendu la voix des tchadiens, et de la société civile
Internationale. Internet ne doit pas être utilisé pour servir les intérêts
politiques. Nous restons vigilants, il faut maintenant obtenir une diminution
du coût d’accès et une amélioration de la qualité d’Internet au Tchad. Nous invitons
le gouvernement, les opérateurs de télécommunications, et la société civile
tchadienne à collaborer à cette fin”, a déclaré Abdelkerim Yacoub
Koundougoumi, Directeur Afrique Centrale à Internet Sans Frontières.
« La restriction des réseaux sociaux a contribué à ternir d’avantage
l’image du gouvernement tchadien. Le président Déby Itno semble s’être rendu
compte de son erreur en ordonnant la levée de cette censure. Que espérons que
cela ne se reproduira plus, la liberté d’expression en ligne est un droit »,
a ajouté pour sa part Blaise Noubarassem, Représentant d’Internet Sans
Frontières au Tchad.
ISF indique d’ailleurs qu’avec 16
mois de coupure d’accès aux réseaux sociaux, le Tchad vient d’établir un record
mondial, en battant son propre record. Car en 2016, une opération de censure
similaire avait duré 235 jours, et coûté plus 18 millions d’euros à
l’économie tchadienne, selon ISF.
[Digital Business Africa] – Les régulateurs des communications électroniques du monde entier se sont réunis à Port‑Vila (République du Vanuatu) du 9 au 12 juillet à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs de l’UIT (GSR). Ils y ont adopté le 12 juillet 2019 les lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 pour accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous. Car leurs travaux se sont tenus sous le thème « Accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous ».
Pour ces régulateurs, si nous
voulons que les Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations
Unies deviennent une réalité dans nos sociétés à l’horizon 2030, nous devons
nous montrer ouverts aux nouveaux outils et aux nouvelles solutions
réglementaires et agir dès aujourd’hui.
La connectivité numérique peut
servir de trame pour la réalisation des ODD à tous les niveaux, et
le potentiel de transformation offert par la généralisation du numérique sera
un élément clé pour
progresser sur diverses voies de développement, soulignent-ils. Ils constatent néanmoins
que bien que les possibilités soient aujourd’hui à portée de main, rien n’est
encore acquis. Digital Business Africa vous propose l’ensemble de leurs
propositions.
« Les nouvelles technologies et les nouveaux modèles économiques remettent en cause les modèles et les cadres réglementaires existants. De l’arrivée imminente de la 5G et de l’Internet des objets sur les marchés à la multiplication des services en nuage et la propagation de l’intelligence artificielle, l’élaboration de réponses réglementaires suppose d’envisager de nouvelles approches règlementaires. Pour exploiter tout le potentiel qu’offre le numérique, il faudra aborder la réglementation dans le cadre d’une approche agile, innovante, conçue pour être traduite en actes, axée sur les résultats et fondée sur la collaboration. À l’heure où la transformation numérique se fait de plus en plus complexe et dynamique, il est important de convenir de principes communs et d’adopter des règles claires et simples, et de les appliquer.
Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)
Nous, les régulateurs participant
au Colloque mondial des régulateurs de 2019, reconnaissons qu’il
n’y a pas un mode d’emploi unique et général en matière de bonnes pratiques, et
que les modèles
réglementaires applicables à la transformation numérique seront déterminés par
le contexte local,
tout en visant à relever les défis régionaux et mondiaux. Nous reconnaissons
toutefois qu’il est
possible de tirer profit des expériences des pays afin d’atteindre l’excellence
en matière de
réglementation, pour le plus grand bien de tous.
Nous avons donc défini et
approuvé ces lignes directrices relatives aux bonnes pratiques afin
d’accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous, afin que
chacun puisse
participer à l’économie numérique et recueillir les fruits de la transformation
numérique. Étant
donné que les différentes Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques
élaborées depuis 2003
rendent compte des bonnes pratiques réglementaires reconnues ainsi que des
pratiques
imaginées et testées, nous nous tournons désormais vers des approches, des
outils et des
mécanismes nouveaux et innovants visant à mettre en place une infrastructure et
des services
numériques ouverts à tous.
1 Principes fondamentaux à appliquer pour concevoir une
réglementation collaborative
Les principes de conception des politiques sont un outil à la disposition des régulateurs pour les aider à mieux comprendre les nouveaux modèles technologiques et à opter pour la réglementation adaptée. Guidés par ces principes, les régulateurs peuvent ajuster avec précision leurs réponses réglementaires et garantir ainsi les meilleures retombées pour le marché. Nous avons ainsi défini sept principes de conception permettant de répondre aux nouveaux modèles technologiques et économiques, grâce à la réglementation collaborative.
i) Pour réussir la transformation numérique, les politiques générales et la réglementation devraient avoir une portée plus globale: la mise en place d’une collaboration entre les différents secteurs et l’adoption d’approches réglementaires repensées, faisant par exemple appel à la coréglementation et à l’autoréglementation, peuvent donner naissance à de nouvelles formes de réglementation collaborative fondées sur des objectifs communs, tels que le bien socio-économique et l’innovation.
ii) Les
politiques générales et la réglementation devraient être fondées sur la
consultation et la collaboration. De la même manière que le numérique
touche tous les secteurs
économiques,
tous les marchés et toutes les régions géographiques, le processus de prise
de
décisions en matière de réglementation devrait tenir compte des attentes, des
idées et
du
savoir-faire de toutes les parties prenantes du marché, des acteurs du marché,
des
établissements
universitaires, de la société civile, des associations de consommateurs, des
spécialistes
des données, des utilisateurs finals et des organismes publics compétents des
différents
secteurs.
iii) Les politiques générales et la réglementation devraient s’appuyer
sur des données factuelles: il est important de s’appuyer sur des éléments tangibles
pour bien comprendre
les
questions en jeu et identifier les réponses pouvant y être apportées, ainsi que
leurs
incidences.
Des critères de référence et des mesures appropriés et faisant autorité
peuvent
orienter les régulateurs dans l’élaboration et l’application des lois et
améliorer la
qualité
des décisions réglementaires.
iv) Les
politiques générales et la réglementation devraient être axées sur les
résultats: les
régulateurs
doivent traiter les problématiques les plus urgentes, par exemple les
obstacles
existant sur le marché et la création de synergies. Toute réponse réglementaire
face
aux nouvelles technologies devrait être motivée par les incidences sur les
consommateurs,
les sociétés, les acteurs du marché et les flux d’investissement, ainsi que
sur
le développement national en général.
v) Les
politiques générales et la réglementation devraient être fondées sur des
mesures d’incitation: la réglementation collaborative repose sur l’encadrement,
l’incitation et la
récompense.
Les régulateurs devraient garder à leur disposition un large éventail de
mesures
visant à encourager l’investissement, afin de donner aux marchés l’élan
nécessaire
pour concevoir des innovations et opérer des changements, tout en optimisant
les
avantages pour les consommateurs.
vi) Les
politiques générales et la réglementation devraient être adaptables,
équilibrées et adaptées à leur objet: le processus réglementaire se doit
d’être souple; il s’agit
d’améliorer,
d’affiner et d’adapter en permanence les pratiques réglementaires.
L’équilibre
dans le traitement réglementaire des nouveaux services est plus délicat que
jamais.
Il est important de nouer un lien étroit et continu avec les marchés et les
consommateurs
pour s’assurer que le numérique soit mis au service de la réalisation des
objectifs
socio-économiques.
vii) Les politiques générales et la réglementation devraient viser à
instaurer la confiance et à stimuler la participation: la
réglementation collaborative offre un cadre pour élaborer, de manière
conjointe, des propositions qui profitent à toutes les parties et permettent de
progresser
sur la voie de la réalisation des objectifs réglementaires, tout en renforçant
la
participation
du secteur privé. La confiance s’inscrit ainsi au cœur du processus
réglementaire
et forme la clé de voûte de la croissance du numérique.
2 Critères de référence pour évaluer l’efficacité réglementaire et
le fonctionnement du marché
Quantité de données et de travaux de recherche soulignent l’importance de la réglementation fondée sur les bonnes pratiques et montrent que la conception et l’application effective des cadres réglementaires sont essentielles au bon développement des marchés numériques. La transformation numérique est synonyme de défis pour les régulateurs et il sera peut-être indispensable, pour créer une dynamique positive sur le marché à court comme à long terme, d’étayer les choix faits en matière de réglementation par des éléments solides, multidimensionnels et soigneusement interprétés.
Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)
Qu’il s’agisse de permettre aux consommateurs de faire des
choix éclairés ou de stimuler l’efficacité des marchés pour améliorer les
retours sur investissement, les processus décisionnels fondés sur des données
factuelles peuvent servir de multiples objectifs réglementaires et renforcer la
capacité des régulateurs à gérer les marchés. Nous recommandons cinq groupes de
critères de référence principaux à l’usage des régulateurs:
i) Cartographie de la connectivité: le
suivi du déploiement des différents types
d’infrastructure
numérique peut éclairer le processus réglementaire et permettre aux
régulateurs
de déceler les lacunes et d’identifier les acteurs du marché, afin de pouvoir
créer
des perspectives d’investissement et de croissance.
ii) Mesures
du fonctionnement du marché: les mesures permettent aux
régulateurs
d’évaluer
le fonctionnement des segments de marché pour les services numériques au
regard
des objectifs socio-économiques et de déterminer des domaines d’action
prioritaires
pour les politiques et la réglementation.
iii) Mesure du degré de maturité de la réglementation et des niveaux de
réglementation collaborative: les critères de référence
réglementaires déterminent l’état d’avancement
des
cadres politiques et réglementaires applicables aux marchés numériques. Ils
permettent
de suivre les progrès accomplis et de déceler les tendances et les lacunes au
sein
des cadres réglementaires, justifiant la poursuite des réformes réglementaires,
afin
d’instaurer
des secteurs numériques dynamiques et inclusifs.
iv)
Évaluation d’impact: un ensemble d’études
économétriques quantitatives et qualitatives
fondées sur des données fiables peuvent permettre aux régulateurs d’étudier, de
comprendre et de quantifier la contribution que peuvent apporter, sur le plan
économique, les technologies numériques, les acteurs du marché ou la
réglementation,
afin de développer l’écosystème numérique global et de le rendre plus inclusif.
v)
Des feuilles de route en matière de réglementation fondées
sur des mesures bien
établies
et faisant autorité peuvent orienter les régulateurs sur la voie de la
réalisation des
objectifs en matière de connectivité numérique, plus rapidement et de
façon plus ciblée.
Pour tirer parti de ces instruments fondés sur des données factuelles, il faut
accroître le volume et
améliorer la qualité des données mises à la disposition des régulateurs et
diversifier leurs sources.
Ces instruments peuvent également permettre aux acteurs du marché d’examiner
leurs propres
résultats et leurs incidences sur l’économie et le développement et de
pratiquer
l’autoréglementation.
3 De quels outils et approches réglementaires dispose-t-on pour
pouvoir expérimenter dans le domaine du numérique?
Les bouleversements réglementaires nés de l’apparition des nouvelles
technologies et des
nouveaux modèles réglementaires ont donné lieu à la réglementation
collaborative. Pour
accélérer le développement en vue de la réalisation des ODD, les pays doivent
passer au niveau
supérieur de la réglementation, avec une nouvelle approche et une nouvelle
gamme d’outils.
On ne saurait insister
suffisamment sur le rôle double qui
incombe aux régulateurs, d’une part en tant que garants de l’inclusion et de la
protection des consommateurs, et d’autre part, en tant que
responsables de la mise en place de marchés numériques adaptés à
l’évolution future.
Nous reconnaissons que, parmi les
nombreux outils susceptibles d’améliorer les résultats du
marché numérique, les éléments ci-après sont au cœur des bonnes pratiques en
matière de
réglementation collaborative:
– Espace nécessaire pour l’expérimentation numérique: des
licences temporaires aux
nouvelles
technologies pilotes et aux approches réglementaires de « bac à
sable », une
gamme
d’outils et de techniques peuvent être utilisés pour créer un environnement
réglementaire
dynamique ménageant, pour ce qui est des défaillances et des possibilités
du
marché numérique, l’espace et la souplesse nécessaires pour relever les défis
actuels et
futurs.
Ces méthodes peuvent également être employées pour concevoir des stratégies
visant
à améliorer les applications et les compétences numériques.
– Les
cadres favorisant la concurrence dans l’optique de la transformation numérique devraient
être axés sur l’élargissement des chaînes de valeur, la diversité des acteurs
du
marché,
des services et des dispositifs, les partenariats multi-parties prenantes et
les
couches
d’infrastructure numériques, et, en définitive, sur leurs répercussions sur le
marché
et les consommateurs ainsi que sur la neutralité de l’Internet. Toutefois, il
convient
d’éviter toute réglementation pesante ou excessive.
Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)
– Des
mesures d’incitation sur le plan réglementaire peuvent
créer une dynamique de
marché
positive et améliorer les résultats des marchés en réduisant les efforts de
réglementation.
– Des
dispositifs visant à susciter la participation des parties prenantes, tels
que des
débats
publics, des tables rondes de haut niveau, des ateliers spécialisés et des
hackathons,
peuvent permettre de réunir les ressources et les connaissances nécessaires
pour
éclairer les décisions réglementaires importantes.
– Des
mécanismes de protection des consommateurs robustes et susceptibles d’être appliqués, y compris un ensemble de règles pour la protection des
données et de la vie
privée
et pour la portabilité des données, ainsi que des mécanismes de recours
accessibles
pour
les consommateurs, sont essentiels pour favoriser la transformation numérique
dans
tous
les secteurs et s’assurer que les intérêts des consommateurs soient préservés.
– Des mécanismes de gestion du spectre radioélectrique dynamiques et fondés sur le marché peuvent permettent une utilisation souple, simple et transparente des fréquences radioélectriques, qui sont une ressource rare, tout en favorisant également la neutralité en matière de technologie.
– Évaluation
des incidences réglementaires: associée à de nouveaux critères de
référence
et
à de nouvelles analyses de données, l’évaluation des incidences réglementaires
permet
d’améliorer
la prise de décisions et devrait être couramment utilisée avant que des
décisions
réglementaires importantes soient prises, ainsi que tout au long du cycle de
vie
de
la réglementation.
– Des
solutions de contrôle agiles axées sur les données et
fondées sur les normes
applicables
à l’interopérabilité des systèmes et des outils relatifs aux données entre les
régulateurs
et les acteurs du marché peuvent faciliter la surveillance du marché dans des
domaines
tels que la qualité de service, la qualité d’expérience et le respect de la
réglementation.
– Des
mécanismes diversifiés pour la participation et les retours d’informations des consommateurs permettent de recueillir de nombreuses idées en matière de
réglementation
et d’ajuster avec précision les politiques réglementaires et leur mise en
œuvre.
– Des
moyens de collaboration dynamique efficaces entre les autorités de régulation,
telles
que les organismes chargés des TIC, des finances et de la concurrence, ainsi
que les
autorités
chargées de l’application de la loi et les organes judiciaires, sont
nécessaires
pour
s’assurer que la réglementation soit cohérente et raisonnable dans tous les
secteurs
économiques.
Des approches réglementaires de « bac à sable » associant divers
régulateurs
permettent
de susciter la création d’une réglementation intersectorielle essentielle, par
exemple
pour l’inclusion financière numérique.
– La
coopération régionale et internationale visant à élaborer une réglementation
pour les
questions
transfrontières peut permettre d’assurer la cohérence, la prévisibilité et la
fluidité
des marchés numériques et accélèrera le déploiement de l’infrastructure
numérique
à l’échelle des régions et au niveau mondial, qu’il s’agisse de
l’infrastructure
dorsale
à fibres optiques, des câbles sous-marins, des réseaux mobiles ou de la
connectivité
par satellite.
– Le savoir-faire réglementaire doit continuellement être renforcé, afin de prendre en compte de nouvelles technologies et de nouvelles compétences et de permettre la prise de décisions fondées sur des données et des informations concrètes. Nous nous engageons à commencer dès maintenant à mettre en pratique ces lignes directrices et à nous en inspirer et sommes convaincus qu’elles ouvriront la voie pour réaliser les ODD dans nos sociétés d’ici à 2030. »
[Digital Business Africa] – Le Colloque mondial des régulateurs de l’UIT a adopté le 12 juillet 2019 les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 sur le thème « Accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous ».
En effet, les régulateurs du monde entier se sont réunis à Port‑Vila (République du Vanuatu) du 9 au 12 juillet à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs de l’UIT (GSR). Ils ont défini et approuvé un ensemble de Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques en matière de réglementation, afin d’accélérer la mise en place de la connectivité numérique et de permettre à tous, partout dans le monde, de recueillir les fruits de la transformation numérique et de participer à l’économie numérique d’aujourd’hui.
Le GSR organisé par l’UIT est la plus vaste réunion spécialisée des régulateurs du domaine des technologies de l’information et de la communication et d’experts en politiques des secteurs public et privé. Le GSR-19 était placé sous le thème « Connectivité inclusive: l’avenir de la régulation ». Le GSR-19 tenu à Port-Vila est la première édition du GSR à avoir lieu dans la région du Pacifique. Plus de 400 participants ont assisté à ce GSR-19.
Pour exploiter pleinement le potentiel offert par les technologies numériques et accélérer les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies, les Lignes directrices adoptées mettent en avant la nécessité d’adopter une approche de la réglementation qui soit plus innovante et davantage conçue pour être traduite en actes, fondée sur la collaboration et axée sur les résultats. Aux termes de ces Lignes directrices, les régulateurs et toutes les parties prenantes sont invités à se montrer ouverts aux nouveaux outils et aux nouvelles solutions réglementaires et à agir dès aujourd’hui.
« Cette semaine, le Vanuatu a été le point de rencontre de la communauté des régulateurs du secteur des TIC. Le GSR-19 nous a offert une occasion exceptionnelle d’examiner les stratégies en matière de connectivité aux côtés de régulateurs de tous les pays de la région du Pacifique et du reste du monde« , a déclaré le Secrétaire général de l’UIT, M. Houlin Zhao. « Alors que les régulateurs du monde entier sont confrontés à de nouvelles technologies et à de nouveaux modèles économiques et modèles d’investissement, les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 montrent l’importance que revêt la réglementation collaborative pour réaliser les ODD et permettre à l’économie numérique de tenir ses promesses, notamment pour les 3,7 milliards de personnes qui ne sont toujours pas connectées à l’Internet« .
« L’environnement réglementaire des marchés numériques évolue rapidement
et est extrêmement complexe. Il reste encore beaucoup à faire, et les
régulateurs de tous les secteurs doivent relever le défi qui consiste à
connecter l’autre moitié de la population mondiale« , a déclaré M.
Brian Winji, Président du GSR-19 et Régulateur des télécommunications, des
radiocommunications et de la radiodiffusion de la République du Vanuatu. « Les Lignes directrices relatives aux bonnes
pratiques du GSR-19 que nous avons adoptées constituent un outil inestimable
qui permet aux régulateurs de relever les défis de demain et d’appréhender
aisément des technologies, des modèles économiques et des structures
commerciales qui évoluent rapidement et qui touchent les économies, les
sociétés et les populations à travers le monde« , a-t-il ajouté.
Les Lignes directrices relatives aux
bonnes pratiques du GSR-19 préconisent l’adoption de trois approches nouvelles
et innovantes pour mettre en place une infrastructure et des services
numériques ouverts à tous. Ces approches sont fondées sur:
Colloque mondial des régulateurs de l’UIT.
Des
principes fondamentaux à appliquer pour concevoir une réglementation
collaborative – Ces principes peuvent aider à mieux tenir compte des
nouveaux modèles technologiques et économiques.
Des
critères de référence pour évaluer l’efficacité réglementaire et le
fonctionnement du marché – Il sera peut-être indispensable, pour créer
une dynamique positive sur le marché à court comme à long terme, d’étayer les
choix faits en matière de réglementation par des éléments solides,
multidimensionnels et soigneusement interprétés.
Les
outils et les approches réglementaires qui sont à disposition pour pouvoir
expérimenter dans le domaine du numérique – Afin de contribuer à améliorer
les résultats du marché numérique, les pays doivent réaliser une grande avancée
pour amener la réglementation collaborative au niveau supérieur, avec une
nouvelle approche et une nouvelle gamme d’outils.
« Si l’on considère les près de 20 années d’existence du GSR, on constate
que le rôle du régulateur dans le secteur des TIC est plus important que jamais
auparavant« , a déclaré Mme Doreen Bodgan-Martin, Directrice du Bureau
de développement des télécommunications de l’UIT. « Les TIC sont au cœur même des efforts visant à réaliser les 17
Objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies, et la mise en
place d’une infrastructure TIC accessible et financièrement abordable est la
condition préalable à la poursuite du développement socio-économique de tous
les pays du monde. Les nouvelles lignes directrices, qui ont été élaborées sur
la base des contributions des régulateurs de toutes les régions et adoptées par
consensus, montreront la voie à suivre pour mettre en place une connectivité
numérique inclusive à l’échelle mondiale« , a-t-elle ajouté.
Le 9
juillet, lors de la dixième réunion des Directeurs de la réglementation du secteur
privé, les régulateurs se sont penchés sur des questions d’importance du point
de vue des entreprises. Pour réaliser l’objectif d’inclusion sur le plan
commercial de manière durable, les participants ont souligné la nécessité de
mettre en place des mesures d’incitation adaptées dans l’environnement
politique et réglementaire. Ils ont également souligné que, dans les domaines
qui ne sont pas liés à l’économie, il convient de trouver le bon équilibre
entre la réglementation, la participation du secteur public et la concurrence
sur le marché.
[Digital Business Africa] – Cinq ans après le salon international des technologies de l’information et de la communication (SITIC) organisé en 2014 à N’Djaména, le forum Tchad Numérique s’est tenu du 11 au 13 juillet 2019 sur le thème: « 20 ans après la restructuration du secteur des postes et des télécommunications: bilan, défis et perspectives ».
Durant
trois jours le forum Tchad Numérique a accueilli 25 experts renommés, 15 clubs
et réseaux du numérique, 3000 visiteurs/Jour, 50 entreprises, 50 associations,
300 participants, 20 médias nationaux et internationaux.
Forum Tchad Numérique tenu du 11 au 13 juillet 2019 sur le thème: « 20 ans après la restructuration du secteur des postes et des télécommunications: bilan, défis et perspectives ».
Placé sous le haut patronage du Chef de l’Etat tchadien Son Excellence Monsieur Idriss Déby Itno, la cérémonie d’ouverture du forum a été présidée par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Payimi Kalzeubé Deubet, représentant du Président de la République, en présence du ministre des Postes, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (MPNTIC), Dr Idriss Saleh Bachar et de l’ancien secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications, Dr Hamadoun Touré.
Pour les organisateurs, Tchad Numériquea été un projet novateur visant à faire le bilan des 20 ans de la restructuration des postes et TIC, à redynamiser l’économie numérique et à définir une nouvelle stratégie pour atteindre l’émergence 2030 dans le domaine des TIC. Tchad Numérique a été une réunion de divers acteurs autour d’un format classique avec des panels de haut niveau, des ateliers/conférences, des rencontres B to B, des expositions et un concours primant les meilleurs porteurs de projets. Ajouté à cela, le forum a consacré l’inauguration de l’interconnexion à fibre optique du tronçon N’Djaména-Adré, ville frontalière du Soudan.
Le ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la Communication du Tchad, Dr Idriss Saleh Bachar
Le
ministre Idriss Bachar Saleh de dire « le Tchad doit tirer un maximum
de profits des opportunités qu’offrent les technologies de l’information qui
sont aujourd’hui un véritable vecteur de développement ».
Parlant de bilan,la réforme enclenchée en 1998 par le gouvernement
tchadien par les Loi N° 008/PR/98 et N° 009/PR/98 portant respectivement sur
les services publics offerts par le secteur postal et le secteur des
télécommunications n’est plus d’actualité et peine à s’adapter au nouvel
environnement évolutif des TIC. « …En considération des réalités d’un secteur qui est en
perpétuelle évolution, la restructuration opérée en 1998 a montré ses limites
au fil du temps et la nécessité
s’est fait sentir de procéder à des
réajustements, tant au niveau du dispositif institutionnel que des textes
législatifs et règlementaires », a
déclaré le ministre Idriss Saleh Bachar.
Toutefois, de 1998 à 2018, la réforme du secteur des TIC et Télécoms a permis d’atteindre des résultats suivants: Une croissance fulgurante des utilisateurs de 165 598 dans la première décennie à plus de 2,2 millions en 2018, une hausse du taux de pénétration de la téléphonie mobile cellulaire qui a atteint 46% en 2018 avec un taux de couverture de la population de 85%.
Cependant
les difficultés et défis demeurent toujours car la fracture numérique est une
réalité palpable au Tchad.
[Digital Business Africa] – Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative du Cameroun, Joseph Le, a publié un communiqué le 09 juillet 2019 pour prévenir les internautes de ce qu’il lui parvient de manière récurrente des alertes et des clameurs émanant des victimes de faits d’escroquerie perpétrés par des personnes de mauvais aloi, disant agir au nom du département ministériel dont il a la charge.
Les technologies de l’information et de la communication sont utilisées par ces personnes de mauvais aloi. Les auteurs de ces faits d’escroquerie, indique le ministre, usent également de faux profils sur Facebook au nom du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative pour arnaquer des internautes. D’autres malfaiteurs utilisent le téléphone et se font passer pour un proche collaborateur du ministre pour commettre leur forfait.
D’après les informations qui lui parviennent, les victimes de
ces arnaques sont appâtées par des promesses fallacieuses de réussite aux
concours administratifs contre d’indues rétributions. Dans son communiqué,
Joseph Le tient à rappeler que « l’admission à un concours administratif
ne doit en aucun cas faire l’objet d’un quelconque marchandage. Les auteurs ou
complices de tels agissements, constitutifs d’usurpation de titre et
d’escroquerie aggravée, s’exposent à des poursuites pénales ».
L’on se rappelle que dans sa toute première note d’information du 17 avril 2018, après sa nomination le 02 mars 2018 à la tête de ce département ministériel, Joseph LE avait mis à la disposition des usagers et des agents publics son adresse mail professionnelle : [email protected]. Ceux-ci peuvent le contacter personnellement pour tous les sujets et même s’ils ne sont pas satisfaits des services offerts par son département ministériel.
Trois mois plus tard après la
mise de son mail à la disposition du public, le ministre avait expliqué à
Digital Business Africa (alors TIC Mag) qu’il reçoit tous les jours en moyenne
30 mails. Avec des jours où le nombre de mails reçus peut aller jusqu’à 140. Le
jour où il reçoit moins de mails, il est à 20 mails. Soit en moyenne 900 mails
reçus par mois.
Et comme on pouvait s’y attendre, les mails concernant les possibilités d’emploi et de recrutement dans la Fonction publique camerounaise sont les mails les plus envoyés au ministre, apprend-on.
[Digital Business Africa] – Le groupe sud-africain de télécommunications MTN va commercialiser sur ses plateformes digitales les polices d’assurances du groupe de services financiers Sanlam. C’est l’objet d’un partenariat signé entre les deux entités annoncé le 9 juillet 2019 au siège de l’opérateur télécoms. De manière pratique, ce partenariat permettra à Sanlam de proposer ses produits d’assurance sur les applications mobiles, le site Web et les plateformes USSD de MTN.
«Le marché traditionnel de l’assurance est bourré d’intermédiaires dont les courtiers, l’agent et les interactions en face à face ou par téléphone. C’est pourquoi, au fil des ans, Sanlam a investi de manière appropriée dans la fintech des assurances au travers de ses produits actuels », explique le président du groupe Sanlam, Ian Kirk. Il ajoute ensuite que «notre partenariat avec une organisation telle que MTN est une formidable opportunité qui nous permettra de puiser dans ses plus de 30 millions de clients en Afrique du Sud. Ce partenariat signifie que les clients auront la possibilité d’acheter des produits groupés auprès de MTN et de Sanlam, avec l’avantage supplémentaire de disposer d’options de paiement flexibles, par opposition à des paiements mensuels réguliers ».
A travers ce partenariat, MTN, espère dégager un chiffre d’affaires de 19 milliards de dollars au cours des trois prochaines années. Notons que cette aventure dans l’assurance n’est pas la première de MTN. En 2016 déjà, le groupe sud-africain et MMI Holdings avaient annoncé le lancement d’une joint-venture de Micro-assurance à commercialiser sur le continent sous le label « aYo ». A l’époque, l’opérateur annonçait que la mutualisation de l’expertise des deux groupes devrait leur permettre d’intégrer davantage le marché africain et de se poser en acteur incontournable de ce marché en consolidant leur base clientèle.
[Digital Business Africa] – Au Bénin, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) vient de rendre public son rapport annuel d’activité pour le compte de l’année 2018. Il en ressort notamment la très bonne santé du secteur du mobile money dans le pays, qui a enregistré une croissance assez soutenue. Selon le régulateur, cette croissance est imputable à l’augmentation du nombre d’utilisateurs du service.
Au total, les transactions
effectuées dans le pays en 2018 ont atteint 2 082 milliards de F CFA. Ce
qui représente une progression de 5% comparé à l’année 2017 où le volume des
transactions était de 1,97 milliards de F Cfa. De manière plus détaillée, on
apprend de l’Arcep – Bénin que le nombre total de transactions effectuées via
mobile money était de 202 millions en 2018, soit presque le double de l’année
2017 il n’était que de 105 millions.
Cette croissance
du mobile money est une tendance générale en Afrique, où ce service représente
en quelque sorte une alternative à la bancarisation classique dont le taux
reste assez faible. En Côte d’Ivoire par exemple, l’Autorité de régulation des
télécommunications estime dans son rapport annuel que le mobile money a généré
24,5 milliards FCFA de revenus, pour un volume de transaction quotidien de 17
milliards de F Cfa. La tendance se vérifie aussi au Cameroun où en 2017, le
mobile money a enregistré une croissance de 110%, avec une progression
de 288,96% du nombre de transactions.
Selon la GSMA dans son rapport 2017, le segment consacré à la monnaie électronique révèle que la valeur totale des transactions effectuées via ce canal a augmenté de 14,4% en Afrique subsaharienne, passant de 87 000 milliards FCFA en 2016 à 99 500 milliards FCFAen 2017. A l’origine de cette performance, trois pays principalement : Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Particulièrement en Afrique centrale, la tendance est nettement haussière, avec une croissance estimée à 72,6%, captant de fait une mobilisation de 600 milliards de FCFA via le mobile money.
Siège BRVM Côte d'Ivoire, Crédit Photo : Financial Afrik
[Digital Business Africa] – La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a annoncé le lancement de la seconde édition de sa compétition baptisée « BRVM Fintech Innovation Challenge ». Après la première édition qui avait eu lieu du 18 septembre 2018 au 17 octobre 2018, la BRVM rempile en 2019 avec une nouvelle édition qui vise à sélectionner des talents initiateurs de projets qui bénéficieront d’un accompagnement pour mettre en œuvre leurs projets dans son laboratoire « BRVM Fintech Lab ».
« Le concours est ouvert aux jeunes talents, personnes physiques âgées de 18 à 40 ans ou startups établies dans la région UEMOA et la période de réception des dossiers de candidature s’étend du 02 au 31 juillet 2019. Pour la deuxième édition, les candidats devront proposer des projets en rapport avec la technologie Blockchain, la Data analytics, les innovations dans les services bancaires et de paiement, la titrisation des actifs et leur digitalisation, la sécurité des services financiers », explique la BRVM dans un communiqué.
On apprend également de ce
communiqué qu’un jury composé de spécialistes dans les domaines concernés
sélectionnera les quatre meilleurs projets identifiés comme étant les plus
innovants et capables de relever de réels défis métiers dans le secteur des
services financiers. Les candidats retenus auront une période de 6 à 12 mois
pour mener à bien leurs projets dans le laboratoire de la BRVM. La période de réception des dossiers de candidature
s’étend du 02 au 31 juillet 2019. Le document de présentation et le
formulaire d’inscription sont disponibles sur le site internet de la BRVM: www.brvm.org.
ART - Cameroun - Guide de procédures d'assignation des fréquences visuel. Crédit Photo : www.art.cm
[Digital Business Africa] – Au cours du 1er trimestre 2019 73 000 abonnés appartenant aux opérateurs télécoms MTN, Orange et Nexttel Cameroun ont été suspendus par l’Agence de régulation des télécommunications (ART). D’après Bekono Mengang, directeur technique de l’ART qui révèle l’information au cours d’une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune, ces numéros étaient non conformes à la réglementation qui exige l’identification formelle et fiable de tous détenteurs d’un numéro de téléphone mobile.
L’Art suspend 73 000 numéros non-identifiés
Il explique ensuite que les données d’identification des 73 000 numéros suspendus n’étaient pas fiables. Ceci, en raison du fait que certains revendeurs de cartes Sim utilisent les pièces d’identités retrouvées dans la rue pour pré-activer des cartes Sim. « Ces pratiques rendent impossible le rapprochement de la puce avec son utilisateur final, lequel n’est plus l’abonné préalablement identifié », explique Bekono Mengang.
Dans la foulée, le directeur technique de l’ART fait le point sur l’avancement de l’opération d’identification des abonnés de la téléphonie mobile au Cameroun. Ainsi, au premier trimestre, selon le contrôle de base de données de MTN, Orange et Nexttel réalisé par l’ART, 21 952 millions d’abonnés sont formellement identifiés. Cependant, 783 000 numéros non conformes restent encore actifs sur le territoire camerounais. C’est à la suite de ce contrôle que les opérateurs Orange, MTN et Nexttel ont écopé le 3 juillet 2019 d’une amende de 1,5 milliards de F CFA pour des manquements liés à l’identification de leurs abonnés.
[Digital Business Africa] – Au terme de la semaine de l’innovation numérique au Cameroun le 28 juin 2019, l’équipe de l’application Mokine a été classée à la sixième position. Elle remporte une récompense d’une valeur totale de 2 630 000 F.Cfa. C’est l’équipe d’Agrix Tech qui a remporté le prix spécial du Président de la République, Paul Biya, dans le secteur du numérique. Emmanuel Foka, l’une des promoteurs de Mokine, explique à Digital Business Africa les origines de ce projet (qui vise à lutter contre le vol du bétail au Cameroun) et ses ambitions.
— DIGITAL Business Africa (@DigitalBusiness) July 1, 2019
Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se
cache derrière votre innovation Mokine ?
Emmanuel Foka : Mokine est né du constat de la vie socio-économique des populations des régions à forte population d’éleveurs. Le bétail a une importance capitale dans de nombreuses familles d’éleveurs. L’exemple grand Nord Cameroun. Pour certains, il constitue leur unique source de revenus. Cette population est fréquemment victime plusieurs problèmes parmi lesquels le vol de bétail par des malfaiteurs. De même que des épidémies qui ravagent le bétail des éleveurs. Avec Mokine, en cas de vol, l’animal peut être tracé et son nouveau propriétaire retrouvé. Le bétail est identifié à l’aide d’un bracelet électronique. Le but à long terme, c’est de pouvoir géolocaliser chaque animal en cas de disparition.
Digital Business Africa : Quels sont les objectifs de
Mokine ?
Emmanuel Foka : Les objectifs de MokIne sont entre
autres l’amélioration de la sécurité des troupeaux de bœufs ou moutons et
autres, tout en réduisant l’impact
environnemental des éleveurs. Mokine pourra assurer la traçabilité tout au long
du cycle de vie des bovins et même informer sur l’état sanitaire d’un
animal.
Nous comptons mettre à
disposition des éleveurs un Système d’Identification et de Géolocalisation du
cheptel dans le cadre du suivi animal et de la lutte contre le vol de bétail.
Notre projet est conçu pour transmettre l’innovation et la technologie de haut
niveau aux populations locales et contribuer ainsi au développement des
compétences.
Digital Business Africa : Comment votre projet va-t-il simplifier
la vie dans votre communauté ?
Emmanuel Foka : MokIne permettra non seulement de lutter contre le vol des bétails, mais aussi permettra de réduire au maximum le taux des risques des épidémies chez les animaux. Cela réduira également le taux chômage grandissant en offrant 100 à 200 emplois stables aux jeunes camerounais à long terme.
28 Juin 2019. Yaoundé. Emmanuel Foka recevant son Prix SUP’TIC.
Digital Business Africa : Quel est votre parcours personnel ?
Emmanuel Foka : J’ai un diplôme IT en Informatique de gestion et Analyste Programmeur avec spécialité développement Web et Mobile. Je suis manager de la communauté des développeurs de Google Maroua. Mon travail consiste à coordonner les activités du groupe y compris la formation. J’ai également participé à des formations en web développement et sur le Cloud via des plateformes telles que YALI, MOOC ou encore Study Jam. Je n’hésite pas à investir en moi-même pour nourrir mes passions.
Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous
en ce moment ?
Emmanuel Foka : En ce moment,
nous travaillons sur la réalisation de notre premier prototype de Mokine
Kit et sur le développement de notre plateforme en version beta. Nous
remercions déjà le gouvernement camerounais pour ce qu’il fait. Et nous restons
ouverts pour tout partenariat ou accompagnement à la réalisation de cette
innovation.
Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir
en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?
Emmanuel Foka : Le gouvernement pourrait venir en aide aux jeunes
entrepreneurs et innovateurs en répondant déjà à leurs
besoins primaires : l’accès à un réseau d’accompagnement et de
financement. Toutefois, nous saluons déjà comme je l’ai dit plus haut
l’initiative du MINPOSTEL (la semaine de l’innovation numérique, ndlr) en
termes d’accompagnement des Start up.
Digital Business Africa : S’il vous était donné de rencontrer le
président de la République Paul Biya, que lui diriez-vous ?
Emmanuel Foka : S’il m’était donné de rencontrer le président de la
République, Paul Biya, je lui dirai : « Monsieur le Président, votre
discours à l’occasion du 3ème Congrès Ordinaire du Rassemblement Démocratique
du Peuple Camerounais a créé un déclic en moi. J’ai même participé à la 1ere
Edition de la semaine de l’innovation numérique. Notre pays regorge de nombreux
talents. Tout reste à faire par le pays, surtout dans l’encadrement de ses
génies du numérique. Que l’Etat fasse son mieux pour que des jeunes pétris de
talents ne soient pas perdus. Ceci pourra contribuer significativement au
décollage de l’économie numérique. En ouvrant par exemple des pôles
technologiques dans les zones d’influence. Nous sommes impatients de participer
au rayonnement de notre pays à l’international ».
[Digital Business Africa] – La Banque mondiale va accompagner le gouvernement béninois dans le développement des services numérique en zone rurale. L’institution bancaire a en effet annoncé le déblocage à cette fin d’une enveloppe de 100 millions de dollars, soit 60 milliards de F Cfa qui sera investi dans le pays pour améliorer l’accès aux services à haut débit dans les zones rurales, promouvoir le recours aux solutions numériques, renforcer l’efficacité de certaines chaînes de valeur, et améliorer l’inclusion financière et l’accès aux marchés.
D’un point de vue plus spécifique, cet investissement devrait permettre aux petits producteurs d’accéder aux informations, aux services financiers et aux marchés. Toutes choses qui leur permettra d’accroitre leur productivité et les volumes de vente.
Selon la Banque mondiale,
ce projet devrait toucher directement environ 1,6 million de petits
agriculteurs, dont un million de femmes. Les retombées indirectes elles
concerneront 560 000 personnes travaillant dans quatre filières agricoles,
notamment le riz, le maïs, le karité et les légumes.
[Digital Business Africa] – En Guinée, la Banque centrale se dotera prochainement d’une plateforme digitale (switch). A cet effet, l’institution a lancé un appel d’offres en vue de la sélection d’un consultant international chargé de la gestion et de la coordination de la mise en place de la plateforme digitale (switch) et de l’assistance à la maitrise d’ouvrage. Cette plateforme correspond à la deuxième composante du Projet d’appui à la croissance, à la compétitivité et à l’accès des MPME au financement (PRECOP) qui implique le Renforcement de l’infrastructure financière, les services financiers adaptés aux TPE/PME.
Sur le profil du futur consultant, on apprend de la BCRG qu’il doit posséder des compétences à la fois techniques et fonctionnelles, en termes de mise en place de Plateforme digitale d’interopérabilité, pour faire le lien entre le besoin métier et son implémentation technique et informatique. « Expert international confirmé, de formation universitaire (bac+5 au moins) en Finances, Economie, Gestion ou équivalent, ayant une bonne connaissance du secteur financier en Guinée, justifiant d’expériences avérées dans la conduite de missions similaires et disposant de références solides dans un domaine lié à la mise en place d’une Plateforme digitale d’interopérabilité. Le Consultant doit maîtriser les outils de suivi des projets (ex : MS Project) et avoir une expertise en méthodologie de gestion de projets. Le Consultant ne devrait pas être lié directement à un processeur monétique. Des connaissances avancées en Digital (Digital client, E&M-Banking, Centre de relation client, SMS banking, et en paiements électroniques et monétiques) sont un atout », précise l’avis d’appel d’offre.
[Digital Business Africa] – Une semaine après une entrée remarquée à la bourse de Londres, Airtel Africa, la filiale du groupe télécoms indien Bhari Airtel, entre le 9 juillet 2019 à la bourse du Nigeria, la Nigeria Stock Exchange. Alors que cette introduction devrait initialement se faire le 5 juillet 2019, elle avait été reportée de quatre jours par le régulateur nigérian, la NSE, mais également par la bourse, le temps de s’assurer que Airtel Africa réponds réellement aux exigences réglementaires et du marché.
Finalement, l’IPO de Airtel Africa portera sur un montant de 4,4 milliards de dollars. Un montant conséquent lorsqu’on sait qu’en Afrique, Airtel compte en 2019 plus de 94 millions de clients. Ce qui fait de lui le quatrième opérateur du continent, derrière MTN, Vodafone et Orange. En 2018, Airtel Africa a réalisé 2,68 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les pays où il est implanté. Cette opération intervient dans le cadre de la vaste offensive lancée par l’opérateur sur le continent africain. Une offensive soutenue par de lourds investissements. Dans ce sillage, l’opérateur avait annoncé en 2018 une levée de fonds de 1,25 milliard de dollars auprès de six investisseurs mondiaux. Un argent orienté vers la réduction de la dette de l’entreprise, estimée à 5 milliards de dollars, mais également dans le développement de ses activités sur le continent.
[Digital Business Africa] – Après trois premières éditions qui visaient les domaines de la santé (2016), l’éducation des filles (2017) et le développement durable (2018), la radio française RFI a annoncé le lancement de la quatrième édition du concours « RFI Challenge App Afrique ». Selon le média, cette compétition « vise cette année à favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans le domaine du développement urbain et des villes intelligentes en Afrique francophone. Ouvert à tous les Africains et jeunes entreprises du continent, cette édition récompense les innovations numériques (sites Internet, applications, services SMS…) permettant d’améliorer les services urbains et la qualité de vie des citoyens ».
A l’issue de différentes sélections, les
trois finalistes seront invités à présenter leur projet en décembre 2019 à
Dakar, au Sénégal, devant un jury de professionnels présidé par Emmanuelle
Bastide qui les mettra à l’honneur dans une émission spécialement délocalisée
dans la capitale sénégalaise. Le lauréat se verra financer le
développement de son projet. « A
travers ce concours, RFI souhaite encourager et soutenir l’innovation, en stimulant
et accompagnant les jeunes entreprises et développeurs africains.Engie
Africa, Société Générale, Africa Global
Recycling, Schneider
Electric, ainsi que des incubateurs africains d’entreprises
innovantes sont associés à l’opération », explique la radio française.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 août 2019 sur le site Internet dédié : appafrique.rfi.fr
[Digital Business Africa] – Au Congo, l’Agence de régulation des Communications électroniques et des Postes (Arpce) a rendu public les chiffres clés des communications électroniques au 31 mai 2019 dans le pays. De manière générale, on note une augmentation de l’utilisation de l’Internet mobile, avec une progression de 7% du nombre d’utilisateurs, qui est passé de 2 181 000 abonnés en mai 2018 à 2 335 000 en mai 2019.
Par
contre, les revenus de l’Internet mobile sont en baisse de -5,2% en glissement
annuel. Soit 3 476 000 000 de F.Cfa en mai 2019 contre
3 666 000 000 F.Cfa en mai 2018. Le trafic total data a
également diminué de 1,2% avec 1 198 000 000 Mo de data consommés au
31 mai 2019.
A l’observation, même si le segment de la Voix enregistre une baisse de -8% de ses revenus (11 536 000 000 de F.Cfa en mai 2019 contre 11 658 000 000 de F.Cfa en mai 2018), il constitue encore presque les ¾ des revenus des opérateurs télécoms au Congo, avec une rentabilité de 72,8%, suivi de la data (internet mobile) qui représente 21,9%.
Le
pays qui comptait 5 096 325 abonnés mobiles au 31 mai 2018 totalise en mai
2019 environ 5 145 430 abonnés mobiles. Juste une augmentation de 1%.
Pour leur part, les revenus issus des SMS ne représentent plus que 5,3% des rentrées des opérateurs. Logiquement, les abonnés non utilisateurs de data mobile restent encore les plus nombreux au Congo, soit 54,6%, contre seulement 45,4% qui utilisent l’Internet mobile.
Egalement d’une relation de cause à effet, une observation de la répartition de l’ARPU par type de service révèle qu’au cours du mois mai 2019, les abonnés télécoms au Congo ont dépensés en moyenne 2056 F Cfa, soit 56% de leurs dépenses pour les appels sortants (+1%), 1489 F Cfa, soit 40% de leurs dépenses dans l’achat de l’Internet mobile (-11,4%), et 163 F Cfa, soit 4% (+1%) de leurs dépenses dans l’envoi des SMS.
[Digital Business Africa] – La banque africaine d’import-export Afreximbank a annoncé le 7 juillet 2019 le lancement d’une plateforme panafricaine de paiement qui devrait contribuer à accélérer le commerce intra-africain. Le nouveau service baptisé PAPSS pour Pan-African Payment and Settlement System -en français : Système panafricain de paiement et de règlement, devrait mettre en contact les entreprises commerçantes d’Afrique.
D’après le président d’Afreximbank Bénédict Oramah qui a lancé la nouvelle plateforme en marge du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de l’Union africaine, PAPSS est destiné à interconnecter tous les acteurs du système financier africain, notamment les banques centrales, les prestataires de services financiers, les entreprises et les utilisateurs finaux. Elle entend également interconnecter les transactions transfrontalières, avec l’avantage que les paiements pourront être effectués en monnaie locale.
Le lancement de PAPSS intervient au lendemain du lancement par Afreximbank de Mansa, une plateforme d’information sur le Costumer Due Diligence destinée aux entreprises et institutions financières africaines. Ce qui témoigne de l’orientation de la banque, en faveur du digital : «Nous avons vu que cette digitalisation a des conséquences bénéfiques non seulement en termes de paiements, non seulement en termes de commerce, mais pourrait également jouer un rôle extrêmement important et de catalyseur dans le processus d’industrialisation de l’Afrique», explique le Dr Hippolyte Fofack, économiste en chef et directeur de la recherche et de la Coopération internationale.
[Digital Business Africa] – Au Gabon, alors que le changement de la numérotation téléphonique devrait intervenir le 12 juillet 2019 à minuit, celle a été reportée par le régulateur, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des postes (ARCEP) du Gabon. Dans un communiqué, Lin Mombo, le président de l’Arcep annonce que ce changement interviendra plutôt le 15 novembre 2019 à 23 heures GMT soit 24 heures (heure locale). Soit un report de quatre mois.
Pour
justifier ce report, le président de l’Arcep reste assez laconique. Sans donner
plus de détails il évoque simplement « des raisons diverses ». Toutefois, il
affirme que « le plan présenté initialement reste valable dans toutes ses
composantes ». Dans la foulée, il rappelle l’importance pour le pays
d’effectuer cette migration : « Cette
décision vise, d’une part à anticiper la saturation du plan actuel et, d’autre
part, à se conformer aux règles internationales qui recommandent la suppression
du chiffre zéro après l’indicatif de chaque pays pour les appels internationaux
entrants », ajoute Lin Mombo.
[Digital Business Africa] – Au terme de la semaine de l’innovation au Cameroun le 28 juin 2019, SmartScope a remporté le second prix spécial du Président de la République, Paul Biya, dans le secteur du numérique. C’était vendredi dernier, 28 juin 2019. L’équipe s’est démarquée des 15 projets présélectionnés et a reçu les faveurs du jury.
L’équipe SmartScope a occupé le second rang après celle d’Agrix Tech, première. Elle était suivie par l’équipe Transport Intelligent. Deuxième de ce classement sur 15 projets, L’équipe de Smartscope, dirigéé par Madina Mohamadou, gagne un chèque de deux millions de francs Cfa ; un mois d’incubation dans le HUB d’innovation d’Ericsson à DUBAI où ils seront formés en technologies innovantes, en stratégie et en innovation entrepreneuriale ; des rencontres de startups et visites de l’écosystème numérique à DUBAI ; une participation au Programme Academia Challenge Winners d’Ericsson ; un mois de mentorat sur la base du concept de réussite ; des rencontres virtuelles hebdomadaire sur le suivi du projet avec l’équipe d’Ericsson ; un ordinateur portable HP offert par MTN Cameroon + un modem connecté offert par Camtel. La valeur totale de ces prix étant de 10 000 000 de francs Cfa.
La jeune Madina Mohamadou,
promotrice de SmartScope, explique à Digital Business Africa ce qui fait la
particularité de son application.
Digital Business Africa : Quelle est la petite
histoire qui se cache derrière votre Smartscope ? Comment est-elle née et
quels sont ses objectifs ?
Madina Mohamadou : L’idée est née du fait qu’un 31 décembre
2008 à Maroua, j’ai perdu mon grand-frère de suite de paludisme diagnostiqué
tardivement. Il était âgé de 15 ans. C’est ainsi que je décide d’orienter mes
études d’ingénieur en télécommunications et TIC vers la recherche d’une
solution numérique adaptée à la lutte contre le paludisme ayant pour objectif
de diagnostiquer instantanément et automatiquement cette endémie et de réduire
le taux de mortalité infantile dû au paludisme, parce que d’après l’OMS, un
enfant meurt toutes les deux minutes du paludisme.
Digital Business Africa : Comment votre projet
va-t-il simplifier la vie dans votre communauté ?
Madina Mohamadou : Le projet simplifie la vie de notre
communauté en ce sens qu’il permet un gain considérable en temps lors du
diagnostic du paludisme. Car avec SMARTSCOPE, l’on peut faire à la fois
l’examen microscopique du paludisme ainsi que le diagnostic partout où l’on se
trouve. Et ce, de manière instantanée contrairement au test de diagnostic
rapide qui dure 10 à 20 minutes et au microscope 20 à 30 minutes. Avec
SMARTSCOPE on peut savoir si l’on a le paludisme ou pas sans se déplacer pour
faire une consultation. C’est un avantage pour les populations de zones
reculées.
Digital Business Africa : Quel est votre
parcours personnel ?
Madina Mohamadou : Originaire de la région de l’Extrême-Nord Cameroun, je fais mes études maternelles, primaires et secondaires à Maroua où j’ai obtenu un baccalauréat scientifique C en 2013. Ayant passée le concours d’entrée à la Faculté de Génie Industriel de l’Université de Douala, j’ai lancée en 2015 Africa Health Care, une application mobile de consultation médicale en ligne des maladies hydriques et tropicales. Mais cette dernière n’a pas marché, car toutes les zones de notre territoire national ne sont pas couvertes par Internet. En 2016, l’idée de mettre en place les kits de diagnostic des maladies m’est venue et j’ai commencé par le kit de paludisme qui a fait l’objet de mon projet de fin d’études en 2018 en tant qu’ingénieur en télécommunications et TIC.
Les récompenses attribuées aux vainqueurs :
Digital Business Africa : Sur quel projet
précis travaillez-vous en ce moment ?
Madina Mohamadou : Actuellement, nous travaillons sur
l’amélioration technique de SMARTSCOPE et de son design pour sa mise sur le
marché. En effet, nous finalisons le prototype afin qu’il soit plus fonctionnel
avec plusieurs fonctionnalités. Mais, il fonctionne déjà et est utilisable par
notre clientèle, que sont les ménages camerounais.
Digital Business Africa : Quelles sont vos ambitions ?
Madina Mohamadou : Nous ambitionnons de contribuer à
l’éradication du paludisme à l’échelle mondiale grâce à notre solution de
diagnostic automatique et instantanée, car un diagnostic rapide permet une
prise en charge efficace et un traitement ciblé. Nous étendrons notre solution
technologique au dépistage rapide des maladies épidémiques et endémiques et des
maladies où l’agent responsable se trouve dans le sang.
Digital Business Africa : Comment à votre avis le gouvernement
devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays
?
Madina Mohamadou : L’aide du gouvernemental peut se matérialiser par la création des plateformes web permettant non seulement de mettre en avant les réalisations de tous ces jeunes entrepreneurs, mais aussi de lever des fonds afin de suivre et de permettre la maturité de ces projets. Le gouvernement devrait créer des salons d’expositions des innovations pour une visibilité internationale du génie « made in Cameroon» afin que l’inventeur ne se concentre pas seulement à chercher les finances, mais aussi à perfectionner son produit/ service.
Digital Business Africa : S’il vous était donné de rencontrer le Président
de la République, Paul Biya, que lui diriez-vous ?
Madina Mohamadou : Excellence, nous vous remercions déjà des
efforts consentis du gouvernement pour mettre en lumière le génie camerounais
dans le domaine de l’innovation technologique. Nous vous prions de garder le
cap pour ce qui reste encore à faire dans ce sens.
[Digital Business Africa] – L’un des temps forts de la cinquième édition de Transform Africa Summit 2019 (TAS 2019), qui s’est tenue au Centre de convention de Kigali au Rwanda du 14 au 17 mai 2019 sous le thème « Accélérer la numérisation de l’Afrique », a été la conversation de haut niveau tenue à la cérémonie d’ouverture de l’évent le 14 mai. Etaient présents à ce panel de haut niveau modéré par la journaliste Nozipho Mbanjwa, les présidents Paul Kagame du Rwanda, Uhuru Kenyatta du Kenya et Ibrahim Boubacar Keita du Mali.
Au terme de leur conversation, la
modératrice a donné la parole à une demi-douzaine de VIP pour des interventions
spéciales en une ou deux minutes. Parmi ces interventions, celle de la
Camerounaise Dr Vera Songwe, secrétaire
exécutive de la Commission économique des Nations
Unies pour l’Afrique, a arraché les
applaudissements des participants.
D’après elle, de nos jours, trois
choses sont importantes pour accélérer le développement du numérique sur le
continent et certaines sont mentionnées dans l’agenda numérique de l’Afrique. La première, la baisse des coûts de
l’Internet et du large bande en particulier. « Quand on observe le coût du large bande sur le continent, l’on se rend
compte que cela va 1,20 dollars US à 20 dollars. Peut-être dans lors des
prochaines rencontres nous seront à 10 dollars US. Quand nous mettons les
choses en place, il faut faire le suivi. Il faut juste voir les chiffres et
savoir où l’on va », suggère-t-elle.
14 mai 2019. Kigali, Rwanda. Le Dr Vera Songwe lors de son intervention à l’ouverture du Transform Africa Summit 2019.
La seconde, la coopération
internationale pour l’harmonisation et la régulation de ce secteur. Le Dr Vera
Songwe se réjouit d’ailleurs de ce que les présidents Paul Kagame du Rwanda,
Uhuru Kenyatta du Kenya et Ibrahim Boubakar Keita du Mali aient évoqué cela
dans leur discussion de haut niveau. « La
régulation des marchés financiers des acteurs situés hors du continent dans les
centres offshores peut conduire à ruiner nos marchés financiers sur le
continent, avec des choses comme la régulation des clients »,
prévient-elle. D’où sa proposition : « Nous devons nous assurer que l’Afrique développe une plateforme de
régulation harmonisée de ce secteur de l’économie numérique qui pourrait
correspondre avec le reste du monde ».
La troisième proposition de la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique concerne la prise en compte des femmes dans les
politiques africaines de développement du numérique. Aujourd’hui, la
fracture numérique genre continue de se creuser en Afrique,
constate-t-elle.
D’après ses chiffres, seulement 8% de femmes du continent ont accès
à l’Internet contre 27% pour les hommes.
« Nous devons nous assurer, à
travers les politiques mises en place, que les femmes contribuent et
bénéficient à l’agenda numérique. (…) Donc, nous devons nous assurer que les
femmes aient les mêmes opportunités que les hommes », plaide-t-elle.
Toutes des propositions qui ont reçu l’assentiment des participants au vu de
leurs applaudissements.
Un Centre d’excellence du numérique en cours par la CEA
Pour commencer à mettre en œuvre ces propositions, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique
ne croise pas les bras. Elle annonce la création d’un Centre d’excellence dans
le secteur de l’économie numérique à Yaoundé au Cameroun.
C’est en tout cas le message qu’est venu adresser le Dr Vera Songwe
qui a effectué une visite officielle au Cameroun quelques mois plus tôt, du 16
au 18 avril 2019. Elle a, durant son séjour, rencontré, au Palais de l’Unité,
le président Camerounais Paul Biya qui lui a
accordé une audience. Une visite au cours de laquelle le Dr Vera Songwe a une
fois de plus appelé les Etats africains à investir plus dans l’économie
numérique et à bénéficier au besoin du soutien de la CEA dans cette aventure.
Avril 2019. Palais de l’Unité. Yaoundé, Cameroun. Le Dr Vera Songwe et Son Excellence M. Paul Biya, Président de la République du Cameroun.
« Nous avons parlé du fait que la CEA vient de lancer un centre
d’économie numérique et nous espérons que nous pouvons partager et apporter
notre expérience et notre soutien aux gouvernements d’Afrique centrale et de
toute l’Afrique en générale dans l’optique d’accélérer le développement et la
croissance de l’économie numérique pour créer plus d’emplois sur le continent », a indiqué le Dr Vera Songwe au sortir de l’audience
avec le président camerounais.
Ce centre d’excellence spécialisé sur l’identité numérique, le
commerce et l’économie numérique regroupe divers types de compétences en termes
de commerce, de statistiques, de technologie, de gestion des projets, de
politiques et d’investissements axés sur l’agenda numérique de
l’Afrique. Pour le Dr Vera Songwe, l’idée c’est de « former la
jeunesse africaine de manière à ce qu’elle puisse saisir toutes les opportunités
possibles, surtout celles en matière
d’économie numérique ».