[Digital Business Africa] -C’était annoncé depuis plusieurs années, et désormais c’est effectif. Le Burkina Faso a définitivement basculé vers la Télévision numérique terrestre (TNT) dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2019. Selon le ministre de la Communication du Burkina, Remis Fulgance Dandjinou qui a accompli l’acte solennelle, il s’agit d’une avancée qui fait du Burkina le premier pays d’Afrique de l’Ouest à migrer à 100% vers la TNT. De ce fait, la population burkinabè a désormais droit à un package TV contenu dans un bouquet qui compte 17 chaînes de télévisions nationales. Il s’agit de l’aboutissement d’un long processus débuté en décembre 2017. Période à laquelle le pays avait lancé son processus de migration vers la TNT.
En 2006, les pays africains avaient massivement accepté de migrer au plus tard le 15 juin 2015 vers la TNT. Une migration qui s’est avéré être un échec cuisant, devant l’impréparation des Etats, englués dans les lourdeurs technico-administratives. Dès lors, l’UIT a fixé une nouvelle échéance pour juin 2020. Mais jusqu’ici, on semble se diriger vers une répétition de l’échec de 2015 en raison des mêmes causes. Un retard qui se répercutera sur la transformation numérique du continent, avec un ralentissement de la progression du haut débit. En effet, la migration vers la TNT devrait permettre de libérer les fréquences dont l’exploitation sera dédiée à l’Internet.
[Digital Business Africa] – La Côte d’Ivoire entend drainer l’expertise singapourienne en matière de technologies. En effet, les deux pays se sont mis d’accord pour renforcer leur coopération dans plusieurs secteurs dont l’agriculture et les Technologies de l’information et de la communication (TIC). C’était à l’occasion de la visite à Abidjan du ministre d’État Singapourien en charge de la coordination des politiques sociales Tharman Shanmugaratnam.
«Nous voulons renforcer notre
coopération au niveau des secteurs privés et des États. La Côte d’Ivoire et le
Singapour sont deux pays importants au niveau économique. Dans les domaine de
l’agriculture, de l’information et de la numérisation le Singapour joue un rôle
important…Nous pensons que nous pouvons apporter cette expérience à la Côte
d’Ivoire», explique le ministre singapourien.
En effet, Singapour apparait comme un modèle mondial de développement avec une santé économique grandement tributaire des TIC. Les TIC représentent le secteur le plus important de l’industrie nationale. Ils ont permis de tirer la croissance du pays vers le haut durant les deux dernières décennies. Le secteur des télécoms et de l’informatique représente 6% du PIB et celui du secteur électronique, 8%. On peut notamment citer entre autre les technologies financières, la e-médecine, la green IT, et les solutions de cyber sécurité.
[Digital Business Africa] – Dans le cadre du Programme régional Ouest-africain de développement des infrastructures de Communication (West African Regional Communications Infrastructure Program ou WARCIP TOGO), le Ministère des Postes, de l’Economie Numérique et des Innovations Technologiques, agissant pour le compte du Projet WARCIP, sollicite des offres fermées de la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour la fourniture, l’installation et mise en service d’une station fixe de contrôle et de gestion du spectre des fréquences radioélectriques pour le centre de contrôle des fréquences de l’Agence Nationale du Spectre des Radiofréquences (ANSR).
Un avis d’Appel d’Offres International (AOI) a été lancé à cet effet par Cina Lawson (Photo), la ministre des Postes, de l’Économie Numérique et des Innovations Technologiques du Togo .
En effet, le ministère précise
que le Gouvernement de la République Togolaise a obtenu un financement de la
Banque mondiale d’un montant équivalant à US$ Trente millions
(30 000 000) pour financer le WARCIP
– TOGO et se propose d’utiliser une
partie de ces fonds pour effectuer des paiements au titre du Marché relatif à la fourniture, l’installation et la
mise en service d’une station fixe de contrôle et de gestion du spectre des
fréquences radioélectriques pour le centre de contrôle des fréquences de l’ANSR.
Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès du Ministère des Postes et de l’Economie Numérique, Secrétariat de l’Unité de Coordination du Projet WARCIP-TOGO en écrivant au Coordonnateur du Projet WARCIP (Téléphone : (+228) 22 21 22 63 / 22 20 91 95. Courriel : [email protected] avec copie à [email protected] et [email protected]). Les offres sont reçues jusqu’au 06 décembre 2019 à 10 heures précises TU.
Les détails de l’appel d’offres international intégral ici.
[Digital Business Africa] – Plusieurs médias et observateurs avisés de la scène économique africaine ont salué les performances du Togo dans le 13ème rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale publié le 24 octobre 2019 à Washington aux Etats-Unis. Le pays de Faure Essozimna Gnassingbé a réalisé un bond de 40 places au classement mondial devenant le meilleur pays réformateur d’Afrique en 2019 en matière de climat d’affaires.
Le TOGO a réalisé un ensemble de réformes qui lui ont permis de décrocher ce classement. Et sans surprise, la digitalisation est le principal moteur qui a accéléré ces réformes qui ont hissé le pays à ce rang : Premier en Afrique et troisième dans le classement mondial.
La création d’entreprise facilitée
La principale réforme ayant propulsé le TOGO est celle concernant la création des entreprises. Hawa Cissé Wagué, la Représentante résidente de la Banque mondiale au Togo, explique qu’à ce niveau,le Togo a fait des réformes majeures permettant aux entrepreneurs d’enregistrer leur business en ligne à partir d’un laptop et ce en quatre heures de temps seulement. En se rendant sur le site web du Centre de formalité de création d’entreprises créé à cet effet. « On n’a plus besoin d’aller dans un endroit quelconque pour créer son entreprise. Je trouve que c’est vraiment louable. C’est un changement total… C’était 85 jours en 2012 et l’on est passé à quatre heures en 2019 », relève la Représentante résidente de la Banque mondiale au Togo.
Aussi, les entrepreneurs ne sont
plus obligés de passer par un notaire. Car, le recours à un notaire est
optionnel. « En termes d’économie,
il y a eu une réduction du coût de création d’entreprises. En termes d’impact,
cela a généré 14 milliards de francs Cfa d’économie pour les entreprises et une
augmentation dans la création des entreprises », fait observer Hawa Cissé Wagué.
Concernant l’obtention d’un permis de construire, il y a bien sûr des efforts à faire, mais il y a eu quand même eu des mesures exceptionnelles qui ont été mises en œuvre, dont la réduction des coûts. En plus de cela, la digitalisation a beaucoup aidé avec la soumission des demandes en ligneHawa Cissé Wagué, Représentante résidente de la Banque mondiale au Togo
Obtenir son titre foncier… en ligne
Le second indicateur où il y a eu
beaucoup d’avancées au Togo en 2019 concerne les réformes pour l’obtention d’un
permis de construire. Le Togo a obtenu un score de 64 à ce niveau. D’après Hawa Cissé Wagué, « il y a bien
sûr des efforts à faire, mais il y a eu quand même eu des mesures
exceptionnelles qui ont été mises en œuvre, dont la réduction des coûts ». « En plus de cela, la digitalisation a
beaucoup aidé avec la soumission des demandes en ligne », confesse-t-elle.
Elle explique qu’aujourd’hui, avec la digitalisation des procédures d’obtention d’un permis de construire, c’est beaucoup plus facile et cela a conduit à la transparence. « En plus de cela, la réglementation des inspections non seulement a été adoptée. Dans les années à venir on va constater une amélioration de la qualité de la construction des nouveaux bâtiments », ajoute la Représentante résidente de la Banque mondiale au Togo.
Pour de Sandra Ablamba JOHNSON, la Ministre Délégué, Conseillère du Président de la République en charge du climat des affaires, « les entreprises enregistrées par le Centre de Formalités des Entreprises, ont connu la même tendance haussière soit 11% de progression avec une participation non négligeable des femmes qui s’établie à 26% en fin septembre 2019 ». A cela s’ajoutent les impacts positifs, notamment l’augmentation des crédits dans le secteur des services financiers décentralisés, « secteur dominé essentiellement par les femmes », souligne la Conseillère du Président de la République.
Un autre classement
honore le Togo
Ces résultats encourageants qui démontrent une émergence des femmes dans l’économie togolaise, viennent corroborer les résultats notés dans le rapport 2018 de la Banque Mondiale intitulé « Femme dans l’économie ». Dans ce rapport, indique la ministre délégué, le Togo a eu avec un score spectaculaire de 84,4/100 et occupe la 5ème place en Afrique.
Au niveau de l’obtention des
prêts, la Banque mondiale fait observer que le Togo a obtenu un score de 48/100.
Soit un gain de 8 points sur l’index de l’information sur le crédit. Ici, la
dématérialisation des procédures et des opérations au registre du commerce et
crédit mobilier a joué un rôle significatif.
Accès à l’électricité
Autre réforme où le Togo peut être considérée comme exemple en Afrique, la mise en œuvre des facilités de raccordement à l’électricité. Conscient qu’il est difficile de parler de digitalisation des procédures sans électricité, le pays a réduit de moitié le montant de raccordement des populations et des entreprises à l’électricité. Une baisse des coûts de 50%. Ce qui a entraîné une économie sur les coûts estimée à 650 milliards de Francs Cfa entre janvier 2018 et septembre 2019.
Selon les explications
de Sandra Ablamba JOHNSON, « pour la seule année 2019, le manque
à gagner pour l’Etat au profit du secteur privé dans le secteur de l’énergie,
ceci suite à la réduction des 50% des frais de raccordement, s’établit à 650
000 000 de F.CFA. Il en est de même pour la création d’entreprises où le
montant concédé sur les cinq dernières années s’élève à environ 14 Milliards F
CFA sans oublier, les exonérations prévues dans la loi de finances ainsi que dans
le code des investissements »
De nombreuses autres réformes ont été mises en œuvre. Et d’après le président togolais, Faure Essozimna Ngassingbé, le déclic principal est venu du précédent classement Doing Business qui n’avait pas plu au gouvernement. Les ministres qui ont participé au conseil des ministres qui a suivi ce classement-là « ont eu chaud » indique le président qui n’était pas content. « Mais, ce classement a eu le don de réveiller les acteurs publics. D’où le résultat d’aujourd’hui », se félicite le président qui promet de poursuivre les réformes pour maintenir ce classement. Il engage d’ailleurs l’ensemble des acteurs publics et privés à travailler en synergie pour maintenir le cap.
Le président Faure Essozimna Gnassingbé explique les recettes de la performance du TOGO dans le Doing Business 2020 [VIDÉO]
Comment réussir ce pari d’être meilleur pays
réformateur d’Afrique en raison ? Sandra Ablamba JOHNSON présente deux
ingrédients importants : la volonté politique affirmée du Président de la
République et le pragmatisme et le leadership des plus hautes autorités du pays.
Soit.
[Digital Business Africa] – Selon le 13ème rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale publié le 24 octobre 2019 à Washington aux Etats-Unis, le Togo a réalisé un bond de 40 places au classement mondial devenant le meilleur pays réformateur d’Afrique en 2019 en matière de climat d’affaires.
Le 31 octobre 2019 à l’Hôtel 2 Février à Lomé, le pays
a lancé, présenté et commenté le rapport pays Doing Business 2020. A cette
occasion, Sandra Ablamba JOHNSON, la Ministre
Délégué, Conseillère du Président de la République en charge du climat des
affaires, a donné quelques ingrédients de la percée du Togo dans ce rapport
Doing Business 2020. Digital Business Africa vous propose son discours
intégral.
« Excellence
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier
Ministre,
Madame la Présidente
de l’Assemblée Nationale,
Madame et Messieurs
les Présidents des institutions de la République,
Mesdames et Messieurs
les membres du gouvernement,
Monsieur le
Vice-Président de la Société Financière Internationale,
Honorables députés à
l’Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs
les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques,
Mesdames et Messieurs
les Représentants des Organisations Internationales,
Mesdames et Messieurs
les Représentants du secteur privé et chers partenaires,
Autorités traditionnelles
et religieuses,
Distingués
invités,
Mesdames et
Messieurs,
Sandra Ablamba JOHNSON, la Ministre Délégué, Conseillère du Président de la République en charge du climat des affaires
En ce moment solennel, l’honneur m’échoit de prendre la parole pour souhaiter au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Faure Essozimna GNASSINGBE, la cordiale et chaleureuse bienvenue à toutes et à tous à l’occasion du lancement officiel du Rapport Pays Doing Business 2020 du Togo.
Je voudrais, tout particulièrement vous remercier, Excellence Monsieur le Président de la République, pour votre présence à la présente cérémonie. Permettez-moi également de saluer la présence à vos côtés du vice-président de la Société Financière Internationale du groupe de la Banque Mondiale pour l’Afrique et le Moyen Orient.
Mesdames et Messieurs,
Le Togo, s’est engagé ces dernières années dans un processus
de réformes structurelles de son économie. Des initiatives novatrices sont
prises par le gouvernement pour faire de notre pays, une destination de
premier choix des investisseurs. Des réformes audacieuses opérées ont
favorisé des avancées notables et un bon positionnement de l’économie
togolaise dans les différents classements internationaux. La 17e édition
du rapport Doing Business de la Banque mondiale rendu public le 24 octobre
dernier en est une parfaite illustration.
Pour comprendre le
miracle togolais sur les réformes réalisées ces derniers mois, il faut
de toute évidence se référer à trois choses :
– En premier, les choix opérés par le gouvernement
togolais,
– Secondo, la volonté politique affirmée,
– Enfin, le pragmatisme et le leadership des plus hautes
autorités. En particulier, de Son Excellence Monsieur le Président de la
République dont la détermination reste constante.
Excellence Monsieur
le Président de la République,
Sur la période 2018 -2019, notre pays a amélioré
sensiblement son environnement des affaires sur cinq indicateurs à savoir
la création d’entreprises, l’obtention du permis de construire, le
transfert de propriété, le raccordement à l’électricité et l’obtention de
prêt. Ces performances ont permis alors au Togo de gagner 40 places dans
le classement Doing Business 2020 et d’occuper le 97e rang, faisant de
notre pays, le premier pays réformateur en Afrique et 3ème au monde.
Pour la première fois, notre pays a franchi le cap d’un
classement à deux chiffres, et ce, conformément à vos hautes instructions,
il y’a exactement un an. C’est la plus grande progression dans le monde,
ceci pour la deuxième année consécutive soit, un gain de 59 places en deux
ans.
A ce stade de mon propos, je voudrais rendre un hommage
appuyé à vous Excellence, Monsieur le Président de la République, pour
votre vision et vos orientations qui ont boosté l’atteinte de ces
résultats encourageants.
Cette vision a été matérialisée par la mise en place des
instituions idoines notamment, une cellule spécialement dédiée à
l’amélioration du climat des affaires ainsi qu’un cadre de concertation
public-privé coordonné par Monsieur le Premier Ministre.
Une
synergie d’actions
Cette volonté manifeste ne saurait porter des fruits sans
une synergie d’actions et le concours de différents acteurs notamment,
l’engagement des hommes et des femmes travaillant dans les divers
départements ministériels et du secteur privé ainsi que les partenaires
au développement.
Je tiens également à remercier très sincèrement le Groupe de
la Banque Mondiale et, tout particulièrement les services conseils de la
Société Financière Internationale. Cette performance historique,
au-delà de l’immense satisfaction qui nous anime, constitue un défi de taille.
Excellence Monsieur
le Président de la République,
Distingués
invités,
Au-delà des indicateurs, c’est toute l’économie togolaise qui est impactée avec une tendance à la hausse du taux de croissance porté à 5,3% en 2019 malgré l’environnement économique international peu favorable. Toutes ces réformes ont généré et vont continuer à générer des retombées positives pour notre pays. J’en veux pour preuve l’augmentation des entrées des investissements directs étrangers à destination du Togo, en me référant aux statistiques publiées par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) en juin dernier (soit une hausse de 15%).
Le trafic maritime a maintenu pour la deuxième année consécutive, sa tendance haussière faisant du port autonome de Lomé, le premier port à conteneurs de la sous-région sans oublier, le nombre non moins important d’agréments délivrés sur les douze derniers mois.
Ce qui aura naturellement une incidence positive sur la
création d’emplois quand nous savons qu’un des critères phares de
validation du dossier d’agrément repose essentiellement sur l’emploi qui
au demeurant reste la priorité du gouvernement.
Les entreprises enregistrées par le Centre de Formalités des
Entreprises, connaissent également la même tendance haussière soit 11%
de progression avec une participation non négligeable des femmes
qui s’établie à 26% en fin septembre 2019. A cela s’ajoutent les
impacts positifs, notamment l’augmentation des crédits dans le secteur
des services financiers décentralisés, secteur dominé essentiellement par
les femmes.
Excellence Monsieur
le Président de la République,
Ces résultats encourageants qui démontrent une émergence des
femmes dans l’économie togolaise, viennent corroborer les résultats
spectaculaires notés dans le rapport 2018 de la Banque Mondiale intitulé «
Femme dans l’économie » et dans lequel notre pays, avec un score de
84,4/100, occupe la 5ème place en Afrique. Il s’agit, encore une
fois, d’une affirmation de cette volonté politique qui consiste à accorder
une place de choix à la femme dans l’économie. C’est d’ailleurs dans cette
optique, que vous aviez instruit d’augmenter pour cette année, la part des
marchés publics aux femmes et aux jeunes de 20 à 25%…
Pour rappel, pour l’année 2018, 25% des marchés ont été
gagnés par les femmes soit plus de 2,5 milliards de FCFA.
Excellence Monsieur
le Président de la République,
Je voudrais ici préciser qu’au-delà des impacts qualitatifs
relatifs au temps et au coût, les réformes opérées tout en constituant
parfois un manque à gagner non négligeable pour l’Etat, devrait être
converti en investissement voire création d’emploi par le secteur privé
qui s’est engagé à jouer sa partition.
En effet, les dernières statistiques, font noter que pour la
seule année 2019, le manque à gagner pour l’Etat au profit du secteur
privé dans le secteur de l’énergie, ceci suite à la réduction des 50% des
frais de raccordement s’établit à 650 000 000 FCFA. Il en est de même pour
la création d’entreprises où le montant concédé sur les cinq dernières
années s’élève à environ 14 Milliards F CFA sans oublier, les exonérations prévues
dans la loi de finances ainsi que dans le code des investissements.
Il s’agira non seulement d’approfondir les réformes entamées, mais aussi de nous attaquer aux indicateurs sur lesquels notre pays a de la marge de progression tout en sachant que ces progrès remarquables nous rappellent aussi, si besoin en était, la nécessité de poursuivre les réformes ambitieuses exigées de nous, afin de contribuer à la mise en œuvre réussie du Plan National de Développement 2018-2022. Sandra Ablamba Johnson
Excellence Monsieur
le Président de la République,
Tout le mérite vous revient dans l’atteinte de ces résultats
reconnus dans les différents rapports. Votre vision pour un Togo prospère
et vos orientations permanentes ne nous autorisent pas à baisser les bras.
Il reste beaucoup à faire.
Aussi, toute l’équipe du climat des affaires et tous les
acteurs mobilisés sur les différentes réformes, par ma modeste voix,
voudrait vous assurer de leur totale détermination à poursuivre les
efforts pour accomplir l’importante tâche qui nous attend.
Extrait du discours de la ministre Sandra Ablamba JOHNSON et résumé discours du président Faure Essozimna Ngassingbé qui explique les recettes de la performance du TOGO dans le Doing Business 2020 [VIDÉO]
Il s’agira non seulement d’approfondir les réformes entamées, mais aussi de nous attaquer aux indicateurs sur lesquels notre pays a de la marge de progression tout en sachant que ces progrès remarquables nous rappellent aussi, si besoin en était, la nécessité de poursuivre les réformes ambitieuses exigées de nous, afin de contribuer à la mise en œuvre réussie du Plan National de Développement 2018-2022.
Je ne saurais clore mon propos sans remercier une fois
encore tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, accompagnent ce
processus en vue de faire du Togo, la terre de destination par excellence
des investissements.
[Digital Business Africa] – Mobile operators can accelerate their 5G network buildout thanks to an integrated software framework based on Intel data-centric technology. Altran, global leader in Engineering and R&D services (ER&D), has created an industry-first disaggregated fronthaul framework based on Intel field programmable gate arrays (FPGAs) that will enable wireless carriers and network equipment manufacturers (NEMs) to accelerate large-scale 5G fronthaul deployment in a scalable manner. The framework was demoed Oct. 22-24 at the Mobile World Congress Los Angeles.
“5G fronthaul networks must dovetail with the wireless ecosystem, and
Altran is uniquely positioned to address the diverse requirements of 5G with
expertise and software assets across the digital stack and the mobile
infrastructure,” said Dominique Cerutti, Chairman and CEO of Altran. “And our
decade-long strategic partnership with Intel helps us build ready-to-deploy
solutions that can dramatically accelerate time to market for our OEM
customers.”
Altran’s Fronthaul Gateway software framework enables radio aggregation from CPRI and eCPRI interfaces for transport over Ethernet networks using IEEE 1914.3 RoE and eCPRI. The framework satisfies demands for low-latency transport and stringent quality of service (QoS), with support for time-sensitive networking (TSN) and telecom timing profiles. Support for the ORAN management plane with NETCONF/YANG and REST application programming interfaces (APIs) enables advanced software defined networking (SDN) capabilities and full programmability. Using Intel’s FPGA with Altran’s Fronthaul Gateway framework, original equipment manufacturers (OEMs) can speed up 5G fronthaul deployment and support new use cases.
The framework also supports full carrier Ethernet features with operations,
administration and maintenance (OAM) and protection. It includes IPv4/v6
routing, IP virtual private networks (VPNs) and Ethernet VPN (EVPN) with
multiprotocol label switching (MPLS), segment routing and a variety of
transport options for deployments that combine fronthaul, mid-haul and backhaul
capabilities.
“Intel FPGAs deliver flexible, programmable acceleration which enables the 5G ecosystem, spanning from virtual BBU to fronthaul gateway appliances and radio units,” said Patrick Dorsey, Vice President of FPGA and Power Product Marketing at Intel. “Intel has invested and delivered solutions that span silicon devices, intellectual property and tools which, in collaboration with innovators like Altran, enable fast time to market of hardware-accelerated 5G fronthaul solutions.”
About Altran
Altran ranks as the undisputed global leader in engineering and R&D
services. The Group offers clients an unmatched value proposition to address
their transformation and innovation needs. Altran works alongside its clients,
from initial concept through industrialization, to invent the products and
services of tomorrow. For over 30 years, the company has provided expertise in
automotive, aeronautics, space, defense & naval, infrastructure &
transportation, industry & consumer goods, life sciences, communications,
semiconductors & electronics, software & internet, finance and the public
sector. The Aricent acquisition extends this leadership to semiconductors,
digital experience and design innovation. Altran generated revenues of €2.9
billion in 2018, with nearly 47,000 employees in more than 30 countries.
[Digital Business Africa] – Pleins feux sur le numérique au Congo Brazza. C’est le moins qu’on puisse dire de la cinquième édition de la version Mag de Digital Business Africa disponible dans les kiosques numériques dès ce 31 octobre 2019. La plateforme web d’informations stratégiques sur le secteur des TIC, des Télécoms et du numérique en Afrique a décidé de faire le point sur le développement de l’économie numérique dans ce pays dirigé par Denis Sassou Nguesso. Le président de la République fait d’ailleurs la Une du Magazine.
Digital Business Africa, dans ce numéro spécial, a donné la parole aux acteurs clés du numérique au Congo. A commencer par le président de la République dont les propos sont rapportés dans le magazine. Denis Sassou Nguesso donne sa vision du développement du numérique et met en avant les bienfaits et avantages de la coopération sino-africaine en général et sino-congolaise en particulier dans le secteur des technologies. Pour compléter cela, son conseiller, Chef du département TIC et Télécoms de la Présidence de la République, Yves Ickonga, expliquera dans un entretien pourquoi le président mise tant sur la Chine.
Digital Business Africa N°005
Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, invité du mois, dans une interview dense de six pages, explique comment le pays a défini sa stratégie de développement de l’économie numérique et présente les axes de cette stratégie baptisée « Congo Digital 2025 ».
Plus encore, le ministre présente en détails comment les
investisseurs du secteur du numérique peuvent s’implanter au Congo Brazza en
montrant les avantages et mesures incitatives proposées par le gouvernement. Tout
comme il met un accent sur l’implication du président congolais dans ce
secteur.
Les efforts du régulateur (ARPCE) pour baisser les coûts des télécommunications sont également présentés dans cette édition spéciale. Il en va par exemple de l’accord signé entre le Gabon (ARCEP) et le Congo (ARPCE) pour la suppression des tarifs de roaming dès 2020. Le DG de l’ARPCE, Yves Castanou, présentera par ailleurs les avancées que fait le pays en vue du développement de l’économie numérique. Aussi, en coach, Yves Castanou ne manquera pas dans cette édition de donner des conseils aux entrepreneurs du numérique sur les clés du succès. Il reste convaincu que des Congolais, dans un horizon pas très lointain, créeront des applications et solutions numériques qui seront utilisées partout dans le monde, y compris aux Etats-Unis.
Parlant de ces entrepreneurs du numérique, ils ne sont pas oubliés. Deux parmi eux sont présentés dans Digital Business Africa N°005. Ils expliquent leurs projets et leurs solutions. Le mini dossier de cette édition spéciale est consacré au Salon Osiane, le plus grand événement consacré au numérique dans le pays. Les grands temps forts de l’édition 2019 sont présentés, mais surtout les grandes lignes de la préparation de l’édition 2019 d’Osiane. Luc Missidimbazi, le président de PRATIC, l’association organisatrice de cet évènement, nous dira plus dans un entretien.
Plusieurs autres sujets d’intérêt comme l’action des
opérateurs des communications électroniques sont abordés dans cette édition
spéciale Congo Brazza nécessaire aux décideurs africains, européens et
asiatiques du secteur des TIC, des télécoms et du Numérique.
Par Digital Business Africa
Cinq moyens pour acheter la version Mag de Digital Business Africa
4 – Vous pouvez également Acheter via PayPal. A partir du
compte PayPal.Me/DigitalBusinessAfric/3 (Une fois le
paiement effectué vous recevrez un code d’accès pour la lecture ou alors le PDF
dans votre boite mail -Mail de paiement-).
5 – Achetez via Paiement mobile :
Envoyez un transfert de 1 500 F.Cfa aux numéros suivant :
Une fois le paiement effectué : Envoyez par Message (SMS ou WhatsApp) au même
numéro “Pour Achat DBA N°005 + [email protected] + Le Message du Transfert
d’argent ”
Vous recevrez un code d’accès pour la lecture ou alors le PDF dans votre
boite mail.
[Digital Business Africa] – L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) sort de son silence et impose à l’opérateur de téléphonie mobile MTN Bénin, un dédommagement conséquent pour tous les abonnés, suite à la panne intervenue sur son réseau, le 17 octobre 2019.
En effet, après une séance de travail qui a regroupé l’Arcep, les associations de consommateurs et les responsables du réseau MTN, une décision plus ou moins acceptable a été prise de commun accord. Les trois parties ont convenu de la manière la plus responsable dont les abonnés victimes de ce désagrément, doivent être remboursés.
Il
a ainsi été question, d’« Offrir aux abonnés du crédit qu’ils pourront
utiliser pour acheter le ou les services de leur choix et permettre au réseau
de fonctionner normalement, est la meilleure option qui valle pour soulager les
consommateurs dans le cadre des mesures relatives aux perturbations qu’a
connues le réseau de MTN et qui affecte ses abonnés », est la conclusion à laquelle ils
sont parvenus à l’issue de la séance tenue hier mardi 22 octobre 2019.
Suivant cette logique, les 30 minutes de communications et 500 Mo offerts par le réseau de téléphonie mobile le 26 octobre 2019, suite aux perturbations intervenues dans la journée du 17 octobre 2019, sans avertissement ne sont pas à considérer.
Il convient de rappeler que MTN Bénin est le plus grand réseau enregistrant un nombre important d’abonnés à son actif. Suite aux interférences survenues entre les 16 et 17 octobre 2019, certains ont parlé de non professionnalisme des services compétents en la matière. Il faut indiquer que cette simple coupure a créé d’énormes dégâts à l’endroit des opérateurs économiques comme d’autres acteurs de tout bord.
[Digital
Business Africa] – La jeune pousse, spécialisée
dans les services d’interconnexion et d’intégration de messagerie mobile a
développé une offre de communication multicanale innovante et interopérable en Afrique de l’Ouest. A
l’issue d’un tour de table, LAfricaMobile vient de lever 300 millions de F CFA
auprès du fonds d’investissement Teranga Capital et de la société lyonnaise (France) Abysse. Ce
financement servira à accélérer le déploiement sous régional de la start-up
sénégalaise et à renforcer son activité de recherche et développement.
LAfricaMobile est la première plateforme de communication multi-opérateurs et multicanale d’Afrique de l’Ouest. C’est une start-up de Services à Valeur Ajoutée (SMS, USSD, voix, airtime) spécialisée dans les services d’interconnexion et d’intégration de messagerie mobile pour les entreprises. Elle compte aujourd’hui plus d’une centaine de clients dans plus de dix pays et a interconnecté plus de 20 opérateurs télécoms.
Elle offre des services de SMS pour mener des campagnes marketing, des services USSD (codes #2121#) pour simplifier la communication avec les consommateurs, du « push vocal » pour envoyer des messages vocaux aux personnes analphabètes dans les langues locales africaines, ou encore une application gérant la distribution de crédit téléphonique (« air time »).
L’innovation de
LAfricaMobile réside dans l’interconnexion et l’interopérabilité de différents
systèmes et opérateurs simplifiant la vie des entreprises et des consommateurs.
Participer concrètement au développement de l’Afrique grâce
aux TIC
LAfricaMobile a été créée par deux jeunes de la diaspora sénégalaise, Malick Diouf et Oumar Diallo. « Nous avons pour ambition de participer activement et concrètement au développement du continent via les TIC et de faire du téléphone mobile un levier de croissance pour toutes les entreprises et les organisations en Afrique », a déclaré Malick Diouf. Leur mission : accompagner et connecter les entreprises aux utilisateurs de téléphonie mobile.
La start-up vient de conclure un
partenariat avec Teranga Capital et Abysse. Olivier FURDELLE, Directeur Général de Teranga
Capital témoigne : « Nous sommes enthousiastes à la suite de ce
partenariat conclu avec LAfricamobile et la holding Abysse. Le promoteur Malick
Diouf est un entrepreneur brillant qui a su hisser sa start-up au premier rang
de la créativité et de l’innovation en Afrique de l’Ouest. Notre investissement
permettra de poursuivre cette impulsion de Recherche et Développement en
attirant les talents pour accompagner les aspirations de croissance. Au-delà de
l’apport financier, nous contribuerons à la réflexion stratégique,
organisationnelle et à la consolidation du système de gouvernance. Avec cette
nouvelle collaboration, nous avons l’ambition d’accélérer la
« disruption » des modes de communication mobile à grande échelle.
Nous nous réjouissons de réaliser cet investissement avec Abysse un acteur de
référence des Services à Valeur Ajoutée (SVA) en Europe, qui, au-delà de son
concours financier, apportera son expertise métier ».
LAfricaMobile, l’essor des TIC en Afrique passe par la digitalisation des messages et des différentes façons de communiquer.
Abysse est la société holding patrimonial d’un entrepreneur lyonnais spécialisé dans les télécoms et le marketing Mobile : Bruno Laurent. « Accompagner une jeune pousse africaine à sa création était à l’origine un témoignage de confiance et de respect vis-à-vis d’un ancien collaborateur et ami, Monsieur Malick Diouf », a-t-il expliqué. « Au vu de son développement, et de ses ambitions il nous est apparu nécessaire d’être accompagné par une société de capital investissement active sur ce continent ».
Teranga Capital Teranga Capital est une société d’investissement à impact, dédiée au financement et à l’accompagnement de petites et moyennes entreprises « PME » à fort potentiel au Sénégal et en Gambie. Son objectif est d’apporter une solution innovante pour répondre aux besoins de financement des PME, pour des tickets d’investissement par PME compris entre 50 millions et 300 millions FCFA. Teranga Capital s’adresse aux PME à fort potentiel de croissance issues de tous les secteurs d’activité et régions du Sénégal et de la Gambie. Elle renforce les fonds propres et devient actionnaire minoritaire des PME sur un horizon de temps de l’ordre de cinq ans, et assure un accompagnement actif et personnalisé en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise en portefeuille. Les entreprises accompagnées visent ainsi à être appuyées dans la formalisation de leur gestion, le renforcement de leur organisation, leur montée en compétences et l’accélération de leur développement commercial. Teranga Capital est ancrée au Sénégal et a levé quatre milliards de Francs CFA auprès d’acteurs de renom : Investisseurs & Partenaires (I&P), le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), la SONATEL, ASKIA Assurances, la Société Générale des Banques au Sénégal (SGBS), Africarena Ventures et plusieurs investisseurs individuels sénégalais. En vertu de sa mission, Teranga Capital vise à apporter une contribution complémentaire aux dispositifs de soutien à l’entrepreneuriat en place au Sénégal, et à collaborer avec tous les acteurs de l’environnement des PME au Sénégal. Par Digital Business Africa. Source : Communiqué.
Prix Nobel de l’Economie en 2014, Jean TIROLE avait consacré une partie importante de ses travaux au phénomène qu’est la plateforme. Ainsi, considérée comme le parangon de toute l’économie collaborative, aussi appelée « ubérisation », du partage et des services à la demande en ligne, elle-même pilier de l’économie numérique, aujourd’hui reconnue comme la mamelle nourricière et vectrice de la soit-dite quatrième révolution industrielle, la plateforme a été conceptualisée dans le cadre de la macro-économie et sous l’angle du marché concurrentiel. Nonobstant, la plateforme n’en demeure pas moins un objet juridique duquel il est un intérêt certain de ressortir des champs matériels et des responsabilités (C), notamment au regard de la définition et de la typologie (A), et, du modèle économique et des activités (B).
DEFINITION
ET TYPOLOGIE DES PLATEFORMES EN LIGNE
Définition
de la plateforme
Il
n’existe pas réellement une définition consensuelle de la plateforme, mais la
nature protéiforme du phénomène permet diverses approches de saisie.
Définition terminologique
physique. Dans cette optique, la plateforme se décline comme
une étendue plane, et qui renvoie non seulement à l’idée de platitude mais
aussi à celle d’égalité des intervenants.
Définition énumérative.
Elle permet de désigner de plateforme, en rapport avec les nombreux usages qui
en sont faits, les places de marché, les moteurs de recherche, les applications
mobiles, les sites collaboratifs et de rencontres, les réseaux sociaux, les comparateurs,
etc.
Définition d’hybridité. La
plateforme, bien que considérée comme intermédiaire d’internet n’a pu être
assimilable ni au concept d’hébergeur ni à celui d’éditeur. Elle représente
pourtant une conciliation entre les hébergeurs et les éditeurs parce qu’elle
offre à la fois les services relevant de ces deux catégories.
Tentative de définition. Une
plateforme est un intermédiaire dont l’activité est d’organiser la fourniture
d’un ou plusieurs services de communication au public. La plateforme est donc
un marché qui met en relation soit des demandeurs avec des offreurs de services
(marché biface), soit des demandeurs et des offreurs de services ainsi que
d’autres agents économiques (multifaces).
Solution du droit français :
qualification de la plateforme. Au moyen de l’article 49 de la Loi
pour une République numérique, transposé dans l’article L.111-7 du code de la
consommation, le droit français n’a pas défini la plateforme mais, lui a trouvé
une qualification en ces termes :
« Est qualifiée d’opérateur
de plateforme en ligne toute personne physique ou morale proposant, à titre
professionnel, de manière rémunérée ou non, un service de communication au
public en ligne reposant sur : le classement ou le référencement, au moyen
d’algorithmes informatiques, de contenus, de biens ou de services proposés ou
mis en ligne par des tiers ; ou la mise en relation de plusieurs parties en vue
de la vente d’un bien, de la fourniture d’un service ou de l’échange ou du
partage d’un contenu, d’un bien ou d’un service. »
Cette
approche pourrait s’étendre dans les ordres juridiques d’obédience
romano-germanique ou communautaire européenne non seulement parce que les
marchés et les échanges économiques ont besoin d’uniformisation en ce qui
concerne les règles juridiques, mais aussi parce que cette homogénéisation est
le gage de compatibilité des objets juridiques et d’intelligibilité des concepts.
Typologie
des plateformes en ligne
Typologie au regard des activités. En considération des activités consuméristes,
de marché et commerciales, on distingue les plateformes non spécialisées, les
plateformes de mise en relation, d’échanges ou de partage, les plateformes
d’avis, et les plateformes de classement et de référencement. C’est ici
qu’interviennent les activités d’infomédiation et d’intermédiation.
Typologie des formes.
Sur le plan des formes et donc de la nature du bien qui fait l’objet de l’intermédiation,
il y a les plateformes de contenu qui font de l’intermédiation de
l’information, les plateformes de travail sur lesquelles s’effectue la
facilitation de la rencontre entre la demande et l’offre de services, et les
plateformes de capital qui facilitent l’échange de capitaux.
Typologie des modèles.
Dans l’ouvrage de Nick SRNICEK, Capitalisme
de plateforme. L’hégémonie de l’économie numérique, Montréal, Lux,
coll. « Futur proche », 2018, il est fait état de cinq catégories de
modèles de plateformes : la plateforme publicitaire qui consiste à
extraire de l’information pour vendre de l’espace publicitaire, la plateforme
nuagique qui loue de l’équipement à la demande, la plateforme industrielle qui
vise à transformer la production industrielle en processus produisant des
données, la plateforme de produits qui transforme les produits en services sous
forme de location ou d’abonnement, et la plateforme allégée qui réduit les
actifs au minimum et dégage des profits en baissant au maximum leurs coûts de
fonctionnement.
Typologie au regard des agents et
intervenants. En considération de la prise en compte
des agents ou intervenants des plateformes, on peut trouver les types de plateformes suivants
: consumer to plateform to consumer, consumer to plateform to business, business to plateform to business.
MODELE
ECONOMIQUE, ACTIVITES, AGENTS ET MONNAIES DES PLATEFORMES EN LIGNE
Modèle
économique et monnaies des plateformes en ligne
Modèle économique. La plateforme classique repose sur un modèle économique à deux ou plusieurs faces dont l’une est gratuite et l’autre payante. Le service n’est pas forcément rémunéré en numéraire mais, il y a des données sur les agents économiques qui constituent la marchandise transférée à prix d’or aux autres agents, notamment ceux qui supportent les frais d’entretien et de développement économique de la plateforme. Les plateformes sont venues casser les schémas habituels c’est-à-dire le modèle vertical traditionnel de la consommation sur la base duquel tout le système de la consommation et de la concurrence a été construit et fonctionne avec des rapports bipartites de la distribution des produits et services. Les plateformes multifaces se sont ainsi avérées le ressort le plus puissant de la croissance rapide du commerce électronique et digital en ce sens qu’elles permettent aux demandeurs et fournisseurs de services et de biens d’échanger directement entre eux, mais aussi permettent aux petites entreprises d’atteindre, aisément et à moindres coûts, une quantité très importante de clients à l’échelle mondiale.
Données et marchés subsidiaires.
Le phénomène de plateforme met en présence plusieurs marchés. Il y a ce marché
apparent dont les services paraissent gratuits pour les utilisateurs. Il y a
aussi d’autres marchés subsidiaires où la rémunération est de mise. Ainsi, le
développement des plateformes a permis l’émergence de nouveaux acteurs à
savoir : les opérateurs de téléphonie, les producteurs de données
c’est-à-dire consommateurs, clients, abonnés, les financiers, les data
brokers c’est-à-dire les intermédiaires marchands.
Effet des réseaux.
C’est le bassin d’utilisateurs d’une plateforme qui fait la valeur du réseau
considéré, le but étant pour la plateforme d’atteindre le seuil utile
permettant d’accroître le nombre d’utilisateurs. Ainsi, la valeur de la
plateforme est proportionnelle au nombre coefficié de ses utilisateurs.
Monnaies.
Les plateformes en ligne font usage de deux types de monnaies : l’argent et les
données. Les données des utilisateurs gratifiés sont la contrepartie des
services offerts : ceci est particulièrement indiqué pour les plateformes
dites « gratis ». Par contre, pour les plateformes payantes, c’est
l’argent qui est la monnaie : elles sont payées sous formes soit de droits
d’accès des offreurs de services à la plateforme, soit sous forme de
pourcentages prélevés sur les gains réalisés sur des transactions effectuées au
moyen de la plateforme. Il en résulte deux observations : non seulement la
gratuité n’est qu’apparente car, il est de règle que lorsque c’est gratuit
c’est le bénéficiaire du service qui est le produit, mais aussi qu’il y a un
risque de double paiement étant entendu que les offreurs de services obtiennent
en même temps des données des demandeurs de services et de l’argent des autres
agents économiques de la plateforme.
Activités
des plateformes en ligne
Deux
activités génériques constituent le nerf de la plateforme :
l’infomédiation et l’intermédiation.
Infomédiation. Elle consiste en la mise à disposition des intervenants des informations classées et référencées au moyen des algorithmes informatiques. Ces informations peuvent porter sur les biens et services matériels, des contenus numériques, des données produites et fournies sous forme numérique c’est-à-dire applications, jeux numériques, logiciels, des services numériques c’est-à-dire tout service permettant au consommateur de créer, traiter ou stocker des données sous forme numérique, ou permettant toute autre interaction avec ces données. Les biens, services et contenus sont proposés par des tiers et non par l’opérateur de la plateforme.
L’enjeu
de l’infomédiation est de telle importance que c’est à la suite du classement
et du référencement que la mise en relation des parties du marché est opérée.
Ce qui signifie que l’absence de l’infomédiation est synonyme de mort
économique d’un agent offreur de biens et services sur une plateforme
numérique. Autrement dit, le classement et le référencement des informations
est au cœur des grands enjeux des fournisseurs, notamment en ce qui concerne
leur visibilité commerciale et la primauté concurrentielle induite, surtout
lorsqu’elle est financée par la partie intéressée.
Intermédiation.
Elle consiste en la mise en relation de plusieurs parties. Elle a pour but soit
la vente d’un bien soit la fourniture d’un service soit l’échange ou le partage
de contenus, biens ou services ou l’un de ceux énumérés au titre de
l’infomédiation, y compris toute l’économie collaborative entre consommateurs.
Répartition des activités.
Au titre des activités des plateformes, une analyse de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE),
reprise dans son étude intitulée « Le
rôle des plateformes numériques dans la collecte de la TVA/TPS sur les ventes
en ligne (OCDE, Mars 2019), et basée sur l’enquête « Cross-border E-Commerce
Shopper Survey 2017 » réalisée par de l’International Post Corporation (IPC), montre la
répartition ci-après des acteurs du commerce électronique mondial par
catégorie : 57 % pour les trois plus grandes plateformes numériques, 33 %
pour les vendeurs et 10 % pour les autres plateformes.
Agents
des plateformes en ligne
Deux
catégories majeures d’intervenants animent les plateformes en ligne : les
courtiers et les mandataires.
Coutier.
Le courtage est l’acte par lequel une personne met en relation deux ou plus de
personnes qui désirent contracter. Dans le cadre des activités d’une plateforme
en ligne, on peut supposer ou présumer un accord implicite de courtage :
dans ce cas l’on est assez proche de la théorie juridique de la règle
supplétive ou interprétative de volonté.
Mandataire.
Le mandat est un acte par lequel une personne est chargée de représenter une
autre pour l’accomplissement d’un ou plusieurs actes juridiques. Le mandat
peut-être conventionnel, juridictionnel, implicite ou légal.
CHAMPS
MATERIELS ET RESPONSABILITES JURIDIQUES : CAS DU DROIT FRANÇAIS
Les
questions de champs matériels et de responsabilités juridiques relatifs aux
plateformes, leurs activités et l’incidence sur leurs intervenants ne
pourraient être traitées dans l’abstrait sans un adossement sur un ordre
juridique déterminé. Le choix a été porté sur le droit français.
Champs
matériels des plateformes
Champ personnel.
La plateforme elle-même n’est pas saisie par le droit. C’est l’opérateur de
plateforme, c’est-à-dire la personne qui met en place le processus
algorithmique, qui est saisi par le droit.
Champs matériels au regard des activités. En considération de leurs activités, les plateformes en ligne interfèrent tantôt sur le terrain du droit de la consommation, tantôt sur celui du droit de la concurrence. Le droit de la consommation concerne beaucoup plus les demandeurs non professionnels de biens et services mis en échange sur la plateforme, alors que la concurrence ne regarde que les offreurs de biens et services en ligne.
Champs matériels au regard des
missions dévolues aux intervenants. Sous l’angle des
missions, le droit civil organise les relations pour ce qui est des mandataires
puisque le mandat est un acte civil. Par contre c’est le droit commercial qui
s’occupe du courtier étant donné que le courtage est un acte de commerce.
Champ matériel au regard de la nature
du contrat. Les obligations des activités des plateformes relèvent
du contrat à distance c’est-à-dire un « contrat conclu entre un professionnel et un consommateur, dans le cadre
d’un système organisé de vente ou de prestation de services à distance, sans la
présence physique simultanée du professionnel et du consommateur, par le
recours exclusif à une ou plusieurs techniques de communication à distance
jusqu’à la conclusion du contrat » (article
L.121-16 1° du code de la consommation, résultant de la loi n° 2014-344 du 17
mars 2014 dite Loi pour la confiance dans le numérique).
Responsabilités
relatives aux plateformes
Absence de responsabilité de la
plateforme en ligne.
·
Règle principielle catégorielle
de la responsabilité des intermédiaires techniques de l’internet. La Directive 2000/31/CE du Parlement
européen et du Conseil du 8 juin 2000 relative à certains aspects juridiques
des services de la société de l’information, et notamment du commerce
électronique, dans le marché intérieur dite directive sur le commerce
électronique, transposée en droit français au moyen de la Loi n°
2004575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, fait
bénéficier aux intermédiaires
de l’internet d’un régime dérogatoire de responsabilité qui vise à concilier la
neutralité du net, la liberté d’expression mais aussi la lutte contre les
contenus illicites en ligne. En vertu de ce régime, l’hébergeur,
c’est-à-dire celui qui fournit un service de la société de l’information consistant
à stocker des informations fournies par un destinataire du service,
n’est pas responsable des informations stockées à la demande d’un
destinataire du service. Mais, deux conditions sont instituées pour
bénéficier de cette exonération : l’hébergeur ne doit pas avoir
effectivement connaissance de l’activité ou de l’information illicite, d’une
part, l’hébergeur, dès le moment où il a de telles connaissances, doit agir
promptement pour retirer l’information ou la rendre impossible d’accès. Enfin,
une juridiction ou une autorité administrative peut exiger que l’hébergeur
mette un terme à une violation. De même, un Etat membre de l’Union Européenne peut
ériger des procédures à l’effet de procéder au retrait ou à l’interdiction
d’accès d’informations ou d’actions illégales. La plateforme n’avait pas été expressément
visée dans les instruments sus mentionnés, mais par analogie et au regard de
l’hybridité de la plateforme, relevée supra, l’on peut lui étendre ce régime.
·
En raison de ce régime favorable,
il y a absence de deux types de responsabilité. D’abord il n’y a pas de responsabilité
de la plateforme en cas de non exécution du contrat de vente de fourniture de
prestation ou d’échange ou de partage convenus entre les agents ou parties en
relation. En second lieu, il y a aussi absence de responsabilité du fait des
préposés car, il n’y a ni relation hiérarchique de type employé et salarié, ni
de coresponsabilité de type traitant et sous-traitant.
· Antinomie et contradiction de la responsabilité. Il pourrait exister une contradiction entre le régime dérogatoire de responsabilité et les devoirs de clarté, de loyauté et de transparence exigés des plateformes au titre de l’activité d’infomédiation. Avec l’observation de ce devoir, on ne demande pas à la plateforme d’être neutre : on lui demande de dire et d’expliquer pourquoi elle ne l’est pas. Ceci pourrait-il induire la connaissance détaillée des échanges qui s’opèrent sur la plateforme, annihilant ainsi le privilège de responsabilité sous condition dont elle est pourrait se prévaloir par ailleurs ?
Responsabilités relevant de la
plateforme en ligne.
Subsistance des régimes de responsabilité classique. En dehors de la considération de la nature empruntée au régime dérogatoire de responsabilité dont bénéficient les hébergeurs et les fournisseurs d’accès internet, tous les autres aspects non correspondants des activités et des agents des plateformes tombent sous l’empire des régimes classiques de la responsabilité civile, commerciale, administrative ou pénale, qu’elle soit d’origine contractuelle ou d’essence délictuelle.
Responsabilité de plein droit du cybervendeur et de l’exploitant de la plateforme. Solution du droit français de la consommation. La responsabilité de plein droit du vendeur sur la plateforme est consacrée par l’article 15 de la Loi pour la confiance dans l’économie numérique, et qui exige de ce dernier d’être pleinement responsable, indépendamment de toute faute, à l’égard du consommateur de la bonne exécution des obligations qui en résultent, y compris les obligations devant être exécutées par d’autres prestataires de service dans le cadre de la même prestation. Cette responsabilité est plus proche de celle incombant au mandant.
Responsabilité pour dol. Le devoir de d’information incluant les devoirs de clarté, de loyauté et de transparence, est d’une grande importance vis-à-vis du consommateur et du fournisseur. D’un côté, il signifie le droit de savoir pour le consommateur ou demandeur de services en ligne, lui permettant de comprendre pourquoi on lui propose tel ou tel bien ou service plutôt que tel autre, ainsi que les modalités de la transaction. De l’autre côté, il s’agit du droit pour le fournisseur ou offreur de services en ligne de savoir pourquoi et comment il est classé, les modalités d’un meilleur classement ou référencement, les causes et modalités d’un bannissement, déférencement ou reclassement. La responsabilité induite dans le cadre de l’asymétrie d’information sur la plateforme peut relever de la qualification de dol c’est-à-dire une manœuvre d’un cocontractant dans le but de tromper son partenaire et provoquer chez lui une erreur.
Responsabilité pour abus de position dominante. Les pratiques assimilables à l’abus de position dominante dans l’internet sont les suivantes : le déférencement discriminatoire, le refus d’accès à une infrastructure essentielle immatérielle c’est-à-dire une infrastructure indispensable et difficile à recréer, la manipulation de scores de référencement et de présentation de produits, le conditionnement d’octroi de licence à la pré installation de navigateurs particuliers pour obtenir une licence, l’obligation de conclure des accords d’anti fragmentation c’est-à-dire des engagements de ne pas vendre des systèmes d’exploitation mobiles modifiés préalablement à l’installation des applications dont on est propriétaire, la dépendance d’usage des plateformes, la privation de la liberté de fixation de ses prix, la concurrence déloyale par violation de la loi.
DEFIS DES PLATEFORMES EN LIGNE
Fiscalité. La plateforme pose le problème de l’évasion fiscale du produit de la valeur générée sur les activités qui y ont cours. Elles devraient faire montre d’une véritable implication pour prélever et transmettre le montant des transactions des usagers à l’administration dédiée.
Concurrence déloyale. La concurrence déloyale des plateformes sur des activités encore exercées de manière classique est cause de mort programmée desdites activités.
Pouvoir des objets connectés. Les objets connectés aux plateformes sont les interfaces visuelles et vocales. Ils ont de plus en plus tendance à devenir des plateformes par eux-mêmes en raison des solutions d’infomédiation et d’intermédiation qu’ils proposent à leurs utilisateurs : fourniture d’adresses, informations relatives à la météorologie, aux prix, aux itinéraires, à la disponibilité des services et biens.
Bonnes pratiques. Les plateformes devraient s’auto discipliner pour soutenir et respecter, à long terme, les bonnes pratiques en ce qui concerne le devoir général d’information comprenant les devoirs de loyauté, de clarté et de transparence.
Retour de la solidarité sociale. Les plateformes souffrent de la forte capitalisation de l’économie collaborative dont le but était justement de s’en départir. Les plateformes devraient se donner les moyens d’évincer cela pour de nouveau devenir les vectrices du sens du partage.
Organisation et régulation. Sur ce point, l’influence et la sphère des activités des plateformes en ligne dépassant le cadre des espaces économiques protégés et des ordres juridiques déterminés, il pourrait y avoir une double approche. Au niveau des pays, il n’est pas opportun de légiférer par petits bouts. La solution est de légiférer et de réglementer largement et complètement car, la plateforme démontre à suffisance qu’elle est le pilier de l’économie numérique, et donc elle embrasse touts les aspects qui s’y rapportent. Au niveau planétaire, il serait intéressant d’homogénéiser et de rapprocher les règles afin des les rendre applicables, invariablement d’un espace économique à un autre et d’un ordre juridique à un autre.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Les
activités et le modèle économique des plateformes a favorisé l’émergence de l’économie
des données qui, elle-même, a permis de créer de nouveaux modes de production
de la valeur, par l’anticipation des besoins des consommateurs, des clients ou
des usagers, par l’adoption des stratégies et des opérations, par la création de
nouvelles branches d’activités économiques, et notamment la collecte,
l’analyse, la reproduction, le stockage, l’agrégation, la corrélation, la
circulation des données.
Avec
les plateformes, la création de la valeur des entreprises, initialement
orientée vers la production des marchandises, a trouvé dans les données le
moteur de leur croissance et de leur vitalité économique. Les plateformes sont
ainsi devenues peu à peu et insidieusement propriétaires de l’infrastructure qu’est
la société, en raison de leur position de monopole sur l’extraction et la
circulation des données.
Entre la macro-économie et les problématiques juridiques, les plateformes connaissent la montée en puissance des lois et de la logique impitoyables de marché nourries par l’explosion de la demande de services et biens, et le décentrement des cadres classiques séculaires des échanges. Alors même qu’elles sont rangées dans la catégorie d’intermédiaires, il ne se fait aucun doute que les plateformes contrôlent et commandent les règles du jeu : ce qui devrait leur faire prendre conscience de leurs responsabilités considérables face aux défis de l’économie numérique.
Par Laurent-Fabrice
ZENGUE*
Laurent-Fabrice ZENGUE est le Chef de la Cellule des Etudes et de la Réglementation à la Division des Affaires Juridiques du Ministère des Postes et Télécommunications (Cameroun). Il est Juriste, spécialisé en Droit du numérique et des données et Diplômé de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
[Digital Business Africa] – C’est l’une des retombées du Forum Russie – Afrique tenu à Sotchi les 23-24 octobre 2019. La société russe « Novie Oblatchnie Tekhnologii » a signé avec le gouvernement de la RDC un accord de coopération et de partenariat. Celui-ci prévoit ‘‘la possibilité d’assurer le transfert de licences sur la suite bureautique MyOffice, l’appui à la mise en place d’infrastructures nuages d’État et d’entreprises en RD du Congo, ainsi que le soutien aux initiatives éducatives’’.
MyOffice est un logiciel russe pour la communication et le travail collaboratif de documents sur n’importe quelle plateforme technologique qui fournit un contrôle complet des données du côté des entreprises privées ou de l’État. Il comprend des applications multi-plateformes pour le traitement de texte, des tableaux, des présentations, ainsi que des courriels, du calendrier et des contacts ; une solution de stockage des données et de travail collaboratif sur des documents en nuage ; des applications mobiles pour smartphones et une version spéciale gratuite pour l’enseignement scolaire et préscolaire.
« Le Gouvernement de la République démocratique du Congo est l’un des premiers en Afrique à mettre le cap sur la transformation numérique des structures de l’État et à commencer à travailler sur le rééquipement de son propre parc d’équipements techniques et sur la modernisation des systèmes d’information, ainsi qu’à investir d’importants efforts dans le développement du système éducatif du pays. Nous souhaitons utiliser le logiciel russe sécurisé MyOffice pour le travail collaboratif de documents. Il dispose d’un haut niveau de protection contre l’accès non autorisé aux données et de capacités d’intégration flexibles », explique Vidiye Tshipanda Tshimanga, le Conseiller spécial du Président de la RDC pour les questions stratégiques au moment de la signature du contrat.
[Digital Business Africa] – Dans la zone UEMOA, l’interopérabilité des services financiers numérique, dont les travaux de démarrage ont débuté en avril 2017 devrait être effectif dès 2020. C’est la quintessence d’un communiqué de la BCEAO qui annonce le lancement prochain de la plateforme régionale chargée de son l’implémentation : « Cette plateforme régionale, qui sera mise en place en 2020, permettra les échanges de compte à compte quelque soit le type, notamment les comptes bancaires et les comptes de monnaie électronique ; l’intégration de tous les acteurs, des instruments et canaux de paiement utilisés, ainsi que la mutualisation des efforts autour de la plateforme monétique du Gim-Uemoa », précise le communiqué de la Banque centrale ouest africaine.
« Ce nouveau système d’interopérabilité des services financiers digitaux viendra compléter et enrichir les infrastructures financières de l’Union pour apporter aux populations des services de paiement de proximité, sûrs et à coût abordable », poursuit le communiqué de la BCEAO. Dès que cette interopérabilité sera effective, les transactions financières numériques entre les pays se verront facilités. Ainsi, les opérations se feront plus rapidement et de manière plus réactive.
[Digital Business Africa] – C’est un autre projet qui marque les ambitions chinoises sur le continent africain en matière de IT. La Chine a lancé le 24 octobre 2019 à Abidjan en Côte d’Ivoire la première phase d’un projet dont l’objectif est de connecter à la télévision par satellite les zones rurales peu privilégiés par les opérateurs classiques. Pour cette première phase, il s’agira de connecter 500 villages ivoiriens. L’objectif final est de parvenir à connecter 10 000 villages africains dans 20 pays à la télévision par satellite.
« Cette initiative s’inscrit dans le cadre des dix programmes prioritaires de coopération destinés à stimuler la coopération entre la Chine et l’Afrique sur une période de quatre années« , explique l’ambassadeur de Chine à Abidjan, Wan Li. Annoncé en 2015 par le président chinois Xi Jinping, ce programme est piloté par le groupe chinois Startimes.
Concernant le choix des villages à connecter, l’entreprise indique qu’il se fait en fonction de la densité des localités. Ainsi, la priorité est accordée aux villages qui comptent au moins 100 foyers potentiellement bénéficiaires. Les villages connectés bénéficieront chacun de deux systèmes de télévision par projecteur avec une alimentation solaire, d’une télévision numérique et de paraboles satellitaires.
[Digital Business Africa] – Après la Tunisie, le Sénégal accueille depuis le 24 octobre 2019 le deuxième ‘‘Orange Digital Center’’ d’Afrique et du Moyen-Orient, le premier de l’Afrique de l’Ouest. D’une superficie de 2000m² sur six étages, l’Orange Digital Center de Dakar fonctionne, selon Orange en réseau, ce qui permet un échange d’expériences et d’expertises d’un pays à l’autre.
Pour l’opérateur, ‘‘le principe des Orange Digital Center est de réunir dans un même espace plusieurs programmes stratégiques : école du code, Fablab Solidaire, Orange Fab et Orange Digital Ventures Africa, le fond d’investissement du Groupe’’. L’ensemble des programmes dispensés sont gratuits, allant de la formation des jeunes au numérique jusqu’à l’accélération de start-up en passant par l’accompagnement de porteurs de projets et l’investissement dans ces derniers.
D’autres ouvertures sont programmées d’ici la fin de l’année en Jordanie, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, et dès 2020 au Maroc et en Egypte. A termes des structures similaires seront déployées dans tous les pays où Orange opère en Afrique et Moyen-Orient, mais également en Europe. Notons que Orange est présent dans 19 pays en Afrique et au Moyen-Orient et compte 123 millions de clients au 30 juin 2019.
[Digital Business Africa] – Yves Ickonga est le Conseiller du Président de la République du Congo et chef du département Télécoms et Economie numérique. Digital Business Africa l’a rencontré à Rabat au Maroc lors du Salon Aitex 2019. Interview.
Digital Business Africa : Lors de la cinquième édition du Forum Investir en Afrique (FIA5) qui s’est tenue à Brazzaville, en République du Congo, du 10 au 12 septembre 2019, le président Denis Sassou Nguesso a vanté les atouts de la Chine dans le secteur du numérique. Pourquoi le président mise tant sur la Chine pour développer le secteur de l’économie numérique au Congo ?
Yves Ickonga : La Chine est un partenaire majeur pour les pays africains dans le domaine du numérique. Vous constatez que même ici au Maroc, à Rabat, la Chine a été choisie comme pays d’honneur du Salon AITEX 2019. Le président Denis Sassou Nguesso pour qui le numérique est très important veut arrimer son pays à toutes les nouvelles technologies. Il voudrait offrir à ses concitoyens une meilleure santé, une meilleure éducation, une meilleure gouvernance électronique. Bref, tout ce que le numérique peut améliorer.
Et pour cela, il a commencé par mettre en place les infrastructures. Il a entrepris de poser la fibre optique sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui permet de développer les services cités plus haut. Cette fibre optique a été posée au Congo par Huawei qui est un équipementier chinois spécialisé en la matière. Vous comprenez que nous avons un partenariat de premier plan avec la Chine. Voilà pourquoi la Chine est pour le Congo et pour son président un partenaire majeur.
Digital Business Africa : En tant que conseiller du président de la République, quels sont les sujets précis du numérique qui intéressent particulièrement et tiennent à cœur le président Denis Sassou Nguesso ?
Yves Ickonga : Nous avons eu il y a quelques jours à Brazzaville, la signature d’un accord entre le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique et le ministère de la Santé. Accord destiné à simplifier les usages dans le secteur de la santé avec les services de l’e-Santé….
L’interview intégrale à retrouver dans la prochaine édition spéciale de DIGITAL Business Africa sur le Congo.
Propos recueillis par B-O.D., Digital Business Africa
[Digital Business Africa] – La quatrième édition du Salon Africa IT Expo (AITEX 2019) s’est ouverte ce 24 octobre à Rabat au Maroc. Le salon a été officiellement ouvert par Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique. Le Congo Brazza et la Chine sont les deux pays à l’honneur.
Dans son discours de circonstance, Saloua Karkri-Belkeziz, la présidente de l’APEBI, organisatrice de l’événement, a justifié le choix de ces deux pays. Pour elle, « l’Afrique a été à bien des égards le pourvoyeur de base et le fournisseur des matières premières à prix relativement modérés. Mais, l’Afrique n’a pas véritablement profité de cette manne et reste le continent le plus pauvre et le moins développé de la planète. Les nouvelles technologies lui donnent l’occasion d’inverser la tendance ».
La présidente de l’APEBI invite les gouvernements à prendre conscience de la disruption de l’innovation technologique et à saisir l’opportunité pour imprimer à nos pays africains une transformation radicale pour une mise à niveau.
Saloua Karkri-Belkeziz insiste sur
le fait que les nouvelles technologies sont un secteur
pluridimensionnel et transversal, car « elles concernent tous les
secteurs sans exception ». Elles sont un secteur horizontal,
« car elles concernent toutes les composantes de la société, les citoyens,
les administrations, les institutions et les entreprises ». D’où
l’importance de les adopter rapidement.
« La Chine affiche une avancée plus certaine dans la maîtrise
de la 5G »
« Quand on est dans le secteur des nouvelles technologies, les choses évoluent constamment et rapidement. La maîtrise de la 5G va donner un autre élan à la disruption technologique et marquer un impact plus important sur nos sociétés. La Chine affiche une avancée plus certaine dans la maîtrise de la 5G. La Chine, pays le plus peuplé du monde, qui fête cette année ses 70 ans de régime est en passe de devenir la première économie mondiale. Elle a été incontestablement pendant des années l’usine du monde. Elle est la seule à pouvoir discuter aux Etats-Unis sa suprématie technologique. La Chine est pays à l’honneur de cette 4e édition de l’AITEX », justifie-t-elle.
Concernant le Congo Brazza, pays francophone d’Afrique centrale de quatre à cinq millions d’habitants, elle dira que « malgré ses ressources minières importantes, le pays peine à avoir une croissance soutenue. Mais, il table sur les nouvelles technologies pour pouvoir relancer son économie. Il est le pays africain à l’honneur de cette quatrième édition. Nous avons voulu marquer cette quatrième édition de l’AITEX en soulignant l’axe Pékin-Rabat-Afrique francophone. Nous espérons que ce forum sera fructueux dans la consolidation de cet axe ».
Saloua Karkri-Belkeziz, présidente de l’APEBI, organisatrice de l’événement
30 ans de l’APEBI, nouveau logo
Le thème de cette édition 2019 d’AITEX est « le numérique moteur de croissance en Afrique ». Les thématiques qui seront abordées durant cette 4ème édition sont diverses. On peut citer : Quelle Afrique numérique à Horizon 2025 ; L’innovation inversée ; le futur du travail ; les technologies de rupture et leur impact (IA ,5G ,IOT,…..) ; le Citizen Centric ou encore la Cybersécurité.
Comme depuis les trois années
déjà, AITEX 2019 a été durant ces deux jours (24 et 25 octobre 2019) la
plateforme d’échanges, de partenariats et de rencontres inter-entreprises,
institutions, consultants et experts de renoms. Le salon AITEX a offert de
multiples opportunités pour les entreprises et institutions de pouvoir discuter
avec les pays à l’honneur et les participants afin de développer leur
écosystème d’innovation, de collaborer avec les startups, de présenter les
dernières technologies, de développer les réseaux, de débattre de nouvelles
idées et de rencontrer les différents décideurs présents.
Le Salon AITEX est organisé par l’Apebi, la Fédération des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring que préside Saloua Karkri-Belkeziz depuis 2015. Lors de cette édition d’AITEX 2019, elle a d’ailleurs présenté, à l’occasion de la célébration des 30 d’existence de la fédération, le nouveau logo de l’Apebi et invité ses futurs successeurs de perpétuer la flamme AITEX. « Aitex, ce n’est pas une fois tous les deux ans. C’est chaque année ! », lancera-t-elle à l’endroit de ses collaborateurs de l’APEBI. Comme à chaque édition, AITEX 2019 était placé sous le haut patronage du Roi Mohammed VI.
[Digital Business Africa] – La quatrième édition du Salon Africa IT Expo (AITEX 2019) s’est ouverte ce 24 octobre à Rabat au Maroc. Le Congo Brazza et la Chine sont les deux pays à l’honneur. Le pays de Denis Sassou Nguesso est présent à cette rencontre avec une forte délégation comprenant Franck SIOLO, directeur de cabinet du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, Léon Juste Ibombo, empêché. Le ministre est en effet à Sochi en Russie avec le président de la République dans le cadre du sommet Russie-Afrique.
Lors de la cérémonie d’ouverture du Salon, Franck SIOLO, au nom du ministre, a pris la parole pour présenter aux participants d’AITEX venus de l’ensemble de l’Afrique et de l’Europe (25 pays au total selon les organisateurs) les progrès du Congo dans le secteur du numérique. Et par ricochet, les opportunités qu’offre le pays dans ce domaine.
Tout d’abord, Franck Siolo a salué
la volonté affichée par le gouvernement marocain, à travers la stratégie Maroc
Digital 2020, de créer des projets panafricains, créateurs de richesses pour
les entreprises marocaines et africaines. Ceci en mettant en avant l’expertise,
le savoir-faire, les innovations et l’écosystème IT de l’Afrique.
Et pour le Dircab, cette stratégie
marocaine commence à porter ses fruits. Car, dit-il, au Congo Brazza, la
filiale d’une banque marocaine accompagne le gouvernement dans la mise en œuvre
d’un projet de hub digital visant la traçabilité, la collecte automatique de
certaines redevances, ainsi que l’interopérabilité intégrale des banques, des
opérateurs de téléphonie mobile et des microfinances. Plus encore, un autre
groupe marocain est en ce moment à Brazzaville pour peaufiner la réalisation
des projets numériques « très novateurs et créateurs de richesses »,
indique Franck Siolo.
Congo Digital 2025
Comme le Maroc, le Congo Brazza a
sa stratégie de développement du numérique baptisée Congo Digital 2025 et
approuvée en conseil des ministres le 02 mai 2019. Cette stratégie a pour
objectif final d’ériger le Congo en véritable société de l’information et du
savoir, rappelle le Dircab. Et cela se fera bien par le développement de l’e-gouvernement,
qui consiste dans une certaine mesure à généraliser l’utilisation des TIC dans
les administrations afin d’améliorer le service public et la gouvernance ;
l’e-business afin de promouvoir le secteur privé, notamment dans les transactions
électroniques ; et enfin l’e-citoyen, pour promouvoir la participation des
citoyens au processus d’e-gouvernement. L’objectif ici étant de dématérialiser,
en temps réel, la totalité des actes publics qui correspondent à leurs
occupations quotidiennes.
Pour réussir ce challenge, le gouvernement
congolais a mis en place un cadre légal et réglementaire conséquent. Franck
Siolo cite la loi portant protection des données à caractère personnel qui vise
la vie privée et les libertés publiques ; la loi portant cybersécurité
pour la protection et l’intégrité de nos réseaux ; la loi relative aux
transactions électroniques qui régira le commerce électronique, la signature
électronique, la certification électronique et bien d’autres aspects ; la
loi portant lutte contre la cybercriminalité qui définit toutes les infractions
susceptibles d’être commises sur un réseau ou un terminal numérique ainsi que
les sanctions encourues par les cyber-délinquants.
Aussi, le cadre institutionnel a connu des évolutions. D’où la création récente de la direction générale du Développement de l’économie numérique (DGDEN) et de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Cette agence apportera une réponse coordonnée en cas d’incidents et s’occupera de la prévention des éventuelles crises liées au numérique. Et ce n’est pas tout : « De même, en raison du caractère transversal des piliers contenus dans la stratégie nationale, le gouvernement s’emploie à la mise en place d’un comité technique du numérique. Ce comité, qui sera placé sous l’autorité du Premier Ministre, Chef du gouvernement, aura pour mission d’orienter et de coordonner les projets numériques pour assurer leur cohérence », déclare Franck Siolo.
Pour lui, la stratégie
nationale du développement de l’économie numérique Congo Digital 2025 a déjà commencé
à produire des stratégies et activités sectorielles en totale symbiose avec la
matrice générale adoptée par le gouvernement. C’est ainsi qu’il a été lancé
récemment la stratégie numérique dans le secteur de la santé, de même que la
mise en œuvre de certains projets de développement du numérique dans
l’enseignement supérieur congolais. Le cas de TIC’SUP mis en œuvre par un consortium
Franco-Chinois a été cité.
« Dès lors on peut comprendre que le développement des usages numériques est le sésame pour arrimer dans la durée, l’Afrique au développement de l’économie numérique. Cette intégration des TIC nous amènera à une gestion plus efficace de l’information, une mise à disposition plus efficiente d’informations aux entreprises, à un meilleur service rendu aux citoyens, à un accès amélioré à l’information pour tous, à une plus grande participation des citoyens au processus de prise de décision publique », fait observer Franck Siolo.
De gauche à droite, Eric Armel Ndoumba, conseiller du ministre Léon Juste Ibombo, Franck Parfait SIOLO, Dircab du ministre et Yves Ickonga, conseiller du président Denis Sassou Nguesso.
AITEX 2019
Selon Saloua KARKRI BELKEZIZ, la présidente de l’Apebi, organisatrice de l’événement, le Congo Brazza, « pays francophone d’Afrique centrale de quatre à cinq millions d’habitants, malgré ses ressources minières importantes, peine à avoir une croissance soutenue. Mais, il table sur les nouvelles technologies pour pouvoir relancer son économie. Il est le pays africain à l’honneur de cette quatrième édition. Nous avons voulu marquer cette quatrième édition de l’AITEX en soulignant l’axe Pékin-Rabat-Afrique francophone. Nous espérons que ce forum sera fructueux dans la consolidation de cet axe ».
Le thème de cette édition 2019 d’AITEX est « le numérique moteur de croissance en Afrique ». Les thématiques qui seront abordées durant cette 4ème édition sont diverses. On peut citer : Quelle Afrique numérique à Horizon 2025 ; L’innovation inversée ; le futur du travail ; les technologies de rupture et leur impact (IA ,5G ,IOT,…..) ; le Citizen Centric ou encore la Cybersécurité.
Comme depuis les trois années déjà,
AITEX sera durant ces deux jours la plateforme d’échanges, de partenariats et
de rencontres inter-entreprises, institutions, consultants et experts de
renoms. Le salon AITEX offrira ainsi de multiples opportunités pour les
entreprises et institutions de pouvoir discuter avec les pays à l’honneur et
les participants afin de développer leur écosystème d’innovation, de collaborer
avec les startups, de présenter les dernières technologies, de développer les
réseaux, de débattre de nouvelles idées et de rencontrer les différents
décideurs présents.
Le Salon AITEX est organisé par l’Apebi, la Fédération des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring et placé sous le haut patronage du Roi Mohammed VI.
[Digital Business Africa] – Alors que la majorité des pays africains ne disposent même pas d’un seul satellite dans l’espace, la société spatiale américaine SpaceX entend y envoyer 30 000 satellites supplémentaires, en plus des 12 000 déjà prévus. Ce qui ferait à elle seule 42 000 nouveaux satellites dans l’espace. Une information annoncée par SpaceX et confirmée par l’Union internationale des télécommunications (UIT), qui coordonne au niveau mondial le spectre des fréquences radio et les orbites des satellites. Selon Alexandre Vallet, chef des services spatiaux à l’UIT, l’administration des communications américaine (FCC) a transmis au siège de l’UIT à Genève, 20 demandes concernant chacune 1.500 satellites. D’ailleurs, les 20 demandes sont consultables sur le site de l’UIT.
D’après SpaceX à l’initiative de la constellation baptisée Starlink, cette dernière sera composée de mini satellites qui devront fournir une connexion internet à l’échelle planétaire. Dans le cadre de ce projet, 60 satellites ont été lancés en mai dernier. Ces premiers satellites seront positionnés à une altitude relativement basse de 550 km, et étendues partout dans le ciel de manière à établir une ligne directe depuis n’importe quel point sur le globe. Pour le Canada et le nord des Etats-Unis, la constellation devrait être opérationnelle dès l’année prochaine. Au total, SapceX indique qu’il faudrait à nouveau 24 lancements pour parvenir à couvrir le reste de la planète.
A l’évidence, ce projet révèle la démesure des ambitions spatiales américaines. D’ores et déjà, il suscite des critiques de par le monde. Parmi celles-ci, les astronautes qui craignent que ces constellations n’obstruent les observations faites depuis la terre avec des télescopes. Aussi, ils évoquent l’encombrement des orbites terrestres basses, comprises entre 1.500 ou 2.000 km.
Aujourd’hui, on se dirige vers une saturation de
l’espace, avec plus de 2.100 satellites actifs en orbite autour de la Terre. De
manière plus générale, environ 23.000 objets sont catalogués en orbite, ce qui
comprend des étages de fusées, des satellites inactifs, ou même des débris.
Dans ce contexte, l’idée d’envoyer 42 000 nouveaux satellites dans le ciel
ne fait qu’augmenter ces inquiétudes.
[Digital Business Africa] – Au Cameroun, c’est une bataille en règle que se livre le deux géants des télécoms du pays, le français Orange et le sud-africain MTN. En cause, l’obtention du marché de la digitalisation en cours du ministère de la Fonction publique. Tout récemment encore, un troisième opérateur s’est rajouté dans la course. Il s’agit d’un consortium formé par Epi-Use Labs et le marocain Arago Consulting.
En effet, jusqu’ici, la fonction publique camerounaise est le fief d’une grande anarchie administrative, marquée par une incapacité à gérer les archives qui s’empilent les uns sur les autres dans les couloirs de bureau. Dans ce contexte, il arrive plusieurs fois que des pièces de dossiers arrivent à disparaitre, lorsque ce n’est pas l’intégralité même du dossier. Si des avancées significatives ont été enregistrées avec notamment l’arrivée des systèmes comme Sigipes qui permettent un suivi en ligne par les usagers de leurs dossiers, beaucoup reste encore à faire.
Dans ce sillage, le directeur général de MTN Cameroun Hendrick Kasteel avait proposé le 28 août 2019 au ministre de la Fonction publique Joseph Lé une solution digitale globale qui comprend la dématérialisation, l’indexation et la réorganisation de la gestion du système des archives. Mais également de nouvelles capacités en matière d’audit et de besoins d’information. Une offre réitérée le 8 octobre lors d’une audience accordée au DG de MTN par le ministre Joseph Lé, qui avait reçu quelques jours plus tôt, le 26 septembre 2019 le DG d’Orange Frédéric Debord.
[Digital Business Africa] – Le protocole d’accord relatif à la mise en œuvre du free roaming entre le Congo et le Gabon est signé. Cet accord paraphé le 16 octobre 2019 entre Lin Mombo et Yves Castanou, respectivement président du conseil de régulation de l’Agence de régulation des Communications électroniques et des Postes (Gabon) et Directeur Général de l’Agence de régulation des Postes et des Communications Electroniques du Congo (Congo) rend effectif le service du « free roaming » entre les deux pays. Suivant les termes de l’accord, ce service devrait rentrer en vigueur au plus tard le 31 décembre 2019.
Aussi, à travers cet accord, l’ARPCE et l’ARCEP conviennent entre autres de « la mise en place, dans chaque pays, d’un comité national technique piloté par l’Autorité de Régulation et comprenant l’ensemble des opérateurs ainsi que l’Autorité Gouvernementale en charge des télécommunications ; la mise en place d’un comité de gestion de fraude entre les pays ; la mise en place de la gratuité de la réception des appels pour les usagers en roaming dans la limite des 300 premières minutes par abonnés et dans la limite d’un mois ; la facturation des appels des abonnés en roaming au tarif local dans le réseau du pays visité, dans la limite d’un mois et de l’obligation de fiabiliser l’identification des abonnés aux services de téléphonie mobile afin de renforcer la lutte contre la fraude… », précise le protocole d’accord.
Notons au passage que cette initiative entre le Congo et le Gabon découle de la feuille de route pour la mise en œuvre du Free Roaming en Afrique centrale adoptée par les régulateurs des pays de la zone à Malabo les 6 et 7 août 2018. « Notre initiative s’intègre parfaitement aux actes additionnels de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale et à l’engagement des Chefs d’Etat à renforcer la cohabitation et la promotion d’un marché commun en adéquation avec la vision de la CEMAC », précise Yves Castanou qui évoque également le manifeste Smart Africa adopté le 29 octobre 2013 en marge du sommet Transform Africa tenu à Kigali au Rwanda, et qui plaide pour l’intégration des pays de l’Union Africaine autour d’un marché commun dans le domaine des télécommunications et des TIC.