Accueil Blog Page 173

Les sept conseils d’Yves Castanou aux jeunes innovateurs africains : « Rêvez grand ! Préparez-vous pour l’adversité !… »

1
Yves Castanou

[Digital Business Africa] – La 10e édition de la conférence JCertif 2019 s’est ouverte ce 03 octobre 2019 au Palais des Congrès de Brazzaville au Congo. Cette conférence organisée par l’incubateur YekoLab a été ouverte par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo. Experts, chercheurs, professionnels, jeunes innovateurs et passionnés du numérique se sont réunis pour discuter de diverses problématiques sous le thème général : « Le paiement mobile à l’épreuve du réel ».

03 octobre 2019. Brazzaville. Congo. Le ministre Léon Juste Ibombo entouré de Max Bonbhel de YekoLab et de Luc Missidimbazi d’Osiane, lors de la cérémonie d’ouverture de JCertif 2019.

Parmi les temps forts de cette conférence qui prend fin le 05 octobre 2019 à YekoLab, l’intervention du DG de l’ARPCE, le régulateur télécoms congolais, par ailleurs sponsor de l’événement. Yves Castanou a principalement incité les jeunes innovateurs présents à croire en eux, à développer leurs projets avec passion et surtout à rêver grand pour changer non seulement le Congo Brazza, mais également l’Afrique et même le monde. Digital Business Africa vous propose l’économie des conseils d’Yves Castanou aux entrepreneurs congolais  du numérique. Conseils applicables à tous les jeunes entrepreneurs africains et de l’Afrique centrale en particulier.

1 – Codez sur ce qui va apporter de la valeur ajoutée

« Eclatez-vous pour trouver les problèmes à résoudre et apportez des réponses. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui développent de bonnes solutions, mais qui ne servent à rien. Cela ne répond pas à un besoin pour la société. Ou encore le besoin n’est pas avéré. Codez sur ce qui va apporter de la valeur ajoutée à la vie des populations. Facebook, YouTube, Amazon, toutes les applications qui marchent aujourd’hui apportent des réponses à des besoins précis des populations. Leurs concepteurs ont regardé autour d’eux et ont répondu à la question : « Comment apporter une solution à ce besoin ? »

La qualité de problème que vous allez résoudre va déterminer la qualité de votre richesse, de votre prospérité et de votre réussite durable.  Donc, cherchez des problèmes à résoudre et apportez des réponses. Cherchez, prenez le temps, n’allez pas très vite. »

Yves Castanou
Votre vie doit compter dans le pays, dans la sous-région, dans le monde. Si les Mark Zuckerberg ont créé des applications qui touchent le Congo, je vous dis que dans les 20 prochaines années les Congolais développeront des applications qui toucheront l’Amérique. Rendez-vous en 2040. Les choses de grand sortiront du Congo. Quelle est la clé ? Il faut le croire ! » Yves Castanou

2 – Répondez : « L’échec me hait ! La peur a peur de moi. Je refuse d’échouer ! »

« La société nous a éduqué à ne jamais commettre des erreurs. Quand on commet une erreur, on est catégorisé comme un échec. C’est faux ! Personne n’a échoué quand il se relève. Personne ne réussit sans tomber. Jamais, jamais et jamais. Si vous êtes tombés, vous êtes qualifiés. Si votre pays est tombé, il est qualifié pour se relever. Le Rwanda est un exemple.

Qu’on ne vous mente pas ! Moi, j’ai beaucoup échoué et je suis content. Mes frères, mes jeunes, nous voulons tous bâtir un pays excellent, un pays où il fait bon vivre. Et c’est possible. Il n’est jamais trop tard ! On peut commencer. Qu’importe ce qui a été fait avant nous ! Ce n’est pas cela le plus important. Ce qui est le plus important, c’est ce que nous pouvons faire. Qu’est-ce que tu peux faire ? On commence par la tête, par la manière de penser. Pas par l’argent ! Quand on change sa manière de penser on change sa vie. Tôt ou tard. Cela peut prendre 10, 15 ou 20 ans ! Qu’importe, mais cela arrivera.

Quand on me dit tu ne vas jamais arriver, je réponds : « Vous blaguez ou quoi ? L’échec me hait ! La peur a peur de moi. Je refuse d’échouer ! » Quand vous dites cela constamment, vous allez voir les résultats.

Votre vie doit compter dans le pays, dans la sous-région, dans le monde. Si les Mark Zuckerberg ont créé des applications qui touchent le Congo, je vous dis que dans les 20 prochaines années les Congolais développeront des applications qui toucheront l’Amérique. Rendez-vous en 2040. Les choses de grand sortiront du Congo. Quelle est la clé ? Il faut le croire ! »

Yves Castanou à la conférence JCertif 2019
03 octobre 2019. Brazzaville. Yves Castanou à la conférence JCertif 2019 en compagnie des jeunes innovateurs ayant reçu leur parchemin.

3 – Pensez grand, rêvez grand, voyez grand ! 

« On ne commence pas à croire quand on a dix millions. 50 millions. C’est faux ! On commence à croire quand on n’a rien ! On croît quand on a les poches trouées. On croit quand on n’a pas de pantalon à mettre ! On ne croit pas quand tout va bien… J’ai appris à croire quand je n’avais rien. J’ai appris à croire quand j’étais dans la galère… Etudiez la vie des gens qui ont réussi, vous allez toujours voir ce facteur commun : Ils ont cru lorsqu’il n’y avait aucune raison de croire. Ils ont dit c’est possible lorsque tout le monde disait que c’était impossible. Ils rêvaient grand !

J’ai étudié la vie des gens qui ont réussi. J’ai lu les livres de ceux qui ont réussi. Je m’intéresse aux gens à succès pour savoir comment ils ont fait. Et partout, ce sont les mêmes principes qui sont appliqués : Ils ont cru lorsqu’il n’y avait aucune raison de croire. Bill Gates rêvait grand. Sa maman voyait grand. Edison voyait grand ! Toi aussi, tu dois voir grand ! Donc, voyez grand et croyez que c’est possible.

Même si vous êtes aveugles, il faut voir grand. Je ne demande pas de voir avec les yeux. Mais, avec les yeux de l’esprit. Même ceux qui sont malvoyants ou malentendants qui sont présents ici sont qualifiés. Ce ne sont pas leurs handicaps qui déterminent leurs capacités. Helen Keller était aveugle et muette. Elle a réussi. Elle est devenue millionnaire par les livres qu’elle a écrits (Helen Keller. Sourde, muette, aveugle. Histoire de ma vie, 1906. Ndlr).

Elle a montré au monde que ce n’est pas seulement les qualités naturelles qu’on a qui comptent, mais c’est le mental qu’on a qui compte.  Le Mindset, la manière de penser. Pensez grand, rêvez grand, voyez grand, vous le serez ! Quand tu le crois et que personne ne te croit, c’est suffisant. Il y a toujours un créateur là-haut qui s’appelle Dieu qui croit en toi. Toi, tu crois en lui et c’est suffisant ! »

JCertif 2019
03 octobre 2019. Brazzaville. Des jeunes attentifs, suivent Yves Castanou, à la conférence JCertif 2019

4 – Préparez-vous pour l’adversité ! 

« On vit dans un système où tout est fait pour qu’on pense comme tout le monde. Je refuse. Refuse de penser comme tout le monde. Tu es unique, pourquoi veux-tu penser comme les autres ?

Jeunes hommes, jeunes femmes, je vous dis : tout ce qui est grand et qui a réussi a forcément été combattu. Personne n’a réussi sans adversité. Donc, préparez-vous pour l’adversité….  Jamais 100% des gens ne vous apprécieront. D’ailleurs, quand je parle là, il y a des gens qui ne m’apprécient pas. Cela m’est égal ! D’ailleurs, je suis content. Cela change quoi ? Rien ! Je dors heureux ! Pas heureux seulement aujourd’hui, j’ai toujours été heureux. »

5 – Votre vie doit avoir un impact. Ne commettez pas le crime de rêver trop bas 

« Les amis, je vous en supplie. Pour notre bien commun, pour tout ce que vous faites à travers Jcertif, à travers les applications, à travers vos projets et idées, je vous en supplie, ne commettez pas le crime de rêver trop bas. Votre vie doit avoir un impact.  En développant un projet, évitez de dire : « tout ce que je veux c’est de survivre ! ». Non, il faut refuser de dire cela. Votre vie doit avoir un impact. L’on doit savoir que vous êtes passé sur la terre. Après votre départ, on doit parler de vous. »

Yves Castanou JCertif 2019
On peut faire des grandes choses en ayant un esprit sain. Nous au Congo, on aime tellement la chefferie. Fuyez cela comme de la peste ! Soyez simples. Soyez petits ! Dieu vous élèvera. » Yves Castanou

6 – Si vous voulez aller loin, soyez humbles

« Je me tiens devant vous et je vous le dis en toute humilité, c’est possible ! Puis, si vous voulez aller loin, soyez humbles. Aspirez aux choses simples et aux grandes choses. Dans notre société, surtout en Afrique centrale, les gens sont vraiment vantards. Et c’est aussi l’une des raisons de notre pauvreté ! Quand vous êtes très arrogant, même le ciel peut vous combattre.

On peut faire des grandes choses en ayant un esprit sain. Nous au Congo, on aime tellement la chefferie. Fuyez cela comme de la peste ! Soyez simples. Soyez petits ! Dieu vous élèvera. »

JCertif 2019
03 octobre 2019. Brazzaville. Des jeunes attentifs, suivent Yves Castanou, à la conférence JCertif 2019

7 – Vous n’avez pas le droit de dormir !

« Que personne ne vous stoppe dans vos rêves ! Que personne ne vous limite ! Mon vœu, ma prière, mon cri, c’est que votre vie soit utile ! Votre vie doit compter. Ce n’est pas un problème d’âge. Certains l’ont compris à 60 ans et ont changé. Même si vous avez 80 ans, vous pouvez encore être utile pour les derniers mois de votre vie. Tout est question de changement de mentalité. C’est possible.

Notre pays a besoin de nous, notre continent a besoin de nous et notre monde a besoin de nous. Alors, vous n’avez pas le droit de dormir ! En toi il y a un héros, en toi il y a des livres qui n’ont pas encore été écrits. Des livres qui peuvent faire du bien aux autres. Cela se passe à l’intérieur et il faut que cela sorte… »

Par B-O.D, Digital Business Africa

Cameroun: Une ligne téléphonique ouverte pour lutter contre le commerce illicite

0
ligne téléphonique
[Digital Business Africa] – Au Cameroun, c’est le nouvel outil du ministère en charge du Commerce pour lutter contre le commerce illicite dans le pays. Ce département ministériel vient de mettre en service une ligne téléphonique entièrement dédiée à la dénonciations des abus dont sont victims les usagers. Pour y accéder, les consommateurs camerounais devront composer le 1502 pour signaler de la présence de tout commerce qu’ils jugeront suspect. Aussi, la ligne permettra aussi d’assurer la protection des commerçants, en ce que ces derniers pourront s’en servir pour dénoncer les abus des agents du ministère du Commerce.

“Ce numéro d’utilité publique permettra aux brigades de contrôle et de supervision des prix sur les marchés, d’avoir des informations en temps réel pour une intervention rapide sur le terrain. La mise en place du 1502, rend la brigade d’intervention rapide du consommateur fonctionnelle. Le 1502 est accessible sur le téléphone fixe et les cityphones. Tous les appels sont acheminés au Ministère du Commerce, c’est déjà opérationnel quel que soit le réseau et même à partir du portable” explique le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Zimbabwe: Face aux abus de certains opérateurs, la banque centrale interdit les transactions via mobile money

0
Mobile Money
Mobile Money, Crédit Photo : dailyguidenetwork.com
[Digital Business Africa] – Alors que le Zimbabwe fait face à une pénurie chronique de liquidité, la banque central a interdit le 30 septembre 2019 les transactions d’argent via les services de mobile money. Une solution qui était pourtant devenue une alternative à la decision des banques commerciales  de rationner les retraits en espèces à une limite quotidienne maximale de 100 ZWL (10 USD) par client. Ce qui avait obligé la population à se tourner vers des transactions financières électroniques, via téléphones portables.

Pour justifier sa decision, la banque centrale évoque le constat selon lequel “certains agents économiques se livrent à des activités illégales en abusant des facilités d’encaissement, de retrait et de remboursement et en facturant des commissions exorbitantes. Les frais de commission élevés ont pour effet négatif de fausser les prix des biens et des services”. En consequence, la banque centrale “a ordonné à tous les fournisseurs de systèmes de paiement mobiles d’interrompre immédiatement les encaissements et les retraits ».

En effet, sur le terrain, certains opérateurs font payer aux utilisateurs de mobile money des frais de commissions de plus de 40% sur certains achats, et même sur des retraits d’argent. Une situation alimentée par le fort taux d’inflation dans le pays. Selon le Fonds monétaire international, l’inflation a grimpé à près de 300% en août 2019, principalement en raison de l’effondrement de la monnaie, faisant craindre une hyperinflation qui a contraint le pays à se défaire de sa propre monnaie en 2009 contre le dollar américain.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

En formant un bloc uni à la CMR-19, l’Afrique pourra engranger 5,2 milliards de dollars de PIB supplémentaires

0
CMR-19
[Digital Business Africa] – C’est une nouvelle prévision qui illustre une fois de plus le fort potentiel du numérique sur le marché africain. Selon un rapport publié par la GSMA le 26 septembre 2019, d’ici à 2034, les nouveaux services 5G génèreront 5,2 milliards de dollars de PIB, soit 0,7% de croissance économique supplémentaire en Afrique subsaharienne. Toutefois, le rapport prévient que pour parvenir à ce résultat, des efforts significatifs doivent être faits. En premier la mise à disposition des fréquences radio nécessaires, et notamment des « ondes millimétriques », qui permettront d’offrir des services à très grande capacité et à très grande vitesse. Ceci, alors même que la volonté de l’industrie spatiale européenne de restreindre de manière injustifiée l’utilisation de ces fréquences essentielles menace l’avenir de la 5G.

A ce propos, Akinwale Goodluck, le directeur pour l’Afrique subsaharienne au sein de la GSMA explique que « l’Afrique doit se montrer ferme lors de la Conférence mondiale des radiocommunications       (CMR-19) qui se déroulera en Égypte du 28 octobre au 22 novembre 2019 pour protéger ses intérêts et garantir son avenir numérique. La 5G est une nouvelle évolution technologique porteuse d’un impact révolutionnaire, qui aura des répercussions plus profondes sur notre quotidien que celles des générations antérieures de systèmes cellulaires. Alors que les opérateurs mobiles continuent de développer la connectivité 4G dans l’ensemble du continent, le moment est venu pour les gouvernements africains de jeter les bases de leur avenir en matière de 5G en identifiant les bandes de fréquences nécessaires lors de la CMR-19 ».

Aussi, l’Afrique doit se préparer à mener et remporter la bataille des ondes millimétriques.

Justement, les ressources spectrales correspondant aux ondes millimétriques qui seront consacrées à la 5G seront définies à l’occasion de la CMR-19. A cette occasion, 3 000 délégués représentant plus de 190 pays seront réunis pour décider des utilisations possibles des différentes bandes de fréquence. A ce moment, les pays africains devront faire bloc commun pour décrocher la seule chance qui leur sera offerte de tire le maximum d’avantages de la 5G. « Pour l’ensemble des pays africains, la CMR-19 est la seule occasion pour les années à venir de sécuriser les fréquences des ondes millimétriques en vue de leur utilisation future pour la mise en place de services 5G dans les dix prochaines années », ajoute Akinwale Goodluck. 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Vingt-quatre des meilleures startups d’Afrique présentent leur solution pendant le Tour AfricArena

0
Africarena tour
[Digital Business Africa] – 100 startups, parmi les meilleures du continent africain, dévoileront leur solution aux investisseurs et entreprises durant le Sommet AfricArena, le premier salon dédié au futur tech de l’Afrique, les 11 et 12 novembre 2019. Depuis le mois d’Avril, l’équipe d’AfricArena a parcouru la majorité des capitales du continent pour s’assurer que seulement les meilleures startups soit présentes pour le Sommet. L’équipe a terminé son tour en Afrique du Sud, lors d’évènements à Cape Town et Johannesbourg les 3 et 10 septembre 2019, évènements qui ont connu un véritable succès grâce au talent et à la diversité des panelistes et entrepreneurs présents.

Le fondateur d’AfricArena, Christophe Viarnaud, explique : « Ces derniers mois, nous avons rendu visite au 10 meilleurs hubs tech en Afrique, à la recherche des meilleures startups, et sommes allés à Tokyo, San Francisco, New York et à Vivatech à Paris pour présenter les plus grandes « success stories ». Nous avons remarqué une évolution dans la perception de l’Afrique et particulièrement de la tech en Afrique, qui semble être considérée comme le futur de l’économie. Nous avons décidé d’organiser les deux derniers évènements en Afrique du Sud dans le cadre du Tour AfricArena pour permettre aux startups locales d’avoir une plateforme pour s’exprimer. Nous souhaitons contribuer au dynamisme de la future génération d’entrepreneurs africains et défendons un soutien plus important en Afrique. »  

Les deux évènements ont débuté par des tables rondes portant sur l’écosystème des startups techs ainsi que sur les tendances et dynamiques affectant les startups africaines, en particulier celles en Afrique du Sud. Les intervenants présents à l’évènement de Cape Town furent composés d’Abraham Cambridge, fondateur et CEO de The Sun Exchange, Danai Musandu, associée chez Goodwell Investments, Karabo Nkoana, associée au SA SME Fund et Guillaume De Smedt, directeur Global Community chez Startup Grind. La table ronde de Johannesbourg était quant à elle composée de Clive Butkow, CEO de Kalon Venture Partners, Courtney Bentley, CEO de Visibiliti Insights, Karabo Nkoana, associée au SA SME Fund et Kwena Mabotja, directrice de l’Afrique Sub-Saharienne à SAP Next Gen

Ces échanges ont permis de mettre en évidence plusieurs réalités, notamment le fait que 95% des startups africaines sont soit sous-financées ou soit elles ne le sont pas du tout, l’investissement continuant d’être concentré sur les startups matures en Série A ou au-delà. C’est ce problème qu’AfricArena souhaite résoudre en priorité.

A ce sujet, Bentley a déclaré : « Même si certaines grandes entreprises affirment qu’elles sont très innovantes et qu’elles investissent dans le futur, elles n’investissent pas dans les startups plus petites, qu’elles estiment trop risquées. C’est un problème fondamental que les entreprises sud-africaines doivent surmonter, car selon moi, celles qui investissent dans les startups plus petites vont surpasser celles qui ne le font pas. »  

africarena

Lors de l’événement qui a eu lieu à Cape Town, une des tendances mise en avant par Musandu a été le fait que les startup tech locales, particulièrement à Cape Town, apportent des solutions qui ne se focalisent pas sur les besoins de tous, mais davantage sur ceux de 1% de la population, ce qui découle du fait que la plupart de ces entreprises se concentre sur des solutions à l’échelle mondiale. Elle a déclaré : « Dans les autres villes africaines, nous voyons apparaitre de nombreuses activités et d’intéressantes solutions qui s’adressent directement aux gens qui en ont besoin, ce qui nous intéresse en priorité en tant que fonds d’impact investing. Cela peut être une des raisons pour laquelle, en 2018, le Nigeria et le Kenya ont dépassé pour la première fois l’Afrique du Sud en tant que pays attirant le plus d’investissements pour les startups tech.

En examinant l’écosystème du Gauteng, Butkow a déclaré : « D’après de récentes recherches, pour la première fois les fonds de capital-risque investissent davantage au Gauteng que dans la région du Cape Occidental. Je ne pense pas que nous nous donnions suffisamment de crédit pour ce qu’il se passe ici, je pense que nous avons beaucoup de travail à fournir pour transformer le Gauteng en Silicon Cape. Nous devons travailler davantage pour booster cet écosystème et nous donner plus de visibilité. »

Suite au panel de discussion, les startups ont réalisé des pitchs haletants et n’ont eu que trois minutes pour vendre leur solution aux juges du panel. A Cape Town, 12 startups ont mis en avant leur produit répondant à 3 challenges : le Challenge du SA SME, le Challenge de Old Mutual, et le Challenge de Engie.

A Johannesburg, 12 autres startups ont présenté des solutions répondant à 5 challenges  – le Challenge du SA SME, le Challenge de Old Mutual, les Challenges de Sanofi sur les maladies mentales, et le diabète, et le Challenge de la Fantom Foundation Blockchain.

Les solutions étaient variées, allant du gaz prépayé pour faire la cuisine, de la plateforme en ligne qui automatise l’obtention de licence et d’actions virtuelles, à une plateforme de rencontre de professionnels du médical, une application pour le soutien scolaire ou encore une assurance fondée sur le concept du ‘stokvel’

Les deux startups sud-africaines sorties gagnantes des challenges de l’écosystème et qui auront l’occasion de participer à la conférence d’AfricArena sont BONANG.ai à Cape Town et Khula à Johannesbourg. BONANG.ai offre une digitalisation complète de l’expérience client des assurances des véhicules motorisés, plaçant le domaine de l’assurance à la pointe des objets connectés. Khula est une application qui permet aux jeunes fermiers non seulement d’établir un lien avec leurs clients mais aussi de livrer leur produit plus facilement, à tout moment, via une chaîne frigorifique partagée.

Nous sommes très fiers de faire partir de ceux qui contribuent à écrire l’histoire entrepreneuriale africaine dans le domaine de la tech à travers cette future génération d’entrepreneurs. Nous leur souhaitons une grande réussite, tout en continuant de bouleverser l’écosystème local », a conclu Viarnaud.

Digital Business Africa, source : Communiqué de presse

Kenya : Vers une taxation des plateformes de diffusions multimédias en ligne

0
YouTube ou Netflix
[Digital Business Africa] – Au Kenya, les plateformes de diffusion de contenus multimédias en ligne, à l’instar de YouTube ou Netflix seront prochainement taxées. C’est en tout cas le sens à donner à un projet de loi actuellement rédigé par le ministère en charge des TIC.

D’après le journal en ligne Techafrica qui rapporte l’information, ce document qui est en phase finale d’élaboration entend obliger les OTT à déclarer leurs revenus tirés des consommateurs kenyans auprès du fisc qui s’assurera de leurs taxations.

Le même document prévoit également que les publicités diffusées par ces plateformes sur le marché kenyan soient également taxées par le fisc national.

A travers cette disposition qui verra prochainement le jour, le gouvernement kenyan entend tirer bénéfice de l’exploitation par les OTT du marché kenyan pour faire fructifier leurs revenus. Jusqu’ici, ni le gouvernement, ni les artistes n’ont un droit de regard sur leurs contenus pourtant exploités à titre commercial par les OTT.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Les experts de l’Afrique centrale recommandent l’introduction de l’e-gouvernement’’ dans tous les pays de la CEEAC

0
E-Gouvernement
[Digital Business Africa] – C’est l’une des recommandations des travaux de la 35e session du Comité intergouvernementale des hauts fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique centrale de la CEA tenue du 23 au 27 septembre 2019 à Malabo en Guinée Equatoriale : l’introduction du ‘‘gouvernement en ligne’’ (e-gouvernement) dans chaque pays de la CEEAC durant les trois prochaines années, soit jusqu’en 2022.

Une telle mesure permettra, selon les experts réunis par la CEA à Malabo, à « contribuer à la diffusion des technologies numériques au sein des entreprises et auprès des citoyens, à une plus grande transparence, ou encore à réduire les coûts de transactions ».

Aussi, la CEA plaide pour la mise en place des Programmes Nationaux d’identité digitale dans chaque pays de Cemac, du lancement des plateformes locales ou nationales d’essai du e-commerce, de la facilitation et de l’appui de l’émergence des innovations dans le domaine de la finance digitale, la création d’un fonds d’investissement communautaire pour soutenir les startups du numérique, mais aussi la création d’un Hub technologique numérique sous régional.

Aussi, dans le registre des initiatives déjà adoptées et dont la mise en œuvre accuse des retards, la CEA a évoqué la mise en œuvre ‘‘dans les meilleurs délais’’ de la déclaration de Brazzaville des ministres des Télécommunications et des Technologies des TIC des Etats de la CEEAC sur la mise en place d’un roaming sous régional, associant l’Artac, la Ceeac, la Cea et l’Uit.

Cet aspect notamment fait de la zone Afrique centrale la plus en retard d’Afrique dans l’intégration au niveau des télécommunications.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Télécommunications : La Norvège dit « oui » à Huawei et tient tête aux Etats-Unis

0
Côte d’Ivoire – Cameroun : Huawei ratisse large via son programme « Seeds for the future 2020 »
[Digital Business Africa] – Dans la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis et la Chine, et qui touche de plein fouet le géant chinois Huawei, ce dernier vient de recevoir un soutien de poids en Europe : La Norvège.

En effet, contrairement aux recommandations américaines qui exigent l’expulsion du géant télécom de tous les marchés de ses alliés, la Norvège a fait savoir qu’elle n’interdira pas au géant chinois de construire sur son territoire un réseau de télécommunications 5G, tout comme elle ne lui interdira pas de fournir des équipements ou des services d’infrastructure de réseau pour faciliter la transition vers la 5G.

«Nous entretenons un dialogue fructueux avec les entreprises sur la sécurité, et c’est ensuite aux entreprises elles-mêmes de choisir leurs fournisseurs. Nous n’avons aucune interdiction à l’encontre de fournisseurs en Norvège», a déclaré à la presse le ministre du Numérique Nikolaï Astrup.

Cette annonce intervient à un moment de positionnement crucial. C’est en effet avant la fin de cette année que Telenor (contrôlé par l’Etat), le plus grand fournisseur des services de télécommunications du pays choisira ses fournisseurs de technologie pour le lancement prévu en 2020 de la 5G dans le pays. Inéluctablement donc, le géant chinois Huawei sera de la course.

Bien qu’en termes de marché, la Norvège ne représente pas la plus grande attraction d’Europe, son positionnement vis-à-vis de Huawei représente pour l’opérateur un grand soutien symbolique. L’Union Européenne avait affirmée dans son ensemble partager les inquiétudes des Etats-Unis qui soupçonnent le groupe chinois d’espionnage au profit de la Chine, et envisagé dans la foulée l’exclusion de l’opérateur sur le marché européen de la 5G. Aussi, certains membres de la GSM Association, un groupement de 800 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile avaient proposé de discuter de la possibilité que Huawei soit exclu de certains marchés clés.

Pour sa part, Huawei a toujours nié les accusations portées contre lui, évoquant à la place un stratagème pour l’écarter du marché très lucratif de la 5G, au profit des groupes américains et européens, qu’il a notoirement battu sur les marchés.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Le passage de la rhétorique à des actes ingénieux sauverait l’économie numérique de l’Afrique centrale

0
CEA Malabo 2019

[Digital Business Africa – Avis d’experts – CEA] – Il est urgent de rompre avec les approches génériques et improductives des transformations numériques en Afrique Centrale qui n’ont engendré aucun changement réel sur le terrain au cours des deux dernières décennies et d’agir sur la base d’un nouveau paradigme qui encouragerait le développement durable dans la sous-région, ont affirmé des experts.

Cette demande a été formulée lors d’un débat de haut niveau sur l’économie numérique en Afrique Centrale, qualifiée de moins avancée sur le continent, au premier jour de la 35e session du Comité Intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et d’Experts (CIE) de la Sous-Région.

La conférence a réuni plus d’une centaine de hauts responsables politiques, d’experts des secteurs liés à la productivité numérique, de champions du secteur privé, d’universitaires, d’entrepreneurs jeunes et femmes et des médias à Malabo, la principale ville insulaire de la Guinée Equatoriale.

Un échantillon représentatif des hauts fonctionnaires et d’experts a déclaré qu’il était temps de se concentrer sur une vision et un plan d’action concrets pour les transformations numériques dans la sous-région, de sorte que vingt ans après, les États membres ne se retrouvent pas à tenir le même discours pâle qui a caractérisé les réunions d’une telle importance au cours des deux dernières décennies avec peu d’indices pour agir.

Les intervenants ont activement fait campagne pour un renforcement des capacités en matière d’analyse factuelle et de préparation systématique de projets, pour des politiques cohérentes et la coordination des interventions gouvernementales dans la sous-région, ainsi que pour une volonté politique sans précédent pour le passage au numérique.

Mme Reine Mbang Essobmadje, PDG de la société de politique et de stratégie numériques – Evolving Consulting -, qui est également présidente de la Commission économique du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM, en français), a soutenu que l’Afrique Centrale avait grand besoin de stratégies soigneusement conçues et applicables pour la transformation numérique et non d’une approche hasardeuse.

Elle a exhorté les gouvernements à travailler avec le secteur privé pour mettre en œuvre les recommandations issues de toute une série d’études intéressantes qui ont pris de la poussière sur des étagères et à envisager une intégration du secteur informel en tant que principal levier de l’économie numérique.

“Comme dans tous les autres secteurs, le leadership est important pour faire avancer les choses”, a-t-elle soutenu, affirmant que sans un leadership engagé, ce qui a provoqué une stagnation dans d’autres secteurs conduirait aux mêmes résultats dans la marche vers l’économie numérique

Les experts et les hauts fonctionnaires ont plaidé pour des incitations intelligentes, y compris des exonérations fiscales, pour l’importation d’équipements en vue d’une productivité axée sur le numérique, sur la base d’une analyse coûts-avantages complète en phase avec le contexte local.

À cet égard, le représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) pour l’Afrique Centrale et Madagascar, M. Jean-Jacques Massima Landji, a déclaré que “si nos gouvernements n’encouragent pas les instruments de l’économie numérique, en réduisant leur taux d’imposition, nous raterons la quatrième révolution industrielle ».

CEA Malabo
CEA Malabo

Il a décrié un régime fiscal trop rigoureux sur les biens numériques, qui devraient être considérés comme un pivot pour la création de valeur ajoutée dans le secteur manufacturier et les services, ce qui pourrait alors procurer de meilleures sources de taxe sur la valeur ajoutée.

Abondant dans le même sens, M. Jean-François Le Bihan, Directeur des politiques publiques pour l’Afrique subsaharienne de la GSM Association (GSMA), a déclaré qu’une taxation excessive des produits numériques, qui stimulent l’activité économique dans son ensemble, s’avèrerait contre-productive.

Une motion a été présentée pour une révision des lois et réglementations en vue de protéger le décollage en douceur de l’économie numérique, accompagné par des institutions appropriées pour diffuser le progrès, ainsi que pour des visions communes de l’ère numérique dans les différents pays.

M. Norberto Bartolomé Monsuy, Conseiller auprès de la Présidence de la Guinée Equatoriale pour la numérisation, a déclaré que le gouvernement de son pays est en train d’adopter des stratégies visant à stimuler les investissements privés dans l’économie numérique et était déjà en train de consulter ses régulateurs des télécommunications et ses compagnies de téléphonie pour faire baisser les tarifs de la téléphonie mobile dans le but de stimuler l’économie numérique.

CEA Malabo 2019
A Malabo. Guinée équatoriale. Un panel d’experts pour proposer des solutions.

« Notre sous-région est l’une des plus petites du monde, il est donc temps de rompre nos cloisonnements et de travailler en équipe », a-t-il déclaré, lors d’un plaidoyer franc pour l’intégration régionale dans tous les domaines, mais plus encore dans l’écosystème numérique.

Les experts et les participants de l’auditoire se sont prononcés contre des recommandations générales sur l’économie numérique en Afrique Centrale, mais pour des modèles applicables.

À cet égard, certains éléments d’un modèle éventuel ont été proposés, notamment: des cadres nationaux et réglementaires solides et cohérents qui soutiennent l’innovation et le développement de l’esprit d’entreprise; le développement d’infrastructures à large bande et d’infrastructures voisines pour “parcourir la dernière ligne droite” offrant un accès adéquat à tous les segments de la société; des services abordables pour élargir la communauté d’utilisateurs et accroître la pénétration d’Internet; l’éducation et la formation sur le numérique pour faire en sorte que l’économie numérique ne reste pas un luxe dont jouit un petit nombre; l’ancrage des transformations numériques sur des dispositifs et des secteurs économiques (tels que l’agriculture, l’éducation, le commerce, la santé, la production industrielle, les finances, la culture, l’information et la communication); la prise des mesures pour faire des STEMS le point de mire des activités éducatives et la création de pôles d’innovation numérique pour faire en sorte que l’Afrique centrale intègre la ligue des créateurs de produits de la connaissance et ne reste pas un simple consommateur.

Pour dire les choses simplement, le Vice-président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), M. Marcel Ondele, a déclaré que le monde disposait de suffisamment d’argent pour financer les bons projets et a appelé l’Afrique Centrale à améliorer la bancabilité de ses projets si elle veut promouvoir l’économie numérique.

Les États membres ont noté que les programmes d’ajustement structurel en cours visant à rétablir la stabilité macroéconomique dans la sous-région limitent la capacité des gouvernements à investir massivement dans le secteur. Ils ont souligné la nécessité de créer l’espace fiscal nécessaire pour promouvoir les transformations numériques en Afrique Centrale.

Par Abel Akara Ticha, chargé de la communication du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de la CEA

PPP, e-commerce, innovations technologiques : avec l’aide de la CEA, l’Afrique centrale pose les bases de l’Industrie 4.0

0
CEA Malabo 2019 Selfie
[Digital Business Africa] – Les principales pierres angulaires pour catalyser l’entrée des pays d‘Afrique Centrale dans la quatrième révolution industrielle, induite par les transformations numériques, ont été posées lors d’une conférence intergouvernementale élargie au secteur privé et au monde universitaire, qui s’est tenue à Malabo, en Guinée Équatoriale du 23 au 27 septembre 2019.

Au deuxième jour de cette réunion sous-régionale annuelle conjointement organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Gouvernement de la République de Guinée Equatoriale, les experts ont tracé les grandes lignes d’un cadre susceptible d’encadrer la transition vers une économie numérique sous-régionale axée sur: des partenariats public-privé (PPP), le commerce électronique et les innovations technologiques.

Les Partenariats public-privé

Selon un premier groupe d’experts chargés d’élaborer la bonne approche en matière de PPP axée sur les transformations numériques et la diversification économique, six principaux secteurs ont été identifiés pour les principaux acteurs que sont les Etats, les entités multinationales, les grandes entreprises privées, les clients et les coopératives de la sous-région. Ces secteurs sont les suivants: 1) l’industrie forestière/du bois, 2) l’agriculture et l’agroalimentaire, 3) les télécommunications et les transactions liées aux télécommunications, 4) les industries extractives, 5) le commerce et les services et 6) les infrastructures et l’énergie.

Les stratèges ont partagé l’avis du PDG de Smart Africa, M. Lacina Koné qui, via un message vidéo adressé plus tôt à la conférence, a affirmé que « le rôle de l’Etat est d’orienter tous les autres acteurs, de fournir les bases et les jalons de l’économie numérique et d’encourager le secteur privé à y investir”.

Il avait avancé un argument solide selon lequel “l’économie numérique n’est pas seulement un des secteurs mais le secteur qui engendrerait le véritable développement socioéconomique de l’Afrique”.

Logiquement par conséquent, les participants à la réunion ont construit le segment sur le comment élaborer le modèle qui comprenait une utilisation intelligente des marchés publics pour favoriser le développement de l’esprit d’entreprise au niveau national, le renforcement de la gouvernance et de la transparence, l’accélération du transfert de technologie par le biais d’exigences liées à la performance, la création d’un fonds spécial pour l’économie numérique, la promotion du financement participatif et la prise de mesures pour faire des investissements étrangers directs et du contenu des véhicules pour stimuler l’insertion des entreprises locales dans la chaîne de valeur.

Le commerce électronique

Un deuxième groupe de stratèges s’est concentré sur le commerce électronique et la diversification économique en Afrique centrale. Ils ont noté que la plupart des lois sur le commerce électronique dans la sous-région sont obsolètes et doivent être actualisées en vue de l’avènement de la Zone de libre échange continentale africaine (CAFTA). Ils ont également appelé à la restructuration et à la modernisation du réseau des bureaux de poste en vue de favoriser le développement du commerce électronique. Le développement d’un label “Made in Central Africa” a été reconnu comme étant un facteur important. L’absence d’adresses physiques adéquates et d’un zonage urbain approprié dans certains pays de la région ne devrait pas constituer un frein, ont-ils recommandé.

Le renforcement de la culture numérique et l’adaptation des technologies au contexte et à la culture locale ont été considérés comme étant une mesure importante pour réduire la fracture numérique et approfondir la pénétration du commerce électronique dans toutes les couches sociales.

Les innovations technologiques

transformations numériques
Transformations numériques.

Ce groupe de travail a suggéré une approche à trois volets pour stimuler l’innovation technologique en Afrique Centrale, à savoir (i) l’identification des opportunités, (ii) la compréhension des principales contraintes et (iii) la définition d’un ensemble d’actions à mener avec des rôles clairs pour toutes les parties prenantes.

À cet égard, des opportunités ont été identifiées dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, des ressources en eau, des transports et de la sécurité. Des infrastructures inadéquates, des lacunes  au niveau des compétences disponibles, des barrières linguistiques résultant de la prédominance de l’anglais comme langue de la technologie dans le monde, la résistance au changement chez les entités commerciales établies, une culture numérique globale faible au sein de la population et l’insécurité cybernétique ont été identifiées comme étant les principales contraintes et défis à surmonter pour la diffusion de la technologie en Afrique Centrale.

Un ensemble d’actions fondées sur la nécessité de promouvoir une collaboration salutaire entre l’État, le secteur privé, la communauté des jeunes start-ups et les citoyens, a été recommandé. L’État a été considéré comme un acteur clé et un facilitateur dont la responsabilité est  de prioriser l’innovation et d’accroître les investissements dans la recherche-développement (R&D) ainsi que de procéder  régulièrement à une révision des programmes d’enseignement en vue de les adapter à l’évolution de la demande du marché et au rythme de l’innovation mondiale.

Il a été recommandé la création de fonds de soutien à l’innovation et l’organisation de compétitions régulières qui stimuleraient l’innovation pour faire face aux défis locaux et répondre aux opportunités identifiées, augmentant ainsi la part des connaissances et des biens produits au niveau local.

Par Digital Business Africa avec la CEA

COMPRENDRE LES DIFFÉRENTES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES ET L’INDUSTRIE 4.0

Pour évoquer le processus de digitalisation de l’économie, il est courant de parler de «quatrième révolution industrielle» ou plus simplement de «4.0». Mais au fond, à quoi cette expression fait-elle référence? Le terme «industrie 4.0» aurait été utilisé pour la première fois en 2011 à la Foire de Hanovre, puis a largement été repris par les gouvernements et les grands groupes. En Suisse, Klaus Schwab, fondateur et président du World Economic Forum, a contribué à populariser cette appellation, lors du Forum de Davos, mais aussi dans un ouvrage : SCHWAB, Klaus, 2016. The Fourth Industrial Revolution. Cologny: WEF .

Quelles sont alors les trois précédentes révolutions industrielles? Certains estiment qu’il faudrait parler de l’invention de la roue ou de l’imprimerie. L’histoire économique fait toutefois remonter la première révolution à la machine à vapeur, à la fin du XVIIIe siècle, qui a inauguré l’ère de la mécanisation. C’est le début de l’industrialisation, car les machines n’ont plus besoin de se limiter à la force musculaire, qu’elle soit humaine ou animale. Les moyens de transport «de masse» (premiers chemins de fers, marine à vapeur) font également leur apparition.


La deuxième révolution date de la fin du XIXe siècle avec l’avènement de l’électricité, qui débouche (notamment) sur les moteurs électriques, la sidérurgie, le développement des transports, le téléphone, puis la production de masse («taylorisme»). Ensuite, les versions divergent légèrement tant au niveau des dates que des éléments.


Il est toutefois généralement admis que la troisième révolution débute au milieu du XXe siècle avec l’arrivée de l’informatique et de l’électronique, des technologies qui ouvriront la voie à la miniaturisation, mais aussi à l’automatisation croissante et à la création de nouvelles disciplines à l’image de la biotechnologie. Elle débouchera également sur internet.

Parallèlement, les processeurs deviennent toujours plus rapides, les capacités de mémoires et des puissances de calculs toujours plus grandes. Le tout, associé à des coûts moindres de ces éléments, permettra de voir éclore cette fameuse quatrième révolution industrielle. Et comme l’évoque Swissmem (l’Association faîtière des PME et des grandes entreprises de l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux -industrie MEM- ainsi que des branches technologiques apparentées), «contrairement aux profondes mutations du passé il ne s’agit pas de technologies particulières, mais de la combinaison de différentes méthodes et de technologies numériques permettant d’exploiter les nouveaux potentiels que présentent la mise en réseau des hommes, des produits, des machines, des systèmes et des entreprises»3. Il n’y a ainsi plus de frontières clairement définies entre les sphères physiques, numériques et biologiques.

Les machines communiquent entre elles et s’autodiagnostiquent, les robots et les hommes peuvent désormais partager un espace de travail commun (grâce aux robots collaboratifs). Quant à l’être humain augmenté et au transhumanisme, ils commencent à sortir du seul domaine de la science-fiction.

Source : le rapport d’études de la BCGE (Banque Cantonale de Genève) et de la CCIG (Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève) en novembre 2018 baptisé « Les défis des entreprises face à l’économie 4.0 »

Le programme « Facebook Accelerator London » ouvert aux start-ups africaines

0
facebook-accelerator-london
facebook-accelerator-london
[Digital Business Africa] – Le géant américain Facebook a annoncé le 25 septembre 2019 l’ouverture à l’Afrique de son programme Facebook Accelerator London, qui sera lancé au cours du mois de novembre 2019, pour une durée de 12 semaines. Basé à Londres, ce programme conçu pour les start-ups de toute la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) sera pour la première fois ouvert aux start-ups africaines qui utilisent l’intelligence artificielle (IA), la réalité augmentée et la réalité virtuelle (RA/RV), la Blockchain et d’autres technologies Facebook pour créer de l’impact à grande échelle.

L’innovation est au cœur de Facebook et nous ouvrons aujourd’hui à l’Afrique notre programme Facebook Accelerator London. Les start-ups sélectionnées pourront rencontrer des experts de Facebook, y compris des spécialistes travaillant dans les domaines de la réalité augmentée, de la Blockchain et de l’Intelligence artificielle. Nous espérons, grâce à ce programme, nourrir et encourager un nouvel essaim d’entreprises qui exercent un impact positif sur le monde ”, explique dans un communiqué Nicola Mendelsohn, vice-présidente pour la zone EMEA chez Facebook.


Le programme Facebook Accelerator London devrait permettre à des start-ups d’accéder aux connaissances et à l’expertise des équipes de Facebook, notamment à travers des ateliers pratiques sur les produits, l’ingénierie, la croissance, l’influence et un mentorat personnalisé.
Les start-ups participant au programme seront encadrées par des chefs de produits, des spécialistes des données, marketeurs, des spécialistes du recrutement et des ingénieurs de Facebook.

Le programme, à travers Facebook Connectivity, soutiendra également les entreprises qui trouvent des solutions pour éliminer les obstacles à la connectivité numérique, en offrant un accès et des services Internet plus rapides, moins coûteux et meilleurs, en rendant l’information plus facilement accessible ou en améliorant la culture numérique.

Hébergé dans le bureau de Facebook à Londres, le programme sera mené en partenariat avec Founders Intelligence, l’agence du Founders Forum Group chargée du conseil stratégique dans le domaine du numérique. Les start-ups désirant postuler peuvent visiter le site web: https://facebookacceleratorlondon.splashthat.com/

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Technologie : Huawei débute la production des stations de base 5G sans composants américains

0
Afrique : Huawei veut injecter 100 milliards de dollars dans le développement de la connectivité
Huawei, géant chinois des télécoms. Crédit Photo : Benin Web TV
[Digital Business Africa] – C’est en quelque sorte l’une des premières retombées positives que le groupe télécoms chinois Huawei tirera des sanctions américaines. Il a en effet annoncé avoir débuté la production des stations de base 5G sans composants américains. Selon le fondateur et PDG du groupe Ren Zhengfei qui fait l’annonce, la phase des tests s’est achevée sur un succès, ce qui ouvre la voie à la production proprement dite des stations 5G.

«Nous avons effectué les tests en août et en septembre et à partir d’octobre, nous commencerons la production à grande échelle. Pour un début, nous produirons 5 000 stations de base 5G sans composants américains par mois», explique Ren Zhengfei. Il ajoute ensuite que dès 2020, la production totale de stations de base 5G devrait plus que doubler au fur et à mesure que de plus en plus de pays introduiront cette technologie.

En termes de prévisions, la production annuelle de l’année 2020 devrait atteindre 1,5 million d’unités, contre 600 000 estimées pour cette année, ce qui inclut celles fabriquées avec des composants américains et celles qui ne le sont pas.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

France : Google décaisse près d’un milliard d’euros et solde ses contentieux fiscaux

0
[Digital Business Africa] – Le géant américain Google a finalement conclu le 26 septembre 2019 avec les autorités françaises un accord en vue de régler définitivement ses contentieux avec l’administration fiscale ainsi qu’avec la Justice. Il s’agit d’un accord en deux volets passé entre Google et le Parquet national financier (PNF) qui porte sur un total de presque 1 milliard d’euros, à payer par la firme aux autorités françaises.

Le premier volet est relatif à une Convention judiciaire d’intérêt public (Cjip). Suivant les termes de cette Convention, Google s’est engagé à verser 500 millions d’euros, avec en contrepartie l’arrêt des poursuites. Pour sa part, le second volet porte sur un montant de 465 millions d’euros qui représente des “taxes additionnelles” résultantes des précédents résultats financiers de Google France.

Cet accord solde tous les contentieux avec Google, c’est une somme très proche de ce que nous demandions à l’origine”, a réagi dans une interview au Figaro le ministre français des Comptes publics, Gérald Darmanin. En effet, les autorités fiscales françaises réclamaient un montant initial de 1,6 milliard d’euros. Par la suite, ce montant avait été révisé pour chuter à 1,115 milliard d’euros. L’accord aujourd’hui trouvé intervient alors qu’un pourvoi en cassation était introduit devant le Conseil d’Etat. Désormais, cette procédure est caduque.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Apple lancera sa TV à la demande dans 100 pays dès le 01er novembre 2020

0
appel
[Digital Business Africa] – Le géant américain Apple a annoncé le lancement prochain de son service de TV à la demande. Ce lancement qui interviendra dans 100 pays du monde se fera avec un abonnement à 4,99 dollars par mois. En guise de promotion, le géant américain annonce que les acheteurs d’un iPhone, d’un iPad ou d’un Mac pourront y avoir accès gratuitement pendant un an.

Si l’annonce était attendue, elle marque surtout la nouvelle orientation de l’entreprise américaine. En effet, Apple dont les ventes de Smartphones ont cristallisé son succès entend désormais se tourner davantage vers les services à valeur ajouté, au détriment de la vente d’appareils.

Pour l’instant, les ventes des iPhones continuent à représenter plus de la moitié des revenus d’Apple, comme c’est le cas depuis 10 ans. Une tendance qui est inéluctablement appelée à s’inverser.

En attendant, Apple a présenté sa nouvelle version de son smartphone vedette, iPhone 11, équipé de deux caméras sur sa face arrière et d’une lentille “ultra grand angle”. Aussi, la version iPhone 11 Pro, équipée de trois caméras sur la face arrière, a également été dévoilée. La première sera commercialisée à partir de 699 dollars, et la seconde à partir de 999 dollars.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Les 15 recommandations des experts pour accélérer le développement de l’économie numérique en Afrique centrale

0
CEA Malabo
CEA Malabo

[Digital Business Africa] – La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et le gouvernement de la Guinée équatoriale ont organisé du 23 au 27 septembre 2019 à Malabo en Guinée équatoriale la 35ème session du Comité Intergouvernemental de Hauts Fonctionnaires et d’experts (CIE). La rencontre qui a vu la participation de Digital Business Africa s’est tenu au Centre de conférences de Sipopo sous le thème « Transformations numériques et diversification économique en Afrique centrale: enjeux, défis et opportunités ». 

Digital Business Africa, à travers son directeur de publication Beaugas – Orain Djoyum, par ailleurs DG du cabinet ICT Media STRATEGIES, a participé aux travaux du groupe d’experts sur l’e-commerce.  Il a profité de cette occasion pour inviter les Etats de l’Afrique centrale à travailler ensemble pour trouver une solution de taxer les Gafa, mais également pour permettre aux PME africaines de mieux vendre en Europe et même aux Etats-Unis. « Pour la diversification économique en Afrique centrale, il est important de commencer dès aujourd’hui à  penser à la taxation des Gafa qui font déjà un chiffre d’affaires bien que réduit en  Afrique centrale. Cela peut donner davantage des fonds aux Etats de l’Afrique centrale si par exemple comme le propose la France 3% du chiffre d’affaires de ces Gafa était injectés dans les caisses publiques des Etats. Par ailleurs, il est important de travailler avec l’ensemble des acteurs qui réglementent la chaîne de l’e-commerce pour permettre aux PME africaines qui vendent leurs services et produits en ligne de pouvoir facilement entrer en possession de leur argent. Par exemple, en travaillant à la levée du blocus que les agrégateurs de paiement en ligne comme PayPal imposent afin que le transfert des fonds de PayPal vers les comptes bancaires en direction des pays de la zone CEMAC soit possible. Actuellement, c’est un frein pour plusieurs PME africaines qui vendent leurs produits et services en ligne», a proposé Beaugas-Orain DJOYUM.

Antonio Pedro, directeur du Bureau Afrique centrale de la CEA, lors du CIE Malabo 2019.

L’ensemble des acteurs présents ont formulé plusieurs autres propositions. Digital Business Africa vous propose les 15 recommandations retenues par les experts réunis à Malabo.

« …Pour une accélération de la diversification économique à travers l’économie numérique au profit de la diversification économique et de l’industrialisation, il est nécessaire de prendre les mesures suivantes :

– Intégrer l’économie numérique comme l’un des piliers fondamentaux de la diversification économique, dans les visions et les stratégies nationales de développement, en assurant une cohérence avec le reste des politiques macroéconomiques et sectorielles ;

– Mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, la Déclaration de Brazzaville des Ministres des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication des Etats membres de la CEEAC, réunis à Brazzaville (République du Congo) le 24 novembre 2016, portant sur la mise en place d’un roaming sous régional en y associant l’ARTAC, la CEEAC, la CEA et l’UIT ;

– Faciliter et appuyer la mise en place d’une base régionale de données multisectorielles afin de mesurer les efforts des pays par rapport à l’atteinte des ODDs à partir des technologies qui permettent l’utilisation du big data, de l’intelligence artificielle et des données alternatives, entre autres;

 – Compte tenu de la difficulté des PME évoluant dans le domaine du numérique à mobiliser des ressources adaptées, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale recommande et fait appel aux Etats de la CEEAC pour la création d’un fond d’investissement communautaire pour soutenir les Startups de la sous-région. La BDEAC met à disposition son expertise pour abriter ledit fond et en assurer la gestion ;

CEA Malabo 2019 Selfie

– Créer un Hub Technologique Numérique Sous-Régional conformément aux é de la réunion des Ministres des Télécommunications et des recommandations formules lors  Technologies de l’Information et des Communications des Etats membres de la CEEAC réunis à Brazzaville (Congo) en mars 2019, avec l’appui multiforme de la CEA ;

– Solliciter l’appui de la CEA et de l’Office des Nations Unies des Technologies de l’Information et des Communications (UNOICT) tout en y associant des centres de recherche universitaires et des organisations du secteur privé de la sous – région, pour mettre en place deux laboratoires d’innovations technologiques pilotes (UNTIL) dans deux pays de la sous-région ;

– Mutualiser tous les efforts et initiatives sous régionaux de recherche et d’innovation technologiques y compris dans le domaine du numérique pour faciliter ‘l’émergence d’un pôle d’excellence régional dynamique pour l’innovation ;

– Lancer des plateformes locales ou nationales d’essai du E-commerce pour sensibiliser les producteurs, les acheteurs et les Gouvernements au potentiel du commerce électronique m plus de faciliter l’identification des facteurs porteurs et des contraintes au E-Commerce en vue d’établir l’écosystème requis pour son expansion, notamment à travers la modernisation et la mise à niveau des services postaux ;

– Mettre en place des Programmes Nationaux d’Identité Digitale dans chaque pays de la sous-région afin d’octroyer une identité juridique a tous les citoyens au moyen de systèmes d’identification numérique efficaces lesquels constituent des appuis d’importance stratégique pour promouvoir le commerce électronique, la protection sociale, l’inclusion financière, l’efficacité des services publics en plus d’un plus grand accès des citoyens à ces services

– Introduire le « Gouvernement en Ligne » (E-Gouvernement) durant les 3 prochaines années, et ceci dans chaque pays de la sous-région,  afin de contribuer à la diffusion des technologies numériques au sein des entreprises et auprès des citoyens. à une plus grande transparence, à un plus grand accès aux services publiques, à augmenter les recettes fiscales, à réduire les couts de transactions, à une plus grande efficacité et a l’alphabétisation numérique, tous nécessaires la promotion de l’économie numérique ;

– Favoriser l’accès à la commande publique pour les petites et moyennes entreprises dans les biens et services afin de favoriser leur développement économique et promouvoir le contenu local ;

– Organiser régulièrement, au niveau sous régional, des rencontres multilatérales sur le développement de l’économie numérique en Afrique Centrale entre les Etats membres et les opérateurs du secteur privé, en y associant les universités, les centres de recherche et la société civile ;

– Faciliter et appuyer l’émergence des innovations dans le domaine de la finance a au vu de son potentiel pour appuyer l’inclusion financière, l’emploi et la diversification économique, à la lumière des meilleures pratiques, y compris portant sur les cadres réglementaires, en matière de FINTECH et ceci en collaboration avec le secteur privé et les opérateurs de la téléphonie mobile, entres autres ;

– Finaliser, adopter et promouvoir le label « Made in Central Africa » pour améliorer Limace de marque des économies de la sous-région et encourager les producteurs à s’inscrire dans une démarche d’amélioration systématique de la qualité et d’innovation constante, notamment à travers l’identité digitale et les plateformes numériques :

– S’assurer que toutes les recommandations issues de la 35`me Session du CIE soient porté-es à l’attention des organes de décision des institutions d’intégration sous – régionale V compris la CEEAC et de la CEMAC et que le suivi trimestriel de leur mise en Lruvrti effective soit effectué par les Bureaux du CIE, avec l’appui du Bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale de la CEA.

Par Digital Business Africa

Après le Cameroun, la Zambie annule la licence accordée au représentant du britannique Vodafone

0
vodafone
Siège Vodafone Egypte. Crédit Photo : Glassdoor
[Digital Business Africa] – En Zambie, c’est une mauvaise nouvelle pour l’opérateur télécom Vodafone. Le régulateur, l’Autorité de la technologie de l’information et des communications a annoncé avoir procédé à l’annulation de la licence accordée à Mobile Broadband Limited, détenteur de la franchise locale de Vodafone. Pour justifier cette décision, le régulateur évoque un ‘‘manque de capacités techniques et financières’’. Dans la foulée, le régulateur des télécoms a annoncé que Vodafone Zambia cesserait ses activités à partir du 20 octobre 2019.

« L’Autorité des technologies de l’information et de la communication de la Zambie a annulé les licences de réseau et de services émises par Vodafone Zambia Limited, qui négocient via Mobile Broadband Limited. L’annulation est fondée sur le motif que Mobile Broadband Limited a cessé de remplir les conditions d’éligibilité (…) en n’étant pas techniquement et financièrement capable de respecter les obligations et les conditions de la licence », précise le communiqué du régulateur.

Vodafone détenait depuis 2016 un accord de franchise avec Afrimax, un fournisseur de service télécoms. Ce dernier pouvait ainsi commercialiser des services internet haut débit de type 4G sous la marque Vodafone Zambia. Seulement, Vodafone avait annoncé en avril 2018 avoir mis fin à ce contrat et annoncé dans la foulée la naissance de son union avec Mobile Broadband Limited. Seulement, Mobile Broadband Limited a récemment connu d’énormes ennuis financiers et a annoncé en juillet 2019 que ses actionnaires n’avaient pas réussi à la recapitaliser.

Ce n’est pas la première fois que le Britanique Vodafone subit une telle éviction en Afrique. Il y a deux ans, en septembre 2017, le Cameroun avait retiré la licence accordée à Northwave SARL qui exploitait la marque Vodafone Cameroun.

Les abonnés du fournisseur d’accès Internet Vodafone Cameroun avaient reçu un matin du 15 septembre 2017 un message indiquant la suspension de leur service Internet. « Cher client, pour des raisons indépendantes de notre volonté, notre service est temporairement suspendu. Nos équipes travaillent pour apporter une solution au plus tôt. Nous vous présentons nos sincères excuses pour le désagrément engendré », écrivait alors Antoine Pamboro, le directeur général de Vodafone Cameroun.

Par « raisons indépendantes de notre volonté », il fallait probablement comprendre que c’est l’ART, le régulateur télécoms qui avait suspendu la licence télécoms de Northwave, tel que demandé par la ministre des Postes et Télécommunications. Comme l’indiquait Digital Business Africa (TIC Mag à l’époque) dans un article publié, Minette Libom Li Likeng avait demandé le 30 août 2017 à Philémon Zoo Zame, le DG de l’ART, de suspendre la licence télécoms de Northwave. Les services de Vodafone avaient donc été suspendus sur toute l’étendue du territoire national.

Northwave SARL avait été racheté à 100% par Afrimax, partenaire de Vodafone. Seulement, d’après la ministre des Postes et Télécommunications, en cédant sa licence à Afrimax, Northwave SARL avait violé la réglementation nationale en la matière qui indique que sa licence est incessible. D’où l’exigence de la ministre de retirer cette licence.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Pour Antonio A. Pedro, l’Afrique centrale peut tirer profit de l’essor mondial des voitures électriques

0
Antonio A. Pedro

[Digital Business Africa] – La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et le gouvernement de la Guinée équatoriale organisent depuis le 23 septembre 2019 à Malabo la 35ème session du Comité Intergouvernemental de Hauts Fonctionnaires et d’experts (CIE). La rencontre se tient au Centre de conférences de Sipopo sous le thème « Transformations numériques et diversification économique en Afrique Centrale: enjeux, défis et opportunités ».  Digital Business Africa a profité de cette occasion pour interroger le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Antonio A. Pedro. Car ce dernier a fait des propositions pour booster la croissance des Etats de la sous-région en focalisant sur le numérique.

Par exemple, martèle-t-il, il faut tirer avantage des possibilités d’industrialisation qu’offre l’économie numérique dans le secteur de l’agriculture. « Nous considérons que l’économie numérique offre à l’Afrique centrale une opportunité pour s’industrialiser et diversifier ses économies.  Cette transformation pourrait s’opérer dans le secteur agricole. En effet, la digitalisation de l’agriculture est une tendance de plus en plus pratiquée dans certains pays », affirme-t-il.

Le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique cite le cas du Maroc qui a initié un vaste plan de la digitalisation de son agriculture en se dotant d’outils performants comme un système informatisé visant à optimiser le rendement agricole, un dispositif d’alerte précoce des sécheresses ou d’établissement de carte de fertilité des sols, tout cela au service  du développement de la chaîne de valeur agroalimentaire,  au profit d’un secteur agricole attractif et générateur d’emploi pour les jeunes. « Ces outils ont permis d’améliorer la productivité, la traçabilité, la qualité, l’accès aux marchés, la gestion efficace des intrants et des ressources ainsi que la réduction de 25 % des pertes de récoltes dues aux intempéries, d’après une étude de IBM research », relève M. Antonio A. Pedro.

Antonio A. Pedro
Antonio A. Pedro, directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique

Voitures électriques : Des revenus totaux estimés à 300 milliards de dollars US

En plus du secteur agricole, le secteur des voitures électriques pourrait être un domaine de choix pour la diversification économique de l’Afrique centrale. La sous-région étant riche en cobalt, matériau nécessaire pour la production des batteries des voitures électriques, le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique pense que cette industrie pourrait bénéficier à toute la sous-région si une chaîne de valeur voiture électrique était développée. « D’après les prévisions de l’Oeko-Institut, le nombre de véhicules électriques alimentés par batteries connaîtra une augmentation exponentielle, passant de 3 millions en 2015 à 20 millions en 2020 et à 160 millions en 2050. Plus de 70% de la production mondiale de cobalt est concentrée en RDC. Pourtant, ce pays producteur ne représentera que 3% des revenus totaux estimés à 300 milliards de dollars US qui seront générés en 2030, très en deçà des 25% et 46% des revenus qui seront générés par les pays qui raffinent le cobalt et fabriquent des cellules, respectivement », explique Antonio A. Pedro.

D’où sa suggestion : il serait judicieux pour la sous-région de lancer une réflexion sur la possibilité de se spécialiser dans la production de batteries et de véhicules électriques plutôt que d’exporter le cobalt sans valeur ajoutée. Ce qui pourrait passer par le placement de l’innovation au centre des priorités de développement. « Pour concrétiser cette idée et renforcer notre participation aux chaînes de valeur mondiales, nous devrons peut-être créer des Laboratoires d’Innovation Technologique axés sur nos avantages comparatifs », explique-t-il.

Etablir des systèmes d’Identité numérique

Un autre domaine qui pourrait accélérer le développement de l’économie numérique sur le continent et ainsi contribuer à la réussite de la ZLECAf serait la mise en place d’une identité numérique en Afrique. A cet effet, rappelle Antonio A. Pedro, dans son discours du 18 novembre 2018, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe a annoncé la création d’un partenariat entre la Commission et le Réseau Omidyar visant à établir des systèmes d’Identité numérique légale en Afrique, au profit de la plate-forme d’identité numérique de l’Afrique de la Commission de l’Union africaine. Plaidant en faveur de l’Identité numérique pour l’Afrique, Mme Vera Songwe a mis en relief le fait que les technologies qui facilitent les échanges via des plates-formes interentreprises (B2b) pourraient représenter une création de valeur de 10 000 milliards de dollars entre 2016 et 2025.

Dans une interview accordée à Digital Business Africa, Antonio A. Pedro apporte quelques précisions sur les solutions à mettre en œuvre pour adresser les obstacles et freins des acteurs de l’écosystème du numérique. Extraits :

Antonio Pedro, le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

« Toutes les parties prenantes doivent travailler pour trouver des solutions contextualisées »

Digital Business Africa : L’un des problèmes des PMEs de l’Afrique centrale qui utilisent la transformation numérique pour diversifier leurs activités est la mise en place des moyens de paiement de leurs produits et services par les utilisateurs et internautes du monde, de l’Europe ou des Etats-Unis par exemple.  Les agrégateurs de paiement comme Paypal n’autorisent pas le transfert des fonds ou de l’argent issue des paiements en ligne vers les comptes bancaires des pays de l’Afrique centrale. Comment la CEA peut-elle aider à lever ces barrières qui freinent l’élan des PMEs africaines qui veulent accélérer leur croissance en vendant au monde leurs services et produits?

Antonio A. Pedro : C’est exactement pour ce genre de problématique que nous avons besoin de l’innovation pour trouver des réponses aux problèmes dont nous faisons face. L’une des grandes problématiques à régler au niveau de l’Afrique avant de mettre en place la Zlec (Zone de libre-échange continentale) c’est de pouvoir disposer des systèmes de paiement pour les pays qui ont des monnaies différentes. AfrEximBank a consenti des investissements conséquents dans ce sens pour créer une plateforme unique de paiement afin de faciliter les échanges. Donc, les acteurs engagés dans le commerce au niveau du continent n’auront pas besoin d’acheter dans des devises étrangères.

S’agissant des restrictions des agrégateurs de paiement en direction de l’Afrique centrale, nous pensons que les innovateurs africains peuvent prendre du temps à canaliser cette problématique et trouver des solutions. C’est exactement l’objectif de notre rencontre à Malabo sur le thème : « Transformations numériques et diversification économique en Afrique Centrale: enjeux, défis et opportunités ».

Il s’agit premièrement de faire la cartographie des grands problèmes de la sous-région dans le secteur du numérique. Par ailleurs, toutes les parties prenantes y compris les jeunes innovateurs doivent commencer à travailler pour trouver des solutions contextualisées. C’est le grand objectif de notre réunion.

Digital Business Africa : Quelles sont les autres actions du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique pour accompagner les pays de la sous-région dans leur développement économique ?

Antonio A. Pedro : Au Tchad par exemple, nous œuvrons dans la formation. Nous faisons le constat selon lequel la moitié du pays est aride. Ce qui peut être l’avantage comparatif du pays, parce que les projections des panels internationaux sur les changements climatiques nous disent qu’une grande partie de l’Afrique sera aride. Nous disons donc qu’au niveau du Tchad, pour résoudre leurs problèmes, ils peuvent créer un Centre de recherche et développement dédié à trouver des solutions pour la gestion de ces zones arides comme le Maroc l’a fait pour améliorer son système agricole et pour augmenter la productivité.

Ces compétences-là seront utiles non seulement pour l’ensemble du pays, mais également pour l’ensemble des pays de l’Afrique. Durant cette réunion à Malabo, nous avons par exemple écouté le délégué du Rwanda qui a dit qu’il partage leurs expériences en matière de digitalisation avec plusieurs pays africains. Plusieurs pays africains vont au Rwanda pour voir comment ce pays a réussi dans le numérique. C’est cet esprit de partage dont nous avons besoin. Donc, identifier les obstacles et trouver des solutions…

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM, à Malabo

Retrouvez très bientôt l’intégralité de l’entretien avec Antonio A. Pedro dans la version Mag PDF de Digital Business Africa. Il explique pourquoi depuis des dizaines d’années les différentes recommandations des experts pour le développement de l’Afrique centrale ne sont pas mises en œuvre par les Etats, propose des pistes de solutions, explique quels sont les opportunités de l’Afrique dans le secteur du numérique et présente comment l’organisation qu’il dirige accompagne l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique de l’Afrique centrale.

Progressivement, Framasoft ne fournira 20 de ses services alternatifs aux services Google

2
Framasoft
[Digital Business Africa] – A partir de 2021, les utilisateurs de Google ne pourront plus se servir d’outils tels l’éditeur de textes Framapad. En effet, l’association pour la promotion du logiciel libre Framasoft a annoncé le 24 septembre 2019 vouloir arrêter progressivement certains services numériques qu’elle offrait depuis plusieurs années comme une alternative aux outils de Google. Au total, 20 services sont en voie de fermeture. Huit services sont maintenus dont le célèbre éditeur de texte Framapad, l’offre d’hébergement Framadrive, ou les outils d’organisation Framadate ou Framagenda.

Pour d’autres outils nettement moins connus à l’instar du tableur Framacalc, la plateforme de partage d’images Framapic, l’outil d’édition de sites Framasite, d’agrégation d’actualités Framanews ou le moteur de recherche Framabee -, un échéancier a été publié menant à leur disparition programmée à l’horizon 2021. Framasoft  devra encore se prononcer sur l’avenir de certains outils, notamment si ceux-ci seront fermés ou restreints. Plus d’infos ici.

Planning fermeture services Framasoft

Après environ cinq ans de parcours depuis son lancement en 2014, Framasoft revendique aujourd’hui quelques 500 000 utilisateurs par mois. L’association compte parmi son personnel 9 salariés dont un administrateur système et 3 développeurs. Seulement, l’aventure doit prendre fin, vu que Framasoft affirme ne plus être en mesure de faire face aux charges d’exploitation trop importantes. Ce qui la rend dans l’incapacité de mettre à jour certains services techniquement dépassés ou assurer ses obligations de modération ou de lutte contre les utilisations malveillantes.

« Si nous voulons garder notre identité sans nous épuiser à la tâche (…), et si nous voulons continuer d’expérimenter de nouvelles choses,  il faut que nous réduisions la charge qui pèse sur nos épaules« , explique Pouhiou Noénaute, responsable de la communication de l’association.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Tchad : Un journaliste condamné à trois ans de prison pour « Association de malfaiteurs informatiques »

0
Le président tchadien Idriss Déby Itno
[Digital Business Africa] – Au Tchad, c’est une condamnation qui suscite la controverse, notamment dans les milieux de défense de la liberté de la presse. Le tribunal de grande instance de N’Djamena a condamné lundi Inoua Martin Doulguet, directeur de la publication de la revue tri mensuelle Salam Info à trois ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs informatiques » en vue de diffamer l’ancienne ministre de la Santé Toupta Boguéna. Il a également été condamné à payer, solidairement avec son coaccusé, une somme de 10 millions de francs CFA de dommages et intérêts à l’ancienne ministre.

Rapidement, cette condamnation a été dénoncée dans les milieux de la presse, mais également par l’ONG internationale Reporter Sans Frontières (MSF), qui fait état de tortures subies par le journaliste, qui s’est d’ailleurs présenté le 22 septembre au Tribunal « avec l’oeil très enflé ». Un signe évident d’agression. Selon RSF, Inoua Martin Doulguet, « connu pour ses articles dénonçant la corruption est (…) régulièrement dans le collimateur des autorités » a été victime d’un détournement de procédure destiné à le maintenir en prison. D’ailleurs, un coaccusé des mêmes chefs n’a écopé que d’une amende.

« Initialement poursuivis pour diffamation, délit qui ne prévoit pas de peines privatives de liberté en l’espèce, les deux journalistes ont finalement été condamnés pour association de malfaiteurs informatiques et dénonciations calomnieuses, sur plainte de l’ex-ministre qui les accusait de l’avoir diffamée dans des articles relayant des accusations d’agression sexuelle portées par sa nièce. Une requalification des faits en plein procès dans le seul but d’alourdir les sanctions. Il s’agit d’un règlement de comptes orchestré contre un journaliste critique du pouvoir », précise l’ONG qui réclame la remise immédiate en liberté et sans condition du journaliste Inoua Martin Doulguet.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

A l’ONU, le PM britannique Boris Johnson tire la sonnette d’alarme sur les dangers d’une société ultra connectée

0
Boris Johnson
[Digital Business Africa] – C’est un discours assez peu habituel auxquels ont eu droit les chefs d’Etats du monde entier réunis le 24 septembre 2019 pour l’AG des Nations unies. Alors que l’essentiel des discours pourtaient sur l’Iran, l’environnement, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ou encore le multi ou le bilatéralisme, le premier ministre britannique Boris Johnson a fait de sa participation un réquisitoire contre les dangers et les dérives des nouvelles technologies. Il a notamment fait mention d’un ‘‘futur dystopique généré par les progrès de l’intelligence artificielle’’.

Dans son discours d’une vingtaine de minutes, il a commencé avec une référence à la célèbre assistante numérique Alexa : « Alexa fera semblant d’être à vos ordres, mais elle vous surveillera, claquera de la langue et tapera du pied« . Il s’en est ensuite pris à l’hyper connexion des villes, « pleines de détecteurs, formant un environnement urbain aussi aseptisé qu’une pharmacie zurichoise« .

« Nous ne savons pas qui décidera comment utiliser ces données, si on pourra confier à ces algorithmes nos vies et nos espoirs. Les machines devront-elles décider, et décider seules, si nous sommes éligibles pour un prêt immobilier, une assurance, une opération chirurgicale?« , s’est-il interrogé, suscitant des rires et l’étonnement de son auditoire. Dans un style tout aussi comique, le premier ministre britannique s’est aussi demandé si la biologie de synthèse pourrait restaurer des tissus « tel un formidable remède anti-cuite » ou « apporter des poulets sans pattes terrifiants dans nos assiettes« .

Pour finir, Boris Johnson a refusé de passer pour un anti-science, rappellant que les nouvelles technologies peuvent apporter « le bien comme le mal ». Dans ce sillage, il s’est positionné comme un homme de progrès, et s’est dit « profondément optimiste » que les technologies puissent avoir un effet « libérateur » dans la vie de tous les jours.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE